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Controverse sur la date de fin du ramadan dans les Territoires palestiniens

La fixation de la date de l'Aïd revêt parfois un aspect politique ; pour la première fois, l'AP s'est alignée à Téhéran et non pas à Ryad, considéré comme allié de Washington

Fidèles musulmans devant la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, pendant le Ramadan 2011. (Crédit : Sliman Khader/Flash90)
Fidèles musulmans devant la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, pendant le Ramadan 2011. (Crédit : Sliman Khader/Flash90)

Pour la première fois depuis des années, les Palestiniens célèbreront l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, un jour plus tard que l’Arabie saoudite, une décision qui a créé la controverse dans les Territoires palestiniens.

« Mardi est le dernier jour du mois béni du ramadan et mercredi le premier jour de l’Aïd el-Fitr », a déclaré Mohamed Hussein, le Grand mufti de Jérusalem et des Territoires palestiniens, dans un enregistrement vidéo diffusé lundi soir, alors que la Cour suprême saoudienne venait de fixer la fin du jeûne à mardi.

Les dignitaires religieux musulmans se basent sur l’observation de la Lune afin de déterminer la date de l’Aïd, mais cette décision revêt parfois un aspect politique. Cette année, l’Iran, grand rival de l’Arabie saoudite, a fixé la fin du ramadan à mercredi.

« C’est la première fois depuis la création de l’Autorité palestinienne en 1994 » que les Palestiniens ne suivent pas la date fixée par le royaume saoudien, a souligné le cheikh Ekrima Sabri, dirigeant du Haut conseil islamique et ancien Grand mufti de Jérusalem.

Cette décision a créé la surprise parmi les Palestiniens, certains la critiquant sur les réseaux sociaux, ou l’accueillant avec humour.

« Pour éviter la division, je propose aux gens de jeûner une demie journée demain », écrivait ainsi l’un d’entre eux lundi soir sur Facebook.

Un parti islamiste palestinien a refusé de suivre la recommandation du Grand Mufti, dénonçant des « positions politiques ».

L’Arabie saoudite s’affiche comme un allié des Etats-Unis avec lesquels les Palestiniens ont rompu tout lien diplomatique en raison de l’inconditionnel soutien de Washington à la politique israélienne.

Le président américain Donald Trump a promis de dévoiler prochainement les détails d’une initiative diplomatique afin de résoudre le conflit israélo-palestinien.

Le plan est d’ores et déjà rejeté par les Palestiniens qui appellent les autres pays arabes à boycotter une conférence organisée par les Etats-Unis à Bahreïn à laquelle participe l’Arabie saoudite fin juin.

Certains ont donc vu dans l’annonce du Grand Mufti une décision politique visant à critiquer l’appui saoudien à Washington.

Ekrama Sabri réfute cette interprétation: « l’Egypte est un allié du royaume saoudien et a annoncé avoir fixé l’Aïd à mercredi ».

La Jordanie, le Maroc, Oman, la Syrie, la Libye célèbreront également l’Aïd mercredi.

Le Liban, lui, est coupé en deux : les sunnites fêtent la fin du ramadan mardi, alors que les chiites, proches de l’Iran, la célébreront mercredi.

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