Ayelet Shaked appelle à un Kurdistan indépendant
« Les Kurdes sont un ancien peuple démocratique, de gens épris de paix qui n'ont jamais attaqué aucun pays », a déclaré la ministre de la Justice
La ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a appelé mardi à la formation d’un Kurdistan indépendant, et a exhorté à mettre une politique renforcée pour la coopération entre Israël et les Kurdes.
« Nous devons ouvertement faire appel à la création d’un Etat kurde qui sépare l’Iran de la Turquie, un Etat qui va être amical envers Israël », a déclaré Shaked à la conférence annuelle sur la sécurité, l’INSS, à Tel-Aviv.
Bien qu’il existe environ 30 millions de Kurdes dans le Moyen-Orient, qui forment des populations minoritaires en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie, il n’y a jamais eu d’Etat kurde indépendant moderne.
« Le peuple kurde est un partenaire pour le peuple israélien », a-t-elle déclaré en notant les intérêts communs d’Israël et des Kurdes dans la défaite de la montée des groupes islamistes djihadistes dans la région.
« Les Kurdes sont un ancien peuple démocratique, des gens épris de paix qui n’ont jamais attaqué aucun pays », a-t-elle affirmé, ajoutant que la coopération économique doit être à la pointe de tous les liens officiels.
« Il est temps de les aider », a poursuivi Shaked.
Israël et le Kurdistan irakien, la seule région kurde semi-autonome, ne disposent pas de relations diplomatiques officielles, mais il y a de nombreuses affirmations qui insistent sur le fait que la coopération existe entre les deux gouvernements, ainsi qu’entre les entreprises et les armées respectives.
En 2014, lors du discours de politique générale, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé son soutien pour un Kurdistan indépendant. Il a salué leur « engagement politique et leur modération politique » et a déclaré que les Kurdes étaient « dignes de leur propre indépendance politique ».
Dans son allocution, Shaked a poursuivi en affirmant que l’Autorité palestinienne a été « le fer de lance » de la vague actuelle de la violence contre les Israéliens et qu’elle a été soutenue par des informations fournies par des organisations de gauche de défense des droits de l’Homme telles que B’Tselem et Breaking the Silence.
Shaked soutient un projet de loi controversé qui exigerait des ONG qui reçoivent plus de la moitié de leur financement des gouvernements étrangers de porter des étiquettes les identifiant lorsqu’elles opèrent à la Knesset.
« Les dommages qu’ils causent sont graves et ils nuisent à la capacité d’Israël à se défendre », a-t-elle accusé.
Le ministre de la Justice a qualifié les groupes d’extrême gauche de sponsors du « terrorisme d’Etat » pour leurs « efforts pour calomnier le nom d’Israël de l’intérieur et à l’extérieur ».