Israël en guerre - Jour 366

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Ce que Netanyahu, Gallant et Gantz ont dit lors de la dernière conférence de presse

Le Premier ministre a évoqué la pression internationale grandissante ; le ministre de la Défense a promis que les membres du Hamas seront traqués partout, même hors de l'enclave ; Gantz précise que la priorité reste de ramener les otages

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors d'une conférence de presse, le 18 novembre 2023. (Capture d'écran : GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors d'une conférence de presse, le 18 novembre 2023. (Capture d'écran : GPO)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a expliqué, samedi, que les pressions internationales étaient lourdes dans le cadre de la guerre qu’Israël mène contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, promettant de continuer la campagne militaire à Gaza jusqu’à ce que le groupe terroriste soit écarté du pouvoir et jusqu’à ce que les otages retenus en captivité par ses hommes au sein de l’enclave côtière soient libérés.

Pendant une longue conférence de presse, Netanyahu a aussi démenti « beaucoup d’informations incorrectes » portant sur la conclusion imminente d’un accord qui porterait sur la remise en liberté de certains otages, ajoutant que « pour le moment, il n’y a pas d’accord dans ce sens ». Il a fait savoir que s’il devait y en avoir un, le public en serait informé.

« Nous marchons à vos côtés, je marche à vos côtés, tout le peuple d’Israël marche à vos côtés », a-t-il déclaré, faisant référence au mouvement de protestation des familles des otages qui ont rejoint à pied, pendant cinq jours, Tel Aviv à Jérusalem, arrivant dans la capitale samedi après-midi. Il a fait savoir qu’il avait invité les proches des captifs à rencontrer le cabinet de guerre, la semaine prochaine.

Il a ensuite été demandé au Premier ministre s’il avait conclu un accord, mardi, concernant la libération d’une cinquantaine d’otages et s’il insistait sur la nécessité qu’ils soient tous libérés. Netanyahu a répondu « qu’il n’y a aucun accord sur la table » et qu’il ne pouvait pas en dire davantage.

« Nous voulons le retour de tous les otages », a-t-il martelé. « Nous faisons notre possible pour que le plus grand nombre puisse revenir, même en plusieurs étapes, nous sommes unis dans cette volonté ».

« Nous voulons évidemment que les familles toutes entières reviennent », a-t-il déclaré.

Les familles des otages détenus à Gaza et leurs sympathisants rassemblés sur la « Place des Otages », à Tel Aviv, le 18 novembre 2023. (Crédit : David Papish)

Alors que Netanyahu allait prendre la parole, les familles des captifs actuellement retenus contre leur gré à Gaza et des milliers de leurs soutiens ont manifesté sur la « Place des otages » de Tel Aviv, un rassemblement qui s’est concentré en particulier sur la quarantaine d’enfants qui ont été enlevés par le groupe terroriste.

En amont de la Journée mondiale des enfants, lundi, la plus grande partie des intervenants qui ont pris la parole devant la foule étaient des proches des enfants pris en otage par le Hamas et par les autres groupes terroristes de la bande depuis le massacre du 7 octobre.

Un grand nombre des familles sont rentrées directement à Tel Aviv après avoir terminé leur marche de cinq jours vers Jérusalem, dans l’après-midi. A cette occasion, le cortège a terminé son parcours aux abords du bureau du Premier ministre à Jérusalem.

Samedi dans la soirée, ce sont plusieurs centaines de personnes qui se sont regroupées rue Kaplan, à Jérusalem, pour une veillée silencieuse organisée en hommage aux 1 200 personnes tuées par les terroristes, le mois dernier. Elles ont prié pour les otages.

Un rassemblement qui a été totalement silencieux, sans tambour et sans corne de brume. Il était organisé par le groupe Shomrim Al Habayit Hameshutaf (Sauvegardons notre foyer commun) qui, auparavant, s’était démarqué dans le combat contre le plan de refonte radicale du système judiciaire avancé par le gouvernement de Netanyahu.

Eitan Zur, le frère d’Amir Zur, un soldat de l’unité Sayeret Matkal qui a perdu la vie lors du 7 octobre au kibboutz Kfar Aza, a fait l’éloge funèbre de son frère, une personnalité remplie d’humour, droite, qui prenait part au mouvement de protestation dénonçant le projet de refonte qui aurait bouleversé le système de la justice israélien lorsqu’il avait un week-end de permission.

Malgré la souffrance et le chagrin, a dit Zur, « nous devons trouver un moyen de changer la réalité qui est la nôtre ».

« La réalité ne changera pas si nous ne trouvons pas une nouvelle orientation », a-t-il ajouté.

Un « rassemblement silencieux » organisé en hommage aux personnes tuées par le Hamas et appeler au retour des otages, à Jérusalem, le 18 novembre 2023. (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)

L’ancien maire adjoint de Jérusalem Tamir Nir, rabbin du mouvement réformé, a récité une prière pour les otages.

