Bennett semble confirmer son intention de se présenter au scrutin de 2026
L'ex-Premier ministre, qui a récemment enregistré un nouveau parti, a critiqué Itamar Ben Gvir sur X et réfuté un reportage selon lequel il aurait versé un pot-de-vin à ce dernier

Naftali Bennett a semblé confirmer mercredi sa candidature contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors des prochaines élections législatives.
L’ancien Premier ministre a récemment enregistré un nouveau parti sous le nom provisoire « Bennett 2026 ».
Rejetant un reportage selon lequel il aurait versé de l’argent au ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir pour acheter son silence, Bennett a accusé ses adversaires politiques de diriger « une machine à mensonges et à poison qui fera tout pour lui nuire, car ils comprennent que Bennett est le seul capable de vaincre et de remplacer le gouvernement de la honte, et de restaurer Israël ».
« Cette fois-ci, nous ne resterons pas silencieux face aux fausses informations. Cette fois-ci, nous combattrons cette machine de toutes nos forces, car des millions d’Israéliens en ont assez de cette intimidation, de ces mensonges et de cette violence », a-t-il écrit sur le réseau social X, promettant que « le changement viendra ».
La chaîne publique Kan a rapporté mercredi matin que les 35 000 shekels versés par Bennett à Ben Gvir dans le cadre d’une négociation de peine avec la justice pour diffamation visaient à empêcher ce dernier de rendre publique une information compromettante sur Bennett.
Après avoir intenté un procès pour diffamation suite aux accusations infondées portées par Gilat, l’épouse de Bennett, Ben Gvir a commencé à affirmer publiquement détenir des informations compromettantes sur Bennett qui pourraient « détruire une famille », selon Kan. Un mois plus tard, les deux parties sont parvenues à un accord.
Selon la chaîne, citant des sources anonymes, Bennett serait depuis lors moins critique à l’égard de Ben Gvir qu’envers les dirigeants de la coalition.
Dans une longue réponse sur X, Bennett a affirmé « qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu d’argent versé pour acheter le silence », qualifiant toute affirmation contraire de « mensonge éhonté ».
« Dans le cadre d’un processus de médiation, un compromis prévoyant une compensation a été trouvé et mis en œuvre. Voilà toute l’histoire. Pas de pot-de-vin, pas de chantage, rien », a-t-il écrit.
« Ben Gvir est un ministre de la Sécurité nationale particulièrement incompétent, qui se livre aux manœuvres et à la communication qui caractérisent ce gouvernement. C’est pourquoi, pendant son mandat, les meurtres en Israël (sans compter les massacres du 7 octobre) ont doublé », a ajouté Bennett.
Le ministre de la Sécurité nationale a également démenti le reportage de Kan, affirmant que « Naftali Bennett ne m’a jamais versé ‘d’argent pour acheter mon silence’ – il a versé une compensation pour les propos diffamatoires que sa femme Gilat a répandus à mon encontre et à l’encontre des militants d’Otzma Yehudit (ce qu’il appelle habituellement ‘la machine à poison’) ».
Il a assuré avoir fait don de cet argent « aux soldats héroïques de l’armée israélienne ».
Ben Gvir a accusé Bennett d’être « un Premier ministre particulièrement raté, qui a trompé les électeurs de droite, leur a volé leurs voix et, avec leur aide, a formé un gouvernement avec [le chef du parti Raam, Mansour] Abbas-Hamas, dans lequel il s’est vanté d’avoir autorisé les travailleurs de Gaza à entrer sur le territoire israélien, sur la base du concept de ‘paix économique en échange de la paix sécuritaire’, qui nous a explosé au visage lors du pogrom du 7 octobre ».