Des Israéliennes racontent l’attentat à la bombe meurtrier d’Istanbul
Ofra Adi dit qu'elle se trouvait à deux mètres de l'endroit où une explosion a tué six personnes ; sur une photo, 2 femmes d'Ashdod en train de marcher à côté de la terroriste présumée

Une femme israélienne qui a survécu à un attentat terroriste à Istanbul, dimanche – une attaque qui a fait six morts et des dizaines de blessés – a raconté qu’elle n’avait survécu à l’explosion meurtrière que grâce à la protection d’autres personnes.
Lors d’un entretien accordé lundi à la chaîne publique Kan, Ofra Adi a expliqué qu’elle ne s’était trouvée qu’à deux mètres de l’explosion.
« J’étais assise dehors et j’ai tout à coup entendu une explosion, les gens qui criaient… Je n’ai pas réalisé ce qui était en train de se passer, il y avait de la poussière et de la fumée partout. Ensuite, j’ai vu des gens qui étaient allongés sur le trottoir… Je n’ai réalisé qu’après coup qu’il y avait eu un attentat terroriste », a-t-elle dit.
Les autorités turques ont fait savoir qu’une fillette de neuf ans et une adolescente de quinze ans ont perdu la vie dans l’attaque.
« J’étais à deux mètres de la terroriste », a continué Adi. « Les gens qui sont morts m’ont protégée parce que c’est eux qui ont pris le souffle de l’explosion – je n’ai ressenti que l’onde de choc ».
Il est difficile de dire si Adi était à étroite proximité de la terroriste présumée ou de la bombe au moment de l’explosion.

Une enquête initiale laisse penser aux autorités que la bombe, abandonnée sur un banc, a été activée à distance.
Deux autres Israéliennes — Natali Suissa et Or Etedgui, originaires d’Ashdod – apparaissent sur la toute première photo du terroriste présumé qui a été publiée dans les médias.
« Nous avons été sauvées par un miracle, il n’y a pas d’autre moyen de le dire », a confié Suissa dans une interview accordée au site Ynet.
« Nous nous promenions sur la place, en entrant et en sortant des magasins. Des choses banales. Il y avait un monde fou. Et au moment où nous quittions un magasin, nous avons entendu une explosion énorme et nous avons vu un énorme nuage de fumée qui avait la forme d’un champignon. Il y avait de la fumée partout », a-t-elle raconté.
Elle a ajouté qu’elle et Etedgui étaient retournées en hâte à leur hôtel, où elles ont eu ensuite la surprise de se voir sur une photo en train de marcher à côté de la terroriste présumée – une citoyenne syrienne membre du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui est considéré comme une organisation terroriste en Turquie, aux États-Unis et par l’Union européenne.

Selon Udi Eitam, consul-général d’Israël en Turquie, il y avait de nombreux Israéliens à proximité du site – et sur le site – de l’attentat.
« Nous avons aidé à secourir des Israéliens dans le secteur. Des groupes de touristes sont entrés en contact avec nous. Certains sont en état de choc. Nous sommes en contact avec eux », a dit Eitam à Ynet, ajoutant que la communauté juive locale aidait à ces efforts.
« Des bénévoles de la communauté juive d’Istanbul sont allés dans les hôpitaux pour localiser les victimes israéliennes. Les autorités ont aussi été très réactives et utiles », a-t-il continué.
Il n’y aurait pas d’Israéliens parmi les victimes.