Israël en guerre - Jour 469

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Dans le Golan, la communauté « Ramat Trump » veut s’agrandir

La communauté créée en 2019 abrite 26 familles dans un ensemble de maisons et de caravanes de fortune, mais forme d'importants projets d'expansion

Un véhicule attend derrière le portail de sortie, à l'entrée de la communauté "Ramat Trump" (Trump Heights) sur le plateau du Golan, le 17 décembre 2024. (Crédit : Jalaa MAREY / AFP)
Un véhicule attend derrière le portail de sortie, à l'entrée de la communauté "Ramat Trump" (Trump Heights) sur le plateau du Golan, le 17 décembre 2024. (Crédit : Jalaa MAREY / AFP)

Au bout d’une route sinueuse sur une colline du plateau du Golan, des voitures passent devant un panneau en l’honneur du président américain élu, avant d’entrer dans la communauté de « Ramat Trump ».

Ornée de drapeaux israélien et américain, la communauté est un hommage à Donald Trump qui a reconnu en 2019 l’annexion par Israël des deux tiers de ce plateau stratégique situé aux confins de ce pays, du Liban et de la Syrie, faisant des Etats-Unis le premier pays, et jusqu’à présent le seul, à le faire.

Cinq ans plus tard, « Ramat Trump » (« Hauteurs de Trump », en français) abrite 26 familles dans un ensemble de maisons et de caravanes de fortune, mais forme d’importants projets d’expansion.

A sa tête, Yarden Freimann, estime que, d’ici un an, Ramat Trump doublera sa population et d’ici trois ans, 99 familles seront installées dans de nouvelles maisons situées sur des terrains spacieux.

Et la communauté pourrait bientôt bénéficier d’un soutien officiel, le gouvernement israélien ayant approuvé le 15 décembre 40 millions de shekels d’investissements pour doubler la population sur le Golan, en partie conquis par Israël sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967 et annexé aux deux tiers en 1981.

Cette annonce a suivi le renversement de Bachar el-Assad dans la Syrie voisine, les dirigeants israéliens considérant les nouvelles autorités du pays comme une menace.

« Frontière civile »

Dans les localités juives du Golan, le budget nouvellement alloué a été chaleureusement accueilli, surtout après plus d’un an de tirs de roquettes et d’attaques de drones du Hezbollah libanais depuis le Liban voisin, disant agir en soutien à son allié le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

« Nous sommes très heureux que le gouvernement comprenne l’importance du Golan et la nécessité d’investir, non seulement dans la sécurité, mais aussi dans le développement de la communauté ici », estime Yaakov Selavan, chef adjoint du conseil régional du plateau du Golan.

Yaakov Selavan, chef adjoint du conseil régional du Golan, montre le point marquant la communauté juive de « Ramat Trump, lors d’une interview à l’entrée de la communauté dans les hauteurs du Golan, le 17 décembre 2024. (Crédit : Jalaa MAREY / AFP)

« En tant que frontière nord-est d’Israël, nous ne sommes pas là uniquement pour la vue », dit-il, ajoutant que l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien a montré « la nécessité d’une frontière civile forte » capable de défendre la frontière physique du pays.

« Après la pire tragédie de l’histoire de l’Etat moderne d’Israël, nous devons maintenant continuer à construire et à reconstruire en mieux », ajoute Yaakov Selavan, qui habite la localité de Yonatan sur le Golan.

Un plan stratégique de développement de la région – qui compte environ 30 000 habitants juifs et quelque 23 000 Druzes qui restent en grande partie fidèles à la Syrie – est en cours d’élaboration, assure-t-il.

Outre l’amélioration des routes et des infrastructures et l’expansion des communautés existantes, y compris la seule ville du Golan, Katzrin, le plan prévoit la création de trois nouvelles communautés, l’une à côté de Ramat Trump et une autre, potentiellement sur une bande de terre controversée objet d’un litige avec le Liban.

Des bulldozers se déplacent pendant les travaux de construction en cours dans la communauté de Katzrin sur le plateau du Golan, le 17 décembre 2024. (Crédit : Jalaa MAREY / AFP)

« Nous venons de recevoir les documents de l’Autorité foncière israélienne », affirme M. Selavan, désignant sur une carte la zone connue des Israéliens sous le nom de « Mont Dov » et des Libanais « Fermes de Chebaa ».

Contactée par l’AFP au sujet de ces informations, l’Autorité foncière n’a pas répondu dans l’immédiat.

« Des pionniers »

A Ramat Trump, la terre a déjà été déblayée pour poser les fondations d’une cinquantaine de nouvelles maisons.

M. Freimann raconte que depuis l’arrivée de la première famille en 2021, la communauté s’est agrandie et compte aujourd’hui environ 70 adultes et plus de 60 enfants de moins de 13 ans venus de tout Israël pour vivre dans le territoire annexé.

« Ce sont des pionniers », dit-il.

La croissance de la communauté, un mélange de juifs religieux et laïques, a été lente, malgré les tentatives des gouvernements précédents pour l’encourager, poursuit-il.

Devant l’une des maisons de fortune, Yedidya Ostroff, 31 ans, ramasse des branches d’arbres et des feuilles mortes.

Yedidya Ostroff, un résident récent de 31 ans de la communauté de « Ramat Trump », effectue des travaux d’entretien dans sa propriété sur le plateau du Golan, le 17 décembre 2024. (Crédit : Jalaa MAREY / AFP)

Il a emménagé à Ramat Trump avec sa femme mardi. « Nous sommes venus ici parce que la vision de cette communauté, de ses habitants et de leurs aspirations pour l’avenir nous convenaient parfaitement », dit-il.

Quant à la volatilité de la situation sécuritaire, le nouvel arrivant dit ne pas être inquiet : « C’est ce que nous connaissons, malheureusement. J’espère que la situation restera calme ».

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