Israël en guerre - Jour 528

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Bennett exclut, en cas de réélection, d’inclure les partis arabes au gouvernement, seulement les sionistes

S’adressant à un groupe d’étudiants aux états-Unis, l’ancien chef du gouvernement, dont la coalition incluait Raam, estime insensé vu le contexte actuel, d'intégrer des partis arabes

Naftali Bennett assiste à une cérémonie de commémoration d'un soldat israélien tué au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, le 25 décembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/ Flash90)
Naftali Bennett assiste à une cérémonie de commémoration d'un soldat israélien tué au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, le 25 décembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/ Flash90)

L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a déclaré mardi à un auditoire privé d’étudiants américains que s’il revenait au pouvoir, il n’inclurait aucun parti arabe dans sa coalition, contrairement à ce qu’il avait fait lors de son précédent mandat. Il a affirmé que l’heure était venue pour les partis sionistes de diriger Israël.

« Nous pouvons former une coalition de 90 députés sur 120, une coalition très large qui remettra Israël sur la bonne voie, mais pour cela, ses membres devront être sionistes. Cela signifie que le prochain gouvernement n’inclura pas de partis arabes », a déclaré l’ancien dirigeant de droite à des étudiants de l’université Columbia de New York.

Bennett a toutefois souligné qu’un tel gouvernement devra pleinement prendre en compte les citoyens arabes israéliens, qui jouissent des mêmes droits que les autres citoyens.

Cependant, a-t-il ajouté, « en raison de la guerre actuelle et de la composition des partis arabes, il serait illogique qu’ils fassent partie du gouvernement ».

Deux étudiants présents à la rencontre ont confirmé au Times of Israel que Bennett avait bien tenu ces propos, initialement rapportés par le quotidien Haaretz.

Les propos de Bennett ne précisent pas s’il serait prêt à inclure dans cette coalition des partis ultra-orthodoxes non sionistes, comme Yahadout HaTorah, aujourd’hui pilier du gouvernement Netanyahu.

Le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett (G) discute avec Mansour Abbas, chef du parti islamique Raam, lors d’une session spéciale pour voter sur le nouveau gouvernement à la Knesset à Jérusalem, le 13 juin 2021. (Crédit : EMMANUEL DUNAND/AFP)

La coalition dirigée par Naftali Bennett et Yair Lapid, au pouvoir entre 2021 et 2022, était entrée dans l’histoire en incluant le parti islamiste Raam, dirigé par Mansour Abbas, dans une alliance inédite rassemblant des partis de droite, du centre et de gauche.

Cette coalition avait marqué la première interruption du long règne de Benjamin Netanyahu, en poste sans discontinuer depuis 2009. La présence de Raam avait suscité une vive opposition au sein de la droite, qui avait exercé de fortes pressions sur les députés du parti Yamina de Bennett pour qu’ils quittent la coalition. Ces pressions avaient abouti un an plus tard, provoquant la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées qui ont ramené Netanyahu au pouvoir.

Bennett est désormais largement pressenti pour faire son retour en politique avant les prochaines élections. Plusieurs sondages récents lui prédisent une solide performance. Un sondage de la chaîne N12, publié mercredi, montre que si les élections avaient lieu aujourd’hui, Bennett pourrait former une coalition de 62 sièges sans avoir besoin de Raam ni d’aucune autre faction du bloc pro-Netanyahu.

L’enquête d’opinion comprenait également une série de duels directs entre Netanyahu et ses principaux rivaux sur la question de la compétence pour le poste de Premier ministre. Bennett est le seul à dépasser Netanyahu, recueillant 36 % des préférences contre 34 % pour le Premier ministre sortant.

200 manifestants contre la venue de Bennett

Bennett s’exprimait mardi lors d’une rencontre privée avec un petit groupe d’étudiants juifs et israéliens sur le campus de l’université Columbia, épicentre de l’activisme anti-israélien depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Bien que l’événement n’ait pas été annoncé publiquement, l’information a fuité et attiré plus de 200 manifestants sur le campus.

Une manifestante anti-Israël brandit une pancarte devant le campus de l’Université Columbia à New York, le 4 mars 2025, pour protester contre un discours de l’ex-Premier ministre Naftali Bennett (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Lors de cette rencontre, Bennett a également vivement critiqué Netanyahu, dénonçant la politique menée par le Premier ministre pendant des années pour faciliter le transfert de fonds qatariens vers la bande de Gaza sous contrôle du Hamas. Bennett a affirmé avoir stoppé ces transferts lorsqu’il était au pouvoir.

Il a également expliqué aux étudiants que, face à l’Iran, sa politique consisterait à « bombarder leur programme nucléaire ».

Bennett a par ailleurs critiqué la refonte judiciaire engagée par le gouvernement Netanyahu, l’accusant d’avoir profondément divisé le pays et de l’avoir détourné de ses priorités sécuritaires. Selon lui, cette fracture interne a donné une impression de faiblesse qui a encouragé le Hamas à lancer son attaque du 7 octobre.

L’ancien Premier ministre a réaffirmé qu’Israël ne cible jamais délibérément les civils, rejetant fermement les accusations de « génocide » portées contre Israël. Il a qualifié la stratégie du Hamas « d’autogénocide », soulignant que l’organisation terroriste s’implante délibérément au cœur de la population civile, utilisant les habitants comme boucliers humains.

Enfin, Bennett a attribué la conclusion de l’accord de cessez-le-feu de janvier — qui incluait la libération de plusieurs otages — à l’intervention du président américain Donald Trump.

Interrogé sur la proposition controversée de Trump, qui avait suggéré de transformer Gaza en « Côte d’Azur du Moyen-Orient » après avoir déplacé de force ses habitants, Bennett a répondu : « Je dirai ceci : il est temps d’avoir des idées neuves et créatives. »

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