Un général de Tsahal confronté à une victime de viol présumé
La police organise une confrontation directe entre le général Ofek Bouchris et une ancienne subordonnée
Les enquêteurs de la police militaire ont organisé mardi une confrontation entre le général Ofek Bouchris et une ancienne subordonnée qui l’accuse de l’avoir violée.
Une enquête contre le général, considéré comme une étoile montante de la direction de l’armée, a été ouverte pour des accusations de viol, sodomie, et agression sexuelle.
Bouchris a passé au moins deux tests au détecteur de mensonge, les avocats de l’affaire remettant en cause leurs résultats. Dans le premier, demandé par Bouchris, il dirait la vérité. Dans le second, réalisé par les procureurs, les résultats sont « problématiques » pour le général, ont dit les enquêteurs aux avocats de la défense.
La confrontation de mardi a eu lieu dans un local de la police militaire dans le nord d’Israël, et a duré deux heures, selon le site d’informations Ynet.
Une deuxième ancienne subordonnée a également formulé des accusations à l’encontre du général.
Bouchris, 46 ans, officier très décoré qui était sur la voie royale vers la direction de l’armée israélienne, a catégoriquement nié les accusations des deux femmes.
Bouchris devait être nommé à la tête de la division des opérations de l’armée ce mois-ci, mais le chef d’Etat-major, Gadi Eizenkot, a annulé la nomination en raison de l’enquête en cours, disant à Bouchris que la décision ne reflétait aucune conviction de sa culpabilité, mais que la position elle-même était trop importante pour rester vacante le temps de l’enquête.
La décision d’annuler la nomination de Bouchris a été prise quand le gratin militaire a réalisé que l’enquête prendrait « non des jours, mais des mois », avait déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.
Raoul Wootliff a contribué à cet article.