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Coalition : Netanyahu avait consenti à la séparation des sexes en public

Le Likud clame que l'accord passé avec Yahadout HaTorah sur les questions de religion et d'Etat, qui a fuité auprès des médias, n'a pas été finalisé

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est reçu par le ministre de la Santé Yaakov Litzman du parti Yahadout HaTorah (à gauche), lors d'un repas pour célébrer la naissance du petit-fils de Litzman, le 18 juin 2017. (Shlomi Cohen/FLASH90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est reçu par le ministre de la Santé Yaakov Litzman du parti Yahadout HaTorah (à gauche), lors d'un repas pour célébrer la naissance du petit-fils de Litzman, le 18 juin 2017. (Shlomi Cohen/FLASH90)

Au cours des négociations de coalition manquées du mois dernier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait accepté la demande soumise par les ultra-orthodoxes de séparer les hommes et les femmes dans les espaces publics, a fait savoir la chaîne publique Kan dans la journée de lundi.

Un projet d’accord entre le Likud et la formation Yahadout HaTorah qui a fuité auprès des médias stipulait que « dans les 90 jours, le gouvernement amendera la loi de sorte qu’il sera autorisé de fournir des services publics, des sessions publiques d’études et des événements publics dans lesquels les hommes et les femmes seront séparés. Cette séparation ne constituera pas une discrimination selon les termes de la loi ».

Ce projet d’accord interdisait également de porter plainte au civil contre les organisateurs municipaux de tels événements pour discrimination sur la base du genre.

Les groupes ultra-orthodoxes ont exercé des pressions dans le passé pour mettre en place des événements non mixtes et ils ont notamment demandé qu’une telle règle puisse s’appliquer dans les transports publics. Ces initiatives ont été rejetées par les tribunaux qui ont estimé qu’elles constituaient un fait de discrimination.

Répondant au reportage, le Likud a émis un communiqué disant que l’accord n’avait pas été finalisé et que Netanyahu avait cherché, pendant les négociations de coalition, à alléger les demandes du Shas, de Yahadout HaTorah et de l’Union des partis de droite sur les questions relatives à la religion et à l’Etat.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef du parti Yisrael Beytenu Avigdor Liberman après la signature de l’accord de coalition, à la Knesset, le mercredi 25 mai 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le parti Yisrael Beytenu, qui a refusé de rejoindre la coalition de Netanyahu à la date-limite fixée pour la formation du gouvernement, provoquant l’organisation d’élections anticipées au mois de septembre, a estimé que le reportage de Kan était la preuve supplémentaire de ce que le leader du Likud « a cédé à toutes les demandes des haredim dans les pourparlers de coalition ».

« L’abandon de l’interdiction de la séparation entre les sexes est une avancée de plus vers la transformation de l’Etat d’Israël en Etat halakhique (soumis à la loi religieuse) », a ajouté le parti.

Cette information a été révélée quelques heures seulement après que Netanyahu a repoussé les propos tenus par Bezalel Smotrich, son allié politique radical et ministre de la Justice aspirant, qui a appelé le système judiciaire israélien à adhérer à la loi religieuse.

« L’Etat d’Israël ne sera pas un Etat halakhique », a écrit le Premier ministre sur Twitter, intervenant dans la controverse suscitée par les propos de Smotrich.

Lundi matin, le député de l’Union des partis de droite avait déclaré que le pays devait être gouverné « comme au temps du roi David ».

Le législateur national-religieux prenait la défense de paroles qu’il avait prononcées la nuit précédente à la Yeshiva Mercaz Harav de Jérusalem, où il avait demandé que les postes de ministre de l’Education et de la Justice reviennent à son parti.

Ces postes sont vacants depuis le renvoi par Netanyahu de Naftali Bennett et d’Ayelet Shaked, dimanche.

« Nous voulons le portefeuille de la Justice parce que nous voulons restaurer le système judiciaire de la Torah », a expliqué Smotrich.

Alors qu’il lui était demandé s’il voulait la mise en place d’un « état halakhique », Smotrich avait rétorqué que : « Vous lancez une expression effrayante comme ça, dans le vide. Les lois de la Torah sont de loin supérieures à l’Etat halakhique fondé ici par Aharon Barak » – en référence à l’ancien chef de la Cour suprême qui est le plus étroitement identifié à la tendance « activiste » du système judiciaire israélien, et qui est depuis longtemps devenu une cible facile de la colère de la droite.

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