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Bolton avertit que Trump pourrait se rapprocher de l’Iran en cas de réélection

L'ex-conseiller à la sécurité nationale du président américain a déclaré à la télévision israélienne que celui-ci pourrait viser un accord historique avec Téhéran

Le président américain Donald Trump, à gauche, rencontre le président sud-coréen Moon Jae-In dans le Bureau oval de la Maison Blanche à Washington, alors que le conseiller national à la sécurité John Bolton, à droite, observe le 22 mai 2018. (Evan Vucci/AP)
Le président américain Donald Trump, à gauche, rencontre le président sud-coréen Moon Jae-In dans le Bureau oval de la Maison Blanche à Washington, alors que le conseiller national à la sécurité John Bolton, à droite, observe le 22 mai 2018. (Evan Vucci/AP)

L’ancien conseiller américain pour la sécurité nationale, John Bolton, a déclaré jeudi que les Israéliens devraient s’inquiéter de l’éventuelle victoire de Donald Trump aux prochaines élections américaines.

Bolton a égratigné son ancien patron, le décrivant comme étant détaché de la réalité, et a dit que Trump pourrait changer de politique et essayer de favoriser les liens, en cas de second mandat, avec le régime iranien, comme il l’a fait avec la Corée du Nord.

Bolton a soutenu lors d’une interview par vidéoconférence avec la Treizième chaîne que Trump était désireux « d’avoir une réunion avec les dirigeants iraniens… pour parler de l’obtention d’un nouveau contrat nucléaire avec l’Iran ».

« Tout comme Kim Jong-un s’est joué de Trump dans le contexte de la Corée, je crains que les Iraniens puissent faire de même lors d’un second mandat », a averti l’ancien conseiller.

Bolton a indiqué que lorsqu’il était ambassadeur à l’ONU sous l’ancien président américain George W. Bush, il a cru Bush lorsque celui-ci a assuré qu’il ne permettrait pas à l’Iran de se doter d’armes nucléaires.

Maintenant, lorsqu’on lui demande s’il croit aux vœux de Trump de contrôler l’Iran, Bolton répond : « Je ne sais pas. »

« Je pense que Trump a sa propre définition de ce qui constitue l’honnêteté », a commenté Bolton. « Il a certainement beaucoup de versions différentes des faits. Elles ont tendance à aller et venir comme elles lui conviennent. J’ai trouvé cela très frustrant, je pense que les dirigeants étrangers trouvent cela frustrant. Je préférerais avoir quelqu’un de plus ancré dans la réalité en tant que président. »

L’ancien responsable, partisan déclaré du changement de régime et de l’action militaire contre l’Iran, estime qu’Israël ne devrait pas compter sur le soutien de Trump – ou de Biden – s’il attaque l’Iran afin de faire stopper son programme nucléaire.

Bolton a supposé que Trump pourrait retirer son soutien à l’annexion de la Cisjordanie, en fonction de ses résultats dans les sondages. Il a appelé Israël à annoncer cette décision sans l’approbation des États-Unis.

« Il se pourrait, selon lui, qu’aucune décision aujourd’hui ne soit une bonne chose, car cela lui donne plus de temps à l’approche des élections pour prendre une meilleure décision en fonction de sa position dans les sondages et de l’effet sur l’élection », a-t-il commenté. « Si le gouvernement d’Israël décide de poursuivre l’annexion sans déclaration des États-Unis dans un sens ou dans l’autre, c’est à mon avis la voie qu’il devrait suivre. »

Il a exprimé des doutes sur la capacité de l’administration à construire un accord de paix significatif entre Israël et les Palestiniens.

« Cela n’arrivera pas. Cela ne va certainement pas se produire dans les quatre prochains mois », a-t-il affirmé. « Si Trump est réélu, que fera-t-il alors ? Peut-être qu’il s’en détournera simplement parce qu’il veut l’accord commercial avec la Chine, et qu’on ne peut pas faire plus de grands accords dans l’histoire du monde en une seule administration. »

Au cours de l’interview, le journaliste a présenté à son interlocuteur plusieurs exemples de tactiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu, telles que les attaques contre les médias, et demandé s’il pensait que les deux dirigeants étaient similaires.

« Non, pas du tout », a répondu Bolton. « Le Premier ministre Netanyahu est un politicien qui a beaucoup de succès. J’ai le privilège de le connaître depuis de nombreuses années. Je suis un grand admirateur. Ce n’est pas une comparaison. J’aimerais dire que je suis heureux qu’Israël soit du côté des États-Unis. »

Le président américain Donald Trump (à droite) lors d’une réunion bilatérale élargie avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 27 janvier 2020, dans le bureau ovale de la Maison Blanche. (Photo officielle de la Maison Blanche par D. Myles Cullen)

Bolton a été forcé de quitter son poste de conseiller par Trump en septembre dernier, et a publié à la fin du mois dernier un livre choc sur son passage à la Maison Blanche intitulé The Room Where It Happened.

L’administration Trump avait tenté d’en empêcher la publication, mais un juge américain a refusé de bloquer sa sortie, disant qu’il était trop tard pour une ordonnance de restriction.

Le livre de Bolton a révélé que Trump avait donné à Netanyahu son feu vert pour attaquer l’Iran, et que le dirigeant israélien avait des réserves sur le gendre de Trump, Jared Kushner, et son travail d’architecte du plan de paix de la Maison Blanche.

L’incertitude règne sur les efforts de Netanyahu visant à annexer certaines parties de la Cisjordanie, alors que la date du 1er juillet qu’il s’était imposée pour le début du processus est passée.

Le plan, dévoilé par la Maison Blanche en janvier, prévoit de placer quelque 30 % du territoire – couvrant les 132 implantations, qui abritent 450 000 Israéliens, et la vallée stratégique du Jourdain – sous contrôle israélien permanent, tout en donnant aux Palestiniens, sous conditions, le statut d’État dans les zones restantes de Cisjordanie et des territoires supplémentaires au sein d’Israël.

Vue de l’implantation de Givat Zeev, près de Jérusalem. (Crédit : Hadas Parush / Flash90)

Les États-Unis ont abandonné l’accord nucléaire historique avec l’Iran en 2018, imposant des sanctions à l’Iran et provoquant une augmentation constante des tensions entre les deux pays. L’accord de 2015 promettait à l’Iran un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses activités atomiques.

Depuis le retrait de Trump de l’accord nucléaire, l’Iran a enfreint toutes les limites de production prévues par l’accord.

Jeudi, quelques heures après avoir signalé un « accident » à son complexe nucléaire de Natanz et fait état d’aucune victime ou pollution radioactive, l’Iran a averti qu’il pèserait sa réponse aux « pays hostiles », dont Israël et les Etats-Unis, s’ils avaient franchi les « lignes rouges » de l’Iran de quelque manière que ce soit.

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