Israël en guerre - Jour 648

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Des milliers de personnes demandent à Netanyahu de conclure un accord sur les otages

Lors du 1ᵉʳ rassemblement en 3 semaines, l'ex-otage Liri Albag dit que "chaque seconde est une éternité" ; un père d'otage compare la libération progressive à la "sélection" nazie

Des manifestants protestant pour la libération des Israéliens retenus en otages dans la bande de Gaza, devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 28 juin 2025. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)
Des manifestants protestant pour la libération des Israéliens retenus en otages dans la bande de Gaza, devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 28 juin 2025. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)

Des milliers d’Israéliens sont retournés samedi soir sur la Place des Otages et rue Begin à Tel Aviv pour la première fois depuis trois semaines, relançant ainsi les manifestations hebdomadaires en faveur d’un accord pour la libération des otages et contre la gestion de la guerre par le gouvernement.

Ces derniers jours, une initiative de Jérusalem et de Washington – initiative qui vise à mettre fin à la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza dans les semaines à venir, grâce à un accord prévoyant le retour des 50 otages restants – a été évoquée, mais aucune confirmation officielle n’a été donnée.

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il pensait qu’un cessez-le-feu serait conclu « dans le courant de la semaine prochaine ».

Liri Albag, l’une des cinq soldates de l’armée israélienne relâchées par le Hamas lors d’une brève trêve qui avait eu lieu entre le mois de janvier et le mois de mars, a prononcé un discours émouvant devant une foule de quelque 2 000 personnes rassemblées sur la Place des Otages. Elle a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à donner suite à sa « décision courageuse » concernant l’Iran par une initiative tout aussi décisive pour obtenir un cessez-le-feu et ramener les 50 otages encