Amos Hochstein : l’espoir d’une normalisation israélo-saoudienne n’est pas perdu
L'envoyé américain pour l'Énergie reste optimiste ; la Maison Blanche avait suggéré fin octobre que le désir de saboter ces négociations avait possiblement motivé l'assaut du 7 octobre

L’envoyé américain pour l’Énergie, Amos Hochstein, a affirmé jeudi que l’administration Biden n’a pas perdu l’espoir d’une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite.
Les pourparlers entre les deux pays sous médiation américaine ont été gelés en raison de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’agence de presse Reuters a cité Hochstein qui a déclaré qu’il ne pensait pas qu’il fallait perdre espoir et que l’objectif de normalisation demeurait. Il a ajouté que les États-Unis restent attachés à l’intégration régionale, mais qu’elle doit être plus large que celle entre l’Arabie saoudite et Israël.
Le président américain Joe Biden et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avaient convenu de « reprendre » les négociations menées sous les auspices des États-Unis pour normaliser les relations entre Israël et l’Arabie saoudite avant le déclenchement de la guerre de Gaza, avait déclaré la Maison Blanche après un entretien des deux dirigeants, fin octobre.
Les responsables de l’administration Biden avaient reconnu que l’effort de normalisation n’était plus la priorité du moment pour les États-Unis et Israël, absorbés par la riposte à l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. La Maison Blanche avait malgré tout tenu à dire qu’elle était toujours mobilisée sur la question, suggérant que le désir de saboter ces négociations était peut-être l’une des raisons du massacre perpétré par le Hamas.

Biden, mais surtout Mohammed ben Salmane, avaient salué les initiatives pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas et appelé à leur libération immédiate.
Les deux dirigeants s’étaient également félicités de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, tout en reconnaissant la nécessité d’en faire plus.
Dans les semaines précédant les attaques, l’Arabie saoudite avait évoqué les progrès des pourparlers conduits par les États-Unis pour normaliser les relations avec Israël – ce qui serait une étape historique pour le royaume conservateur, gardien des deux sites les plus sacrés de l’islam.
La guerre a éclaté après les massacres barbares du 7 octobre, au cours desquels des terroristes palestiniens ont pris d’assaut la frontière de Gaza et sauvagement assassiné 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris plus de 240 otages. Des familles ont été exécutées chez elles et plus de 364 ont été massacrées lors d’une rave en plein air, ce que Biden avait qualifié de « pire massacre du peuple juif depuis la Shoah ».
Israël a riposté par une campagne militaire dont l’objectif est de renverser le Hamas au pouvoir à Gaza et de libérer les otages.
16 248 personnes seraient mortes, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Au cours d’une trêve de sept jours – qui a pris fin le 1er décembre après que le Hamas n’a pas fourni la liste des otages qu’il avait l’intention de libérer et a commencé à tirer des roquettes une heure avant l’expiration de la trêve – ont été libérés des geôles du Hamas 105 otages civils : 81 Israéliens, 23 Thaïlandais et un Philippin. 138 otages se trouvent encore à Gaza.