Démantèlement d’un réseau israélo-palestinien de contrebande de viande
9 arrestations ; de grands restaurants et des magasins auraient reçu des produits qui violaient les régulations sanitaires et se faisaient passer pour casher

Neuf Israéliens et Palestiniens ont été arrêtés pour des suspicions de contrebande de viande en Israël depuis la Cisjordanie et vente à de grands restaurants israéliens, avec des certifications casher et des dates d’expiration fabriquées.
Selon la police, un importateur palestinien achetait en Amérique du Sud de la viande officiellement destinée aux zones de Cisjordanie contrôlées par l’Autorité palestinienne.
La marchandise congelée arrivait au port de Haïfa (nord d’Israël) et était stockée à a-Ram, en Cisjordanie, tout près de Jérusalem.
Au mépris des règles sanitaires, la viande passait côté israélien à l’aide de camions à double fond permettant de franchir sans encombre les points de passage étroitement surveillés par les forces israéliennes.
Elle était reconditionnée dans des entrepôts de la zone industrielle d’Atarot, aux franges de Jérusalem.
De faux certificats vétérinaires et de casheroute (le code alimentaire juif) et de nouvelles dates limites de consommation étaient appliqués sur les nouveaux emballages. La viande était ensuite distribuée aux « restaurants renommés » et à des magasins, a déclaré la police dans un communiqué, ajoutant que la viande était « immangeable ».
Les arrestations de lundi ont suivi une enquête de la police israélienne, du ministère de l’Agriculture et du ministère de la Santé.
D’autres arrestations sont attendues.
En plus des neuf arrestations, la police a saisi lundi environ 30 tonnes de viande, des dizaines de milliers de shekels en liquide et des véhicules avec un double-fond utilisés pour la contrebande, qui impliquait un effort de coopération entre contrebandiers israéliens et palestiniens.
L’inspecteur Shmuel Jerbi, qui supervise l’enquête, a déclaré au site d’informations Ynet que l’enquête s’intéressait aussi aux propriétaires de restaurants.
Les noms des restaurateurs et magasins concernés n’ont pas été dévoilés. La police n’a pas dit s’ils avaient agi sciemment ou s’ils avaient été abusés.