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BDS: Netanyahu avait demandé à des élus américains de condamner Tlaib et Omar

Dans un courrier aux chefs démocrates qui laissait prédire la crise, le Premier ministre écrivait, en juin, qu'elles étaient "l'antithèse d'un fort soutien à Israël"

La représentante Ilhan Omar, démocrate du Minnesota, durant une conférence de presse, à St Paul, dans le Minnesota, le 19 août 2019 (Crédit : Adam Bettcher/Getty Image North America/AFP)
La représentante Ilhan Omar, démocrate du Minnesota, durant une conférence de presse, à St Paul, dans le Minnesota, le 19 août 2019 (Crédit : Adam Bettcher/Getty Image North America/AFP)

Quelques mois avant que l’Etat juif ne décide d’interdire la visite des représentantes américaines Ilhan Omar et Rashida Tlaib en Cisjordanie et à Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait condamné les deux députées pour leur soutien au boycott d’Israël dans une lettre adressée aux législateurs démocrates.

La missive de Netanyahu, datée du 2 juin et adressée au représentant du Massachusetts Jim Govern, disait que les deux législatrices représentaient « l’antithèse » du « soutien bipartisan à Israël » au Congrès, selon un article paru lundi dans le Washington Post.

Ce courrier écrit par le Premier ministre était venu répondre à un appel lancé par 17 parlementaires Démocrates à Netanyahu pour empêcher l’expulsion d’Omar Shakir, directeur américain de l’association HRW pour Israël et la Palestine.

Netanyahu y accusait Shakir de soutenir le mouvement BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) anti-israélien, qui vise à « isoler et finalement détruire l’Etat d’Israël », avait-il écrit. Il y notait par ailleurs que la lettre avait été signée par Tlaib et Omar.

Netanyahu disait dans la missive : « j’ai été surpris de voir, parmi les signataires de votre courrier, deux soutiens du BDS, dont les condamnations répétées d’Israël et les appels au boycott de l’Etat juif représentent l’antithèse du soutien fort à Israël exprimé au commencement de votre lettre, et du soutien bipartisan fort pour Israël au congrès américain ».

« L’inclusion des sympathisants du BDS dans votre plaidoyer ne peut que ternir ces représentants signes d’estime dont l’intégrité politique et l’inquiétude authentique pour les droits de l’Homme sont indéniables », avait-il écrit.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononce un discours télévisé à sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 mars 2015. On peut lire sur l’affiche derrière lui : « C’est nous ou eux. Seulement le Likud, seulement Netanyahu ». (Yonatan Sindel/Flash90)

Netanyahu avait noté dans sa lettre qu’Israël était préoccupé par les personnalités qui, « sous la bannière de la justice et des droits de l’Homme, oeuvrent activement à délégitimer l’Etat d’Israël et à nier son droit à l’existence ».

Israël a adopté en 2017 une loi permettant au pays d’expulser ou de refuser l’entrée sur son territoire des individus soutenant le boycott de l’Etat juif. Le pays avait largement cherché à expulser Shakir sur la base de propos tenus avant de rejoindre HRW, dans lesquels il saluait le mouvement BDS.

Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch pour Israël et la Palestine, travaille à son bureau dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 9 mai 2018. (AFP Photo/Abbas Momani)

Shakir a fait appel de son expulsion, affirmant que sa campagne visant à convaincre les entreprises de couper les liens avec les implantations ne s’apparentait pas à un boycott d’Israël.

HRW a fait savoir qu’il ne défendait pas le mouvement BDS et l’organisation a qualifié l’ordonnance d’expulsion – qui devrait passer au mois de septembre devant les juges de la Cour suprême – de « tentative claire visant à réduire les critiques au silence ».

Un porte-parole de McGovern a confirmé au Washington Post que son bureau avait reçu la lettre le 14 août.

Netanyahu a annoncé, la semaine dernière, qu’Omar et Tlaib – les deux représentantes Démocrates du Minnesota et du Michigan – qui se préparaient à visiter cette semaine Jérusalem et la Cisjordanie ne pourraient pas pénétrer sur le territoire en vertu de la loi de 2017.

L’envoyé israélien Ron Dermer avait initialement déclaré qu’Israël autoriserait la venue des deux législatrices et ce revirement est largement considéré comme un résultat des pressions exercées par le président américain Donald Trump, qui s’était querellé avec les deux jeunes députées.

En annonçant cette décision sans précédent de ne pas accepter deux parlementaires américaines en exercice sur son territoire, Netanyahu a précisé qu’il était évident qu’Omar et Tlaib avaient l’intention d’utiliser cette visite dans le but de nuire à l’Etat juif.

Lundi, Omar a mentionné le nom de Shakir au cours d’une conférence de presse avec Tlaib, au cours de laquelle elle a remis en question le rôle d’Israël en tant qu’allié des Américains et en tant que démocratie, au vu de ses politiques de restriction d’entrée de ses critiques.

L’AFP a contribué à cet article.

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