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Khamenei: L’Iran n’a « nul besoin » de traités internationaux sur l’antiterrorisme

Le Parlement iranien a suspendu les débats sur une adhésion de l'Iran à la Convention de l'ONU pour la répression du financement du terrorisme

L'ayatollah Ali Khamenei (à droite) dirigeant les prières de l'Aïd el-Fitr à la grande mosquée de l'Imam Khomeini dans la capitale Téhéran le 15 juin 2018. (Crédit : AFP PHOTO / Site Web du Guide suprême iranien / Autorisation)
L'ayatollah Ali Khamenei (à droite) dirigeant les prières de l'Aïd el-Fitr à la grande mosquée de l'Imam Khomeini dans la capitale Téhéran le 15 juin 2018. (Crédit : AFP PHOTO / Site Web du Guide suprême iranien / Autorisation)

L’Iran n’a « nul besoin d’adhérer » à des conventions internationales contre le financement du terrorisme ou le blanchiment d’argent, a déclaré mercredi le guide suprême iranien, Ali Khamenei, alors que la question de l’adhésion à de tels traités divise le Parlement.

Le Majlis (Parlement), « qui est mûr et sage, doit légiférer de manière indépendante sur des questions comme le terrorisme ou la lutte contre le blanchiment d’argent », a déclaré l’ayatollah Khamenei lors d’un discours devant les députés iraniens, selon son site internet officiel.

« Bien sûr, certaines dispositions de conventions internationales pourraient être bonnes, mais il n’y a nul besoin d’adhérer à ces conventions en invoquant ces dispositions [lorsque] nous ne savons pas ce qu’elles recèlent comme objectifs véritables ou [lorsque] nous savons qu’elles sont problématiques », a ajouté le numéro un de la République islamique.

Le Majlis a suspendu début juin pour deux mois les débats sur une adhésion de l’Iran à la Convention de l’ONU pour la répression du financement du terrorisme (entrée en vigueur en 2002), en pleine incertitude sur l’avenir de l’accord international sur le nucléaire iranien après le retrait des États-Unis de ce pacte conclu à Vienne en 2015.

Des débats animés opposent les élus depuis des mois sur la question de l’adhésion de l’Iran à des conventions internationales contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Cette adhésion est l’une des conditions posées par le Groupe d’action financière (Gafi) pour retirer la République islamique de sa liste noire des pays ou territoires non coopératifs sur laquelle ne figurent plus aujourd’hui que deux États : l’Iran et la Corée du Nord.

Opposés à l’adhésion de l’Iran, les députés ultra-conservateurs font valoir que les textes débattus au Parlement vont avoir pour effet de couper le soutien iranien aux mouvements terroristes du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien. Le Hamas palestinien apparaît également sur la liste noire de l’Union européenne en matière de terrorisme, laquelle épingle aussi le Hezbollah, mais uniquement sa « branche militaire » (le Hezbollah étant aussi un parti politique).

Le gouvernement, soutenu par les conservateurs modérés et les réformateurs, plaide lui que l’adhésion à ces conventions est « dans l’intérêt de l’Iran », mais peine à faire entendre ses arguments après la décision américaine de se retirer de l’accord de Vienne.

Le Gafi est un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme basé à Paris. Le maintien de l’Iran sur sa liste noire complique considérablement l’accès du pays aux marchés financiers internationaux.

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