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Antoine Beaussant : Les raids anti-EI préparés depuis « des semaines »

Le président français François Hollande a annoncé que le Charles-de-Gaulle allait "tripler (nos) capacités d'action"

Le porte-avions Charles de Gaulle à Toulon (Crédit : http://www.netmarine.net)
Le porte-avions Charles de Gaulle à Toulon (Crédit : http://www.netmarine.net)

La France a « intensifié » ses raids aériens contre le groupe Etat islamique (EI), mais le travail de préparation a commencé il y a « des semaines », avant les attentats de Paris, selon le chef de l’opération militaire française Chammal.

« Daech (acronyme en arabe de l’EI) est un ennemi clairement identifié » depuis longtemps, explique à l’AFP le contre-amiral Antoine Beaussant, commandant des forces françaises engagées dans l’opération Chammal lancée en septembre 2014 en Irak et étendue à la Syrie en septembre.

« Cette lutte, qui a commencé il y a un an, nous allons la poursuivre avec détermination. Aujourd’hui, nous intensifions notre lutte, nous avons frappé ces derniers jours (…) mais notre travail, nous l’avons engagé depuis de longs mois », ajoute-t-il dans un entretien accordé mardi à l’AFP sur une base française dans le Golfe.

Dans un centre de commandement, des militaires français y analysent des images satellitaires d’Irak et de Syrie, reçues sur leurs ordinateurs ou affichées sur de grands écrans, pour préparer, selon un responsable, les prochaines opérations « en coordination avec la coalition internationale ».

« Les informations, une fois compilées, sont adressées à Paris. Puis, en coordination avec la coalition, les cibles sont définies et les ordres sont donnés » pour des raids, précise-t-il.

Sur un autre site, des équipes s’emploient à rééquiper en missiles deux avions de combat Rafale de retour de mission, alors que quatre autres appareils attendent leur tour.

« Les objectifs que nos avions visent aujourd’hui sont des objectifs sur lesquels nous avons travaillé pendant des semaines » après avoir « croisé nos informations » qui « nous permettent de proposer ensuite au président de la République d’engager » les appareils, explique le commandant de l’opération Chammal.

L’aviation française a de nouveau massivement bombardé le fief de l’EI à Raqa (nord de la Syrie) dans la nuit de lundi à mardi, détruisant un centre de commandement et un centre d’entraînement, selon le ministère de la Défense à Paris.

Le Charles-de-Gaulle attendu

Quelque 700 militaires français sont engagés dans Chammal, qui dispose de six Mirage 2000 basés en Jordanie et de six Rafale aux Emirats arabes unis, dédiés « de façon permanente » à ses opérations. Un avion de patrouille maritime Atlantique 2 est aussi déployé dans la zone, ainsi que « d’autres moyens qui sont là en renfort régulièrement, comme des tankers, des Awacs et d’autres avions de renseignement », selon le commandant français.

Chammal, « ce sont aussi des bateaux de la marine nationale qui sont déployés dans la zone et assurent des missions de sécurité maritime, mais aussi de maîtrise et de connaissance de la situation aérienne ».

Le contre-amiral Beaussant rappelle que le porte-avions Charles-de-Gaulle, attendu sur zone prochainement, avait été déployé au printemps 2015 dans le Golfe où il a déjà participé à des opérations liées à l’Irak au profit de la coalition internationale anti-Daech.

« Aujourd’hui il va être déployé en Méditerranée orientale, mais il suffit de quelques jours pour le faire passer de Méditerranée orientale au Golfe. C’est la situation opérationnelle et la façon dont nous voudrons opérer qui va commander », selon lui.

Le président français François Hollande a annoncé lundi que le Charles-de-Gaulle, qui appareillera jeudi, allait « tripler (nos) capacités d’action » avec, à son bord, 26 chasseurs (18 Rafale et huit Super-Etendard).

Interrogé sur le degré de coopération des pétromonarchies du Golfe, le contre-amiral Beaussant souligne que « les pays du Golfe ont été parmi les premiers à intervenir, dès septembre 2014, que ce soit les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite ou le Qatar ».

Les moyens mis en oeuvre par ces Etats au profit de la coalition ont cependant diminué ces derniers mois.

« Aujourd’hui, les pays du Golfe sont particulièrement préoccupés par la situation au Yémen et leurs forces ont été davantage concentrées dans les opérations » dans ce pays voisin, précise le commandant. Pour autant, « ils sont toujours dans la coalition et ne s’en désintéressent pas », en mettant « régulièrement » des moyens aériens à son « profit ».

« Si la situation sur le terrain et en particulier au Yémen évolue, ces pays pourront porter davantage leur effort sur la coalition anti-Daech », prévoit-il.

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