Almog Cohen ne répondra pas aux convocations de la police sur les émeutes à Beit Lid et Sde Teiman
Le député a précisé qu'il ne se rendrait à la police que s'il était « emmené de force et avec des menottes »

Le député d’Otzma Yehudit Almog Cohen a déclaré mardi avoir été informé que le cabinet de la procureure générale continue d’enquêter sur son rôle dans les émeutes menées par une foule d’extrême-droite contre les bases militaires de Sde Teiman et de Beit Lid, qui ont eu lieu au cours de l’été.
« Je vais à nouveau clarifier la situation afin d’éviter tout embarras et tout désagrément : je ne me présenterai pas pour témoigner ou pour être interrogé à moins d’être emmené de force et avec des menottes », a tweeté le parlementaire d’extrême-droite, ajoutant qu’il ne faisait pas partie des manifestants qui ont pénétré dans le centre de détention de Sde Teiman.
Le 29 juillet, une foule ultra-nationaliste a fait irruption dans les deux bases militaires afin d’interrompre les procédures judiciaires engagées contre des soldats réservistes arrêtés pour abus sexuel présumé sur un officier de police du Hamas arrêté dans la bande de Gaza plusieurs semaines auparavant.
Se plaignant d’une « application sélective de la loi », Cohen a déclaré qu’il ne témoignera qu’après la fin des enquêtes sur la fuite d’images montrant l’attaque du 29 juillet et sur le comportement de plusieurs hommes politiques de l’opposition, dont le président du parti Les Démocrates, Yair Golan, et le chef de l’alliance radicale Hadash-Taal, Ayman Odeh, dans des affaires sans rapport avec l’enquête.
« Si vous voulez m’intimider, comme vous avez essayé de le faire lors de l’enquête sur l’incident survenu il y a 13 ans, j’ai un dunam à vous vendre sur la Lune », a-t-il ajouté en faisant référence à une enquête, depuis lors abandonnée, sur des allégations selon lesquelles il aurait fait usage de violence à l’encontre d’un civil pendant son service dans la police israélienne il y a plus de dix ans.
En août, le Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël, un groupe citoyen de surveillance, a demandé à la police et à la procureure générale Gali Baharav-Miara d’engager des poursuites pénales contre les responsables de la coalition et du gouvernement impliqués dans la prise d’assaut des bases militaires.
Le groupe a noté à l’époque que plusieurs élus, dont Almog Cohen, avaient été filmés en train d’encourager les émeutiers à pénétrer dans les bases militaires, ou s’étaient filmés eux-mêmes en train de le faire.
Parmi les émeutiers se trouvaient également l’ex-ministre du Patrimoine Amichay Eliyahu (Otzma Yehudit) et le député Zvi Sukkot (HaTzionout HaDatit).