Bitan: Les actions du Likud ne devraient plus être déterminées par « une seule personne »
L'élu du Likud a déclaré que lui, entre autres, "s'impliquera" dans les éléments à venir de la refonte, propos largement perçus comme une critique de Netanyahu et de Levin

Le député du Likud David Bitan a déclaré, lors d’un événement de Tisha BeAv, mercredi soir que l’avenir du parti ne pouvait pas continuer à être déterminé par « une seule personne ».
Il n’a pas été possible de savoir si Bitan faisait référence au leader du parti, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ou au ministre de la Justice Yariv Levin, qui a été largement perçu comme refusant tous les efforts de modération ou de compromis sur la loi du « caractère raisonnable », qui a été adoptée plus tôt cette semaine au milieu d’une vibrante opposition.
S’exprimant lors d’un événement à Rishon Lezion aux côtés d’autres politiciens marquant le jour du jeûne, Bitan a déclaré qu’il soutenait et continuerait à soutenir les efforts visant à parvenir à un large consensus sur les éléments du plan de refonte judiciaire du gouvernement.
« Je suis en faveur du compromis. Nous nous impliquerons dans les étapes à venir », a déclaré Bitan, faisant apparemment référence à d’autres membres modérés du Likud qui sont en faveur d’un compromis. « Nous ne permettrons plus qu’au sein du Likud, une seule personne décide de ce qui va se passer. Et nous nous impliquerons – que ce soit clair. »
Bitan a déclaré que, bien qu’il ait été l’un des membres du Likud qui ont poussé le parti à interrompre le processus législatif au mois de mars afin de permettre des négociations de compromis qui ont finalement échoué à la résidence présidentielle, il a estimé que l’opposition avait simplement « perdu du temps » à la table des négociations.
Le député du Likud, autrefois proche de Netanyahu et devenu plus critique à l’égard de ce dernier au cours des derniers mois, a laissé entendre que la réaction de l’opposition à l’adoption de la loi du « caractère raisonnable » était exagérée, affirmant que la Cour avait trouvé et trouverait d’autres moyens de statuer sur les décisions du gouvernement.

Il a également déclaré que la nécessité d’une refonte judiciaire – soutenue par les électeurs du Likud – subsiste, et qu’elle devrait se concentrer sur les questions relatives aux procureurs et à l’activité de la police, « et non sur les choses par lesquelles le ministre de la Justice a commencé ».
Bitan est l’un des rares membres du Likud à avoir exprimé publiquement son désir de faire des compromis sur la réforme du système judiciaire et d’écarter certains de ses éléments les plus controversés.
« Je pense que le processus législatif ne reprendra pas. Netanyahu comprend les conséquences économiques, sécuritaires et diplomatiques. Il s’en soucie, surtout en ce qui concerne les questions diplomatiques », avait-il déclaré en mai.
Un mois plus tôt, le député, et président de la commission des Affaires économiques de la Knesset, avait reproché à son propre gouvernement de ne pas s’occuper de questions plus urgentes pour la population, notamment la montée en flèche du coût de la vie.

« La coalition ne fait pas le travail qu’elle devrait faire », avait-il déclaré. »
« Avez-vous vu ne serait-ce qu’un seul député du Likud se préoccuper de la question du prix du lait ? Aucun membre de la faction n’a tweeté à ce sujet. »
Bitan avait alors ajouté que « Netanyahu doit faire preuve de leadership. Il doit dire : ‘Il n’y aura qu’une réforme basée sur un consensus’. Netanyahu est le chef du Likud, il doit prendre des décisions. Et avec tout le respect que je dois au ministre de la Justice [Yariv Levin], ce dernier doit le soutenir », avait-il déclaré, ajoutant que « si Levin n’aime pas cela, la porte est ouverte ».
Suite à l’adoption de la loi du « caractère raisonnable » lundi, de nombreux membres de la ligne radicale de la coalition ont demandé au gouvernement de faire avancer unilatéralement les éléments restants du plan de refonte judiciaire. Netanyahu a déclaré qu’il chercherait à obtenir un large consensus pour aller de l’avant, mais les membres de l’opposition ont exprimé leur scepticisme.