Columbia sommée de fournir les dossiers disciplinaires des militants anti-Israël
Un comité de veille dirigé par des Républicains dénonce la gestion des manifestants ; l’université affirme prendre des mesures pour lutter contre l'antisémitisme et qu'elle coopérera
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

NEW YORK — Jeudi, un comité de veille de la Chambre des représentants des États-Unis a fustigé l’Université Columbia de New York pour sa gestion des manifestations anti-Israël et il a exigé que l’établissement remette les dossiers disciplinaires des militants.
La commission de l’Éducation et de la main-d’œuvre a envoyé une lettre de six pages à la direction de l’université, dans laquelle elle affirme que Columbia avait promis aux étudiants, aux professeurs et au Congrès qu’elle lutterait contre l’antisémitisme sur le campus, mais qu’elle ne l’a pas fait.
« L’incapacité persistante de Columbia à lutter contre l’antisémitisme omniprésent qui persiste sur le campus est intenable, d’autant plus que l’université reçoit des milliards de dollars de financement fédéral », indique la lettre.
La lettre cite les troubles survenus sur le campus l’année dernière, tels que la prise de contrôle forcée d’un bâtiment du campus par des manifestants au printemps, et les incidents de ce semestre, notamment la perturbation d’un cours d’un professeur israélien.
Le comité accuse Columbia de ne pas avoir correctement sanctionné les responsables, créant ainsi un « environnement hostile pour les membres des communautés juives de Columbia ». La lettre exige que Columbia transmette d’ici la fin février les dossiers disciplinaires concernant onze incidents qui ont eu lieu entre avril 2023 et janvier 2024 dans le cadre du mouvement de protestation anti-israélien.
Le courrier a été envoyé à la présidente par intérim de l’université, Katrina Armstrong, ainsi qu’à deux dirigeants des administrateurs de Columbia, membres du conseil d’administration de l’université. Il est signé par Tim Walberg, le président du comité, un républicain du Michigan.
Le comité de la Chambre des représentants, dirigé par les Républicains, a interrogé Columbia et d’autres grandes universités sur leur activisme anti-Israël depuis peu après le pogrom qui avait été perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023. L’administration de Donald Trump a exercé une pression supplémentaire sur les universités depuis son entrée en fonction.
Columbia a condamné à plusieurs reprises, ces dernières semaines, les activités de protestation qui enfreignent les règles du campus et l’université a sanctionné certains étudiants, notamment pour avoir perturbé le cours d’un professeur israélien.
En réponse à la demande du comité, un porte-parole de Columbia a déclaré que l’université « a largement coopéré avec les précédentes enquêtes du Congrès et elle continuera à le faire ».
« Depuis qu’elle a pris ses fonctions en août, la présidente par intérim Armstrong et son équipe de direction ont pris des mesures décisives pour lutter contre l’antisémitisme », a déclaré le porte-parole au Times of Israel.
Parmi ces nouvelles mesures, citons la création d’un Bureau de l’équité institutionnelle chargé de traiter les signalements de discrimination et de harcèlement, la nomination d’un nouvel administrateur chargé du règlement et le renforcement du Bureau de la sécurité publique.
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