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Augmenter la conscription des Haredim nécessite des sanctions sévères – ministre

Un responsable du budget déclare que l'effort de conscription ne fonctionnera que si les sanctions ont vraiment un impact sur la vie des réfractaires ; un député Yesh Atid réclame des sanctions immédiates

Des hommes ultra-orthodoxes manifestent contre la conscription des Haredim au sein de l'armée israélienne à Jérusalem, le 31 octobre 2024. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)
Des hommes ultra-orthodoxes manifestent contre la conscription des Haredim au sein de l'armée israélienne à Jérusalem, le 31 octobre 2024. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

La conscription d’un grand nombre d’Israéliens ultra-orthodoxes dans le service militaire dépend de la mise en œuvre de sanctions sévères et à long terme contre les réfractaires, a déclaré le ministère des Finances aux députés dans une prise de position, jeudi dernier.

Dans une lettre envoyée à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Yogev Gardos, chef du département du budget du ministère, a fait valoir que les sanctions ne seraient efficaces que si elles avaient un impact significatif sur le revenu des ménages, si elles se poursuivaient « sur une longue période » et si ne pouvaient pas être contournées par d’autres canaux de financement.

Selon Gardos, les prestations qui pourraient être supprimées dans le cadre d’un régime de sanctions à l’encontre des réfractaires comprennent les subventions pour les crèches, les allocations aux yeshiva, les réductions sur les paiements de l’assurance nationale, les subventions pour le logement et les réductions de l’impôt foncier.

La suppression de ces avantages serait toutefois inefficace si les sanctions sont limitées dans le temps, et elles devront être appliquées sur « une période de temps conséquente », a-t-il déclaré. « En conséquence, nous pensons que si un âge est fixé à partir duquel une personne doit être exemptée de ces sanctions économiques, il doit s’agir d’un âge avancé pour garantir une longue période d’application. »

Même si ces deux points étaient mis en œuvre, les sanctions imposées en cas de désertion continueraient à ne pas atteindre leur objectif si le gouvernement était autorisé à mettre en place des « canaux de financement alternatifs qui permettraient de contourner les sanctions économiques », a-t-il poursuivi.

Il s’agit, par exemple, de modifier les critères d’éligibilité aux subventions pour les crèches, ce que les partis ultra-orthodoxes de la coalition ont tenté (en vain) de faire en novembre dernier.

Le commissaire au budget du ministère des Finances, Yogev Gardos, participe à une conférence de presse au ministère des Finances à Jérusalem, le 5 janvier 2025. (Yonatan Sindel/Flash90)

Les sanctions devraient également être personnelles et liées directement aux actions d’un individu plutôt que d’être liées à l’échec collectif à atteindre les objectifs d’enrôlement, a ajouté Gardos, affirmant que le contraire saperait toute incitation à l’enrôlement.

S’adressant au Times of Israel, Moshe Tur-Paz (Yesh Atid), membre de la commission, a déclaré que la lettre du ministère disait « quelque chose de très simple : sans sanctions économiques immédiates qui réduisent le budget des étudiants en yeshiva, il n’y aura pas de recrutement haredi ».

« Cela continuera à coûter à l’État d’Israël beaucoup d’argent – que le pays n’a pas – et cela continuera, bien sûr, à nuire à la cohésion sociale et à l’armée israélienne. C’est pourquoi, à mon avis, la commission des Affaires étrangères et de la Défense devrait adopter les principes évoqués par la division du budget et les mettre en œuvre », a-t-il déclaré.

Le ministère des Finances a fait valoir les mêmes arguments dans un avis de 16 pages envoyé au ministère de la Défense en décembre et dans un document de synthèse interne diffusé quelques jours plus tard.

Le document interne affirmait qu’un projet de loi controversé sur la conscription des Haredim, débattu au sein de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, « aurait des effets économiques négatifs considérables » pour le pays, car il n’allait pas assez loin.

Les députés Vladimir Beliak (à gauche) et Moshe Tur-Paz lors d’une réunion de la commission des Finances de la Knesset, à Jérusalem, le 23 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Citant des estimations des responsables de la Défense, la division du budget du ministère des Finances a déclaré que « les besoins actuels en matière de sécurité font peser un lourd fardeau » sur les réservistes, exigeant que des centaines de milliers d’entre eux servent jusqu’à 60 jours et coûtant environ 30 milliards de shekels par an.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, a proposé d’augmenter progressivement le nombre de Haredim incorporés dans l’armée jusqu’à ce qu’il atteigne 50 % de la cohorte annuelle d’ultra-orthodoxes admissibles à l’incorporation en 2032.

Lors d’une conférence sur l’enrôlement des ultra-orthodoxes la semaine dernière, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Yuli Edelstein (Likud), a appelé à des sanctions personnelles et à des sanctions contre les institutions haredi si les objectifs de recrutement ne sont pas atteints.

Le lieutenant-colonel Avigdor Dickstein (à gauche), chargé d’encourager l’enrôlement des ultra-orthodoxes, et le général de brigade Shay Tayeb (à droite), chef de la division de la planification et de la gestion du personnel de la direction du personnel de Tsahal, à la commission de contrôle de l’État de la Knesset, le 7 janvier 2025. (Noam Moskowitz, Bureau du porte-parole de la Knesset)

« Personne ne viendra vous voir avec des menottes, mais les prestations de l’État iront aux personnes qui ont contribué aux besoins de la sécurité nationale », a-t-il déclaré. « Personne n’a l’intention de retirer aux gens des choses essentielles, comme les allocations familiales, la sécurité sociale ou d’autres choses de ce genre, mais l’État accorde beaucoup de réductions, d’avantages et de subventions dans toutes sortes de domaines. »

Témoignant devant la commission le mois dernier, le général de brigade Shay Tayeb, chef de la division de la planification et de la gestion du personnel de la direction du personnel de Tsahal, a déclaré que les sanctions légales actuelles en cas de non-respect des ordres d’enrôlement n’étaient « pas assez fortes » et qu’elles devaient être renforcées.

« Dans la pratique, ceux qui enfreignent la loi ne peuvent être sanctionnés que s’ils quittent le pays ou sont arrêtés par la police. Pour que les sanctions soient plus efficaces, elles doivent être liées à la vie quotidienne de l’individu », a-t-il déclaré.

 

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