Bouchris négocie un accord judiciaire dans une affaire d’agression sexuelle
Revenant sur ses démentis précédents, l’ancien général est prêt à reconnaitre des crimes moins graves si l’accusation de viol est abandonnée
Un ancien général de l’armée israélienne accusé de viol et d’agressions sexuelles négocie un accord judiciaire avec les procureurs qui permettrait au chef d’accusation de viol d’être abandonné.
En échange de l’aveu de certaines agressions sexuelles, Ofek Bouchris ne sera pas accusé de crimes bien plus graves pour lesquels il est actuellement poursuivi, a annoncé mardi la Deuxième chaîne.
Même si un accord a été conclu provisoirement, plusieurs obstacles doivent encore être surmontés avant qu’il ne soit signé.
D’abord, l’accusation consultera les plaignantes dans les prochains jours pour entendre leur position sur l’accord. Si elles s’y opposent, le dossier reviendra entre les mains de la juridiction du procureur militaire.
Ensuite, Bouchris n’acceptera probablement pas un accord qui implique une peine de prison ferme, selon la chaîne. Il n’a pas été précisé à quelle peine l’ancien général sera condamné s’il reconnait les agressions sexuelles, ni s’il sera destitué.
Un aveu d’agressions sexuelles serait un sérieux revers pour Bouchris, qui a catégoriquement nié toutes les accusations à son encontre.
Le procès de Bouchris a commencé à la fin du mois de septembre. Il est jugé pour 16 chefs d’accusation, dont trois de viols et six d’actes indécents à l’encontre d’une soldate de rang inférieur, identifiée par l’initiale A. Il est accusé de six chefs supplémentaires d’actes indécents contre une autre soldate, L. Bouchris a été inculpé en juillet pour les crimes présumés, qui auraient eu lien entre 2010 et 2012.
Bouchris avait précédemment accepté de rencontrer ses accusatrices dans le cadre d’une « médiation non contraignante » devant un ancien procureur général militaire, Ilan Schiff.
L’idée était d’épargner aux plaignantes un long processus juridique, avait à l’époque annoncé la Dixième chaîne, – une considération qui serait cohérente avec le désir de Bouchris de conclure un accord judiciaire.
Bouchris avait officiellement démissionné de l’armée israélienne en juillet pour s’occuper de sa défense en tant que civil.
Les articles sur les premières accusations en mars avaient choqué l’armée israélienne et le reste du pays, car la réputation éblouissante de Bouchris était soudainement remise en cause.
Selon les articles de l’époque, la première soldate à faire des accusations avait dit aux enquêteurs qu’elle savait qu’une autre soldate, officier de la Brigade Golani, avait elle aussi été agressée par Bouchris. Quelques jours après, la deuxième femme l’avait aussi accusé.