Des frappes de missile attribuées à Israël font 5 morts et 7 blessés en Syrie
Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent un site touché à plusieurs reprises dans une zone que l'on pense contrôlée par les forces iraniennes
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Cinq personnes ont été tuées et sept autres blessées dans une frappe aérienne attribuée à Israël vendredi soir dans le nord-ouest de la Syrie, a déclaré l’agence de presse d’État syrienne.
Il s’agit de la deuxième frappe aérienne attribuée à Israël dans le pays en quelques jours, après que des missiles ont été lancés sur un site situé juste de l’autre côté de la frontière avec Israël, mercredi à l’aube.
L’agence de presse officielle SANA a déclaré qu’un grand nombre de missiles auraient été lancés par des avions de chasse israéliens au-dessus de Masyaf lors de la frappe de vendredi soir.
SANA a cité un responsable militaire syrien non identifié qui a déclaré que la plupart des missiles avaient été interceptés.
L’armée syrienne affirme avoir abattu des missiles après presque toutes les frappes attribuées à Israël, ce que les responsables militaires israéliens et les analystes civils de la défense considèrent comme de la vantardise.
Selon SANA, l’une des personnes tuées est un civil, ce qui signifie que les quatre autres étaient des militaires. SANA a précisé que sept autres personnes, dont un enfant, ont été blessées lors des frappes aériennes.
Des dommages ont également été causés sur un site dans la zone, a indiqué SANA, sans donner plus de détails. Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent un site apparemment touché à plusieurs reprises par des missiles attribués à Israël, des flammes s’élevant de la zone.
Looks like the SSRC was targeted. pic.twitter.com/oxF838uSvR
— Aurora Intel (@AuroraIntel) May 13, 2022
La zone de Masyaf est considérée comme une base pour les forces iraniennes et les milices pro-iraniennes et a été visée à plusieurs reprises ces dernières années par des attaques attribuées à Israël. La zone aurait été frappée par Israël pas plus tard que le mois dernier.
La zone abrite également une installation appartenant au Centre d’études et de recherches scientifiques, connue sous le nom de CERS, elle-même ciblée à plusieurs reprises par le passé.
Les responsables occidentaux ont longtemps associé le CERS à la fabrication d’armes chimiques. Selon les États-Unis, le gaz sarin a été mis au point dans ce centre, une accusation démentie par les autorités syriennes.
L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire. Elle ne commente généralement pas les frappes individuelles.
Israël a effectué des centaines de sorties dans le ciel syrien au cours de la dernière décennie, en particulier pour empêcher les tentatives des forces iraniennes de transférer des armes dans le pays ou s’y ancrer.
Les frappes israéliennes ont continué dans l’espace aérien syrien, largement contrôlé par la Russie, alors même que les relations avec Moscou se sont détériorées, ces dernières semaines.
Israël s’est trouvé en désaccord avec la Russie car le pays a de plus en plus exprimé son soutien à l’Ukraine. Cependant, le Premier ministre Naftali Bennett a évité de critiquer directement la Russie alors qu’Israël cherche à maintenir sa liberté de mouvement dans l’espace aérien syrien.