Interrogée sur les viols commis par le Hamas, une élue américaine critique Israël
Alors que UN Women a enfin rompu le silence, Pramila Jayapal appelle à un "équilibre" dans l'indignation, malgré le nombre de preuves qui ne cessent d'être recueillies
Interrogée dimanche sur le silence mondial concernant les violences sexuelles commises par le groupe terroriste palestinien du Hamas à l’encontre des Israéliennes, la représentante démocrate de Washington a répondu en évoquant les actions israéliennes à Gaza, et a affirmé que l’indignation doit être « équilibrée. »
Dana Bash, présentatrice sur CNN, a interrogé la députée américaine Pramila Jayapal sur l’absence de réaction face aux preuves de plus en plus nombreuses de ces allégations. La membre progressiste du Congrès a répondu qu’elle a « condamné ce que le Hamas a fait (…) ».
« Mais je pense que nous devons nous rappeler qu’Israël doit se conformer au droit humanitaire international (…). Moralement, nous ne pouvons pas dire qu’un crime de guerre en mérite un autre. »
Bash a rétorqué en rappelant que sa question portait sur les viols et les agressions sexuelles du Hamas. « Et vous l’avez ramenée à Israël. »
המחוקקת הפרוגרסיבית וחברת בית הנבחרים האמריקני נשאלה על מעשי האונס של מחבלי חמאס ב-7 באוקטובר – אך השיבה על פעילות צה"ל בעזה. לדבריה: "אונס הוא דבר נוראי שקורה במצבי מלחמה, אבל חייבים להישאר מאוזנים כשמדברים על הפגיעה הקשה בפלסטינים"@itamargalit pic.twitter.com/xyG1AZsnre
— כאן חדשות (@kann_news) December 3, 2023
« Je pense que le viol est horrible, que les agressions sexuelles sont horribles, je pense que cela arrive dans les situations de guerre », a répondu Jayapal. « Cependant, je pense que nous devons être équilibrés quand il s’agit d’évoquer les outrages faits aux Palestiniens, 15 000 Palestiniens ont été tués. »
Les chiffres cités par la députée américaine sont ceux publiés par le groupe terroriste – des chiffres invérifiables qui incluent vraisemblablement leurs propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Outre le nombre élevé de morts et d’otages israéliens, des preuves de la choquante barbarie des terroristes ne cessent d’être rapportées – des familles brûlées vives, des bébés massacrés devant leurs parents, des tortures inhumaines et d’autres horreurs.
Les enquêteurs de la police israélienne ont commencé à constituer plusieurs dossiers d’agression sexuelle contre des terroristes gazaouis ayant participé aux massacres, dans le but de les juger, à terme, pour viol.
La police dit avoir examiné des preuves de violences sexuelles, allant de viols collectifs présumés à des mutilations post-mortem.
Jusqu’à présent, leur enquête a permis de recueillir « plus de 1 500 témoignages choquants et difficiles » – de témoins, de médecins et de pathologistes, a déclaré la semaine dernière un officier supérieur de la police à la Knesset.
Les organisations internationales de défense des droits de l’Homme ont fait l’objet d’un examen minutieux de la part de personnalités publiques et d’organisations de défense des droits en Israël, qui les ont exhortées à reconnaître les témoignages de viols et de violences sexuelles et à enquêter à leur sujet, notamment la Commission civile des crimes commis par le Hamas contre les femmes et les enfants le 7 octobre, un groupe israélien créé pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les crimes de viols et de violences sexuelles commis au cours de l’assaut.
Après près de huit semaines de silence, l’ONU a publié jeudi une condamnation et s’est engagée à enquêter sur les crimes sexuels commis par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
« Il existe de nombreux témoignages de violences sexuelles commises pendant les actes atroces de terrorisme du Hamas qui doivent faire l’objet d’enquêtes rigoureuses et de poursuites vigoureuses », a écrit le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur X le 30 novembre, plus de 50 jours après les atrocités commises sur le sol israélien. « La violence basée sur le sexe doit être condamnée. À tout moment. N’importe où. »
Une publication qui est allée plus loin que les propos similaires qu’il avait tenus pendant un point-presse devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Il n’avait explicitement mentionné, à ce moment-là, ni le Hamas, ni le mot « terrorisme » et il avait désigné le massacre du 7 octobre sous le nom « d’attaque ».
Même si les preuves continuent d’être recueillies, certains continuent d’exprimer des doutes quant à la véracité des récits des témoins oculaires, suggérant qu’ils ne sont pas dignes de confiance parce qu’ils ont été obtenus indirectement.
Cependant, bon nombre des femmes qui ont directement vécu ces agressions sexuelles et ces viols ont été tuées ou prises en otage, et ne peuvent donc pas fournir les informations de « première main » que certains réclament.
Carrie Keller-Lynn a contribué à cet article.