Israël en guerre - Jour 538

Rechercher

« Collab » : des locaux parisiens de la Croix-Rouge recouverts de tags

Le CICR, coupable de ne pas avoir "vu ce qu’était l’Allemagne nazie", est aujourd'hui accusé de ne pas remplir ses objectifs auprès des otages israéliens détenus par le Hamas

Des tags découverts sur la façade de l'unité locale de la Croix-Rouge dans le 7e arrondissement de Paris, le 19 février 2025. (Crédit : X / @Le_Parisien / utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Des tags découverts sur la façade de l'unité locale de la Croix-Rouge dans le 7e arrondissement de Paris, le 19 février 2025. (Crédit : X / @Le_Parisien / utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en France a déposé plainte après la découverte de tags sur les façades de ses antennes du 7e et du 14e arrondissements de Paris, a révélé le journal Le Parisien. L’association n’a fait aucun commentaire en lien avec ces incidents.

Dans le 7e arrondissement, trois voitures de la Croix-Rouge ont été retrouvées recouvertes d’autocollants avec des messages comme « Fuck Hms » (abréviation qui vraisemblablement fait référence aux terroristes palestiniens du Hamas), « Libérons les otages de cet enfer » et « 7 octobre Israël vivra ».

La façade de la succursale de l’association dans l’arrondissement a été recouverte de l’accusation de « collaboration » avec le groupe terroriste palestinien contre lequel Israël se bat depuis le 7 octobre 2023, jour où le Hamas a commis un pogrom dans le sud du pays, tuant plus de 1 200 personnes et prenant 251 autres personnes en otage.

Les messages « 1943 collabo nazis » et « 2023 collabo Hamas » ont été écrits en parallèle, semblant mettre en miroir la passivité tristement connue du CICR durant la Shoah et son rôle très critiqué dans la gestion de la situation des otages israéliens détenus à Gaza.

L’ex-président du CICR, Peter Maurer, avait dénoncé en 2015 le bilan de son organisation pendant la Seconde Guerre mondiale, affirmant qu’elle « avait perdu sa boussole morale ». Lors d’une cérémonie de commémoration du 70e anniversaire de la libération des camps nazis à Genève, Maurer avait en effet déclaré que le CICR « n’a pas réussi à protéger les civils et, plus particulièrement, les Juifs persécutés et assassinés par le régime nazi ».

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le CICR, dont le siège est situé à Genève, a été la principale institution humanitaire à maintenir les communications avec les deux puissances alliées et avec l’Axe. Bien que le CICR ait fourni une assistance et une protection aux prisonniers de guerre alliés détenus par l’Allemagne nazie, il n’a pas fait la même chose pour les déportés juifs parce que les nazis ont refusé toutes les demandes humanitaires pour apporter de l’aide aux victimes juives. Dans le même temps, le CICR n’a pas dénoncé publiquement la déportation des Juifs vers les camps de concentration.

« Le CICR n’a pas vu ce qu’était l’Allemagne nazie », avait déclaré Maurer. « Au lieu de cela, l’organisation a maintenu l’illusion que le Troisième Reich était un ‘partenaire normal’, un État qui viole parfois les lois, de façon pas très différente des autres armées pendant la Seconde Guerre mondiale, qui utilisaient parfois des moyens et méthodes de guerre illicites. » « Nous avons choisi de faire face à notre passé et à embrasser la transparence », avait poursuivi Maurer. « Nos archives publiques sont la preuve de notre reconnaissance du passé et de notre effort continu pour faire face aux vérités qui dérangent. »

« Pour le CICR, la phrase ‘plus jamais ça’ a une résonance difficile, en quelque sorte, à cause de ce que nous voyons et de notre expérience sur le terrain tous les jours. Nous ne pouvons pas garantir qu’une autre catastrophe humanitaire de l’ampleur de l’Holocauste ne se reproduira pas. Au contraire, nous assistons à un catalogue d’atrocités, tous les jours, dans les guerres à travers le monde », avait-il dénoncé.

A LIRE : Un historien français s’intéresse aux dirigeants qui savaient pour la Shoah

La Croix-Rouge est sous le feu de critiques pour n’avoir pas été en mesure de s’assurer de l’état des otages enlevés par le Hamas, pour prendre part aux « cérémonies humiliantes » de libération des otages qui servent de propagande au groupe terroriste, et pour jouer un rôle qui se limite au transport sur quelques kilomètres des otages du Hamas vers les troupes israéliennes stationnées dans la bande de Gaza.

L’émission satirique populaire israélienne « Eretz Nehederet » a d’ailleurs récemment ridiculisé le CICR dans un sketch décrivant l’organisation humanitaire comme étant devenue « une application de covoiturage ». Rachel, la mère de l’ex-otage exécuté, Hersh Goldberg-Polin, avait parlé d’Uber des otages libérés.

Ces derniers jours, des comptes X et des organisations ont également accusé l’un des membres de la Croix-Rouge chargé de récupérer les otages libérés par le Hamas à Gaza d’un manque de neutralité et de positionnement pro-palestinien. Nour Khadam, d’origine syrienne, restaurateur en Suisse et travailleur humanitaire, est notamment critiqué pour avoir serré la main d’un membre du Hamas lors d’une libération d’otages. Il est également critiqué pour porter un keffieh sur des photos en ligne, et pour un message de l’un de ses restaurants, épinglé pour avoir écrit en ligne « bienvenue à ces guerriers » en parlant de deux chanteurs palestiniens en visite dans le lieu.

Une membre de la Croix-Rouge internationale signant les « documents de transfert » pour recevoir les corps de quatre otages israéliens, à Khan Younès, le 20 février 2025. (Crédit : Capture d’écran/YouTube)

L’association, dont la promesse est d’apporter son soutien aux civils en zone de conflit peu importe leurs origines, appartenance ethnique ou religieuse, est donc à son tour devenue la cible de critiques.

Une habitante de la rue de Babylone, où se situent les locaux de la Croix-Rouge dans le 7e arrondissement, a expliqué que l’association a récemment tenté de rendre sa présence plus discrète dans le quartier, et que « les visages des otages avaient été collés sur leur vitrine », selon des propos rapportés par Le Parisien.

A LIRE : La Croix-Rouge nomme son directeur général, un ex-patron (très) controversé de l’UNRWA

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.