Tzivya Guggenheim, étudiante au Centre Shalem, a affirmé que la Knesset et les autres institutions gouvernementales situées à proximité du lieu de la manifestation « ont manqué à leurs responsabilités ».

« Nous sommes ici pour nous assurer que cette génération dispose de ce dont elle a besoin. Je promets au nom de ma génération que ce pays sera meilleur », a-t-elle dit.

« Insister sur notre sécurité essentielle et sur nos intérêts diplomatiques »

Lors de sa conférence de presse aux côtés du ministre de la Défense Yoav Gallant et de Benny Gantz, ministre au sein du cabinet de guerre, Netanyahu a indiqué qu’Israël a « éliminé des milliers de terroristes », notamment de hauts-commandants, et que le pays a détruit des postes de commandement et des tunnels. « Nous avançons en déployant toute notre puissance », a-t-il dit.

Si Israël a le soutien des États-Unis et d’autres pays dans le cadre de la guerre, « il y a des pressions croissantes à notre encontre, aux États-Unis et ailleurs », a-t-il noté.

Dans des propos où il a répondu à la colère qui s’est exprimée au sein de sa coalition et dans certaines parties de l’électorat après la décision prise par Israël de permettre à deux camions quotidiens de carburant d’entrer dans la bande – le pays avait juré qu’il ne l’autoriserait jamais – Netanyahu a fait la liste de toutes les requêtes qui ont été ignorées par l’État juif : les sollicitations en faveur de l’abandon d’une incursion terrestre, les demandes en provenance de l’étranger sommant Tsahal de ne pas entrer dans Gaza City et de ne pas aller à l’hôpital Shifa… Israël n’a pas renoncé à ces projets pour autant, a-t-il fait remarquer.

« On nous a aussi demandé d’accepter un cessez-le-feu. Nous avons refusé. Et j’ai établi clairement que nous n’accepterions qu’un cessez-le-feu temporaire et seulement pour le retour de nos otages. »

Il a ajouté que « avec nos collègues, je rejette ces pressions et je l’affirme au monde : nous continuerons à nous battre jusqu’à la victoire. Jusqu’à ce que nous ayons détruit le Hamas. Et jusqu’à ce que nos otages reviennent à la maison ».

« Nous insistons sur notre sécurité essentielle et sur des intérêts diplomatiques… face à l’opposition, qui est lourde. Quand nos ennemis et nos amis reconnaîtront notre positionnement ferme, quand ils pourront le juger à travers les entretiens accordés aux médias internationaux, nous obtiendrons la marge de manœuvre nécessaire pour continuer l’opération. Cela ne peut pas être considéré comme acquis ».

Des soldats israéliens dans la bande de Gaza, sur une photo diffusée le 18 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Netanyahu a déclaré qu’il « appréciait grandement le soutien des États-Unis », qui envoyaient constamment des cargaisons d’armes et d’équipements de défense cruciaux et qu’il notait le soutien bipartisan de la Chambre des représentants et du Congrès.

Il a précisé que le leadership israélien était en contact quotidien avec la Maison Blanche, ajoutant que « j’accorde des interviews aux médias américains presque chaque jour pour persuader le public américain de la justesse de notre opération ».

Il a aussi salué le vaste rassemblement pro-israélien qui a eu lieu à Washington, mardi – qui, selon ses organisateurs, a été la plus importante manifestation juive de toute l’Histoire des États-Unis.

Il a précisé qu’il s’entretenait tous les jours avec les dirigeants du monde entier. Ce qui, a-t-il déclaré, garantit qu’Israël continuera à recevoir le soutien militaire nécessaire auprès des États-Unis et ce qui déjoue également les initiatives anti-israéliennes qui sont prises à l’international et qui pourraient mettre en péril la capacité du pays à se battre.

Il a indiqué qu’autoriser l’entrée des aides humanitaires à Gaza était crucial pour continuer la guerre contre le Hamas, notant que sans ces aides, l’incursion israélienne serait moins appuyée à l’international. « Même nos meilleurs amis auraient des difficultés à conserver leur soutien en notre faveur à long-terme, ce qui rendrait difficile pour nous de terminer la guerre », a-t-il expliqué.

C’est pourquoi, lorsque Tsahal et [l’agence de sécurité intérieure du] Shin Bet ont fait pression pour autoriser l’entrée de carburant dans la bande de Gaza, le cabinet de guerre a donné son accord à l’unanimité », a déclaré Netanyahu.

« C’est une quantité minimale d’urgence – suffisamment de carburant pour activer les pompes à eau et les pompes qui traitent les eaux usées, faute de quoi il pourrait y avoir un déclenchement d’épidémies qui pourraient porter atteinte aux résidents de la bande et aux soldats », a-t-il continué.

