Al Jazeera retire une vidéo alléguant des viols commis par Tsahal à l’hôpital Shifa
L'ex-directeur de la chaîne qatarie déclare que les "enquêtes du Hamas" ont démenti l’accusation diffusée quelques heures plus tôt ; l'accusatrice voulait "susciter la ferveur de la nation"

Un ancien directeur-général de la chaîne d’information qatarie Al Jazeera s’est exprimé sur X dimanche soir pour désavouer l’allégation de la chaîne selon laquelle des soldats de l’armée israélienne avaient violé des femmes pendant leur opération en cours à l’hôpital Shifa de la ville de Gaza.
« Les enquêtes du [groupe terroriste palestinien du] Hamas ont révélé que l’histoire du viol de femmes à l’hôpital Shifa avait été fabriquée de toutes pièces », a écrit Yasser Abu Hilalah sur X. « Bien entendu, l’ennemi n’a pas hésité à commettre le crime de génocide », a-t-il ajouté.
Dimanche matin, Al Jazeera a cité une femme nommée Jamila al-Hissi, qui aurait été piégée dans l’hôpital pendant six jours, affirmant que les soldats israéliens avaient « violé des femmes, kidnappé des femmes, exécuté des femmes et sorti des cadavres de sous les décombres pour lâcher leurs chiens sur elles ».
Le reportage citant al-Hissi était toujours disponible sur le liveblog d’Al Jazeera lundi après-midi, mais la vidéo de son témoignage a manifestement été supprimée.
« Y a-t-il quelque chose de pire que cela ? Y a-t-il quelque chose de plus horrible que d’entendre des femmes appeler à l’aide et que, lorsque nous essayons de les atteindre pour leur fournir de l’aide, elles nous tirent dessus », aurait accusé al-Hissi.
Dans sa rétractation, Abu Hilalah a écrit sur X qu’al-Hissi avait ensuite « justifié son exagération et ses propos incorrects en disant que l’objectif était d’éveiller la ferveur et la fraternité de la nation ».

« Comme si plus de 30 000 martyrs, 90 000 blessés, environ un million de personnes déplacées et une destruction totale ne suffisaient pas », a ajouté l’ancien directeur d’Al Jazeera.
Le lieutenant-colonel Avichaï Adraee, porte-parole de Tsahal en langue arabe, a démenti l’accusation, déclarant dans une vidéo publiée sur X « qu’il n’y a aucune preuve de ces allégations ». « Une femme a appelé et a assuré qu’elle appelait du soi-disant complexe hospitalier. Personne ne sait qui elle est. Elle n’a fait qu’affirmer, affirmer et mentir. »
« Qu’Al Jazeera et les porte-paroles du Hamas reprennent ce mensonge et le diffusent », a ajouté Adraee, accusant « Al Jazeera et les porte-paroles du Hamas » de tenter de blanchir « les actes de viol, les massacres et les incendies criminels » perpétrés par le « Hamas-État islamique » dans le sud d’Israël le 7 octobre.
L’opération de près d’une semaine menée par Tsahal à l’hôpital Shifa, le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, se poursuit. L’armée a déclaré que sur les quelque 800 suspects arrêtés par les troupes à ce jour, il a été confirmé que 480 d’entre eux étaient affiliés aux groupes terroristes du Hamas ou du Jihad islamique palestinien.

Les troupes ont également localisé des infrastructures et des caches d’armes appartenant à des groupes terroristes au cours de la journée écoulée, a indiqué Tsahal.
Israël accuse ses détracteurs d’ignorer totalement les violences sexuelles commises par le Hamas, tant lors de l’assaut du 7 octobre que contre les otages toujours détenus à Gaza.
Les critiques ont à maintes reprises accusé Israël d’utiliser la violence sexuelle du Hamas le 7 octobre comme prétexte pour commettre des « crimes de guerre » à Gaza, tandis que d’autres ont nié ou minimisé l’instrumentalisation du viol par le groupe terroriste palestinien. Le Hamas a à la fois nié et célébré ses violences sexuelles lors de l’assaut du 7 octobre.
Le 7 octobre, des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, y tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, et prenant en otage 253 personnes de tous âges.

Promettant d’anéantir le groupe terroriste et de libérer les otages, Israël a lancé une opération terrestre et aérienne sans précédent sur Gaza, détruisant près de la moitié des habitations de la bande et déplaçant plus d’un million de personnes. Des représentants des Nations unies ont déclaré que « la famine est imminente » dans l’enclave.
Plus de 32 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.