Des ados arrêtés pour avoir laissé une grenade incapacitante en « cadeau » au directeur
La police de Ramle a été informée de l'incident par le gardien du lycée, qui a empêché les deux suspects de pénétrer dans l'enceinte de l’établissement
Deux mineurs, âgés de 15 et 17 ans, ont été arrêtés jeudi pour avoir laissé un sac contenant une stun grenade – ou grenade incapacitante – à l’entrée d’un lycée de la ville centrale de Ramle.
La police locale a été informée de la présence d’un sac suspect par le gardien de l’école, qui avait empêché les suspects d’entrer dans l’enceinte de l’établissement.
Selon les informations, l’un des suspects a demandé à entrer pour parler avec le directeur, mais il a essuyé un refus. Il aurait alors laissé le sac contenant la grenade incapacitante et aurait dit au gardien que c’était un « cadeau » de son ami à l’attention du directeur.
Les adolescents ont fui la scène mais ont été rapidement arrêtés. Il n’a pas encore été précisé s’ils étaient des élèves du lycée visé.
La police a déclaré qu’elle déciderait, après avoir enquêté, de demander au tribunal de prolonger la détention provisoire des suspects.
La grenade laissée par les deux adolescents a été remise à un laboratoire de la police scientifique pour déterminer l’ampleur du danger qu’elle aurait pu représenter, selon le site d’information Ynet.
En novembre, un élève de 16 ans a été arrêté, soupçonné d’avoir poignardé le proviseur de son lycée de Kfar Bialik, près de Haïfa, dans le nord d’Israël. Le directeur, âgé de 51 ans, a été légèrement blessé à la jambe.
Selon une étude publiée l’année dernière par le Collège académique Ono, la violence dans les écoles israéliennes a connu un pic ces dernières années.
L’étude a révélé que 60 % des élèves ont signalé un sentiment accru d’exclusion de la part de leurs camarades de classe et 38 % ont déclaré avoir récemment été victimes de violence. Environ 55 % des étudiants participants ont déclaré avoir remarqué une hausse de la violence sous toutes ses formes – physique, verbale et harcèlement en ligne sur les réseaux sociaux.
Selon une enquête publiée en 2019 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les collèges d’Israël étaient six fois plus violents que ceux de la plupart des autres pays occidentaux développés.
Les résultats ont révélé que 26 % des directeurs de collèges israéliens avaient fait état « d’actes d’intimidation ou de harcèlement » au moins une fois par semaine, ce qui représente presque le double de la moyenne des autres pays de l’OCDE, qui est de 14 %.