Il a indiqué que l’armée israélienne se conforme « aux lois de la guerre. C’est ainsi que notre armée mène ses opérations, l’armée la plus morale du monde ».

Un camion transportant du carburant qui est entré à Rafah alors que les combats entre Israël et le Hamas font rage, au sud de Gaza, le 15 novembre 2023,. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)

Il a établi trois missions qui devront être menées à bien dans le cadre du conflit : « La victoire complète : la destruction du Hamas. Le retour des otages. Et garantir qu’après la victoire, Gaza ne constituera plus jamais une menace pour les citoyens israéliens. Je ne permettrai pas qu’il y ait à Gaza une partie ou une autre qui soutient le terrorisme, qui donne de l’argent aux terroristes ou à leurs familles ou qui éduque ses enfants à assassiner des Juifs, à chercher la destruction d’Israël », a-t-il dit, faisant référence à l’Autorité palestinienne. « Sans révolution dans la gouvernance civile à Gaza, le retour du terrorisme, dans la bande, ne sera qu’une question de temps et je ne le permettrai pas ».

Il y a une condition supplémentaire, a-t-il indiqué : « L’armée aura une liberté d’action complète à Gaza contre les menaces, quelles qu’elles soient. C’est le seul moyen de garantir la démilitarisation à Gaza ».

L’opération s’élargira « bientôt »

S’exprimant après le Premier ministre, le ministre de la Défense Yoav Gallant a expliqué que Tsahal continuait de frapper durement le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande et qu’il opérera également « bientôt » dans le sud de Gaza.

De gauche à droite : le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz lors d’une conférence de presse télévisée, le 18 novembre 2023. (Crédit : Douzième chaîne/Capture d’écran GPO)

« Nous sommes dans la deuxième phase de l’incursion terrestre et nous opérons également dans l’est de la bande de Gaza », a-t-il déclaré. « Le Hamas a été durement touché, il perd des tunnels, des bunkers, des postes » et plusieurs de ses hauts commandants ont été tués, a ajouté Gallant.

« Nous atteignons tous les sites sensibles du Hamas et nous les frappons », a-t-il continué.

« Chaque jour qui passe, il y a de moins en moins d’espaces où les terroristes du Hamas peuvent se déplacer », a-t-il poursuivi.

Ceux qui se cachent dans le sud de la bande de Gaza, où Tsahal n’a pas encore envoyé de troupes au sol, « auront rapidement le même sentiment », a noté le ministre de la Défense.

Il a déclaré qu’il rencontrait les familles d’otages chaque semaine, affirmant qu’il n’y a pas de plus grande priorité que de les ramener chez eux.

« Je pense que le Hamas joue avec les émotions des familles et du peuple israélien », a-t-il déploré, disant que le cabinet de guerre était uni dans sa détermination à obtenir la remise en liberté des captifs.

Il a indiqué que « ce qui est arrivé le 7 octobre est pire que n’importe quel autre phénomène survenu dans le monde, au cours des dernières décennies. C’est le Hamas. Et le Hamas ne comprend que la force ». Un constat, a-t-il continué, qui a entraîné la décision de déclarer la guerre de manière à détruire le groupe terroriste et de ramener les otages – une guerre qui, s’avère-t-il de plus en plus, était la meilleure décision à prendre, a-t-il affirmé.

Le Hamas ne s’intéresse dorénavant plus qu’à sa survie, a-t-il poursuivi.

Des soldats israéliens dans la bande de Gaza, sur une photo diffusée le 18 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Le ministre Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, a affirmé que la guerre ne se terminera « lorsque nous pourrons promettre la sécurité et ramener nos garçons et nos filles, ceux qui sont les nôtres, à la maison ». « Cela prendra le temps qu’il faudra. Nous sommes déterminés dans ce combat », a-t-il dit.

Gantz a indiqué qu’il avait rencontré les familles des otages dans la soirée et que « tout ce que nous faisons vise avant tout à ramener nos garçons et nos filles à la maison ».

Le ministre Benny Gantz tenant une conférence de presse à Tel Aviv, le 18 novembre 2023. (Capture d’écran : GPO)

Concernant apparemment le Hamas, Gantz a affirmé qu’Israël disposait de « plusieurs décennies s’il le faut pour détruire cette chose ».

« Nous n’avons pas des décennies pour ramener les gens chez eux… Donc oui, de mon point de vue, c’est une priorité de récupérer les otages. Mais cette priorité ne l’emporte pas sur notre obligation » de détruire le Hamas, « quel que soit le temps que cela prendra », a-t-il dit.

« Je veux ramener les personnes âgées, les enfants. C’est ce qu’on veut tous », a déclaré Gantz.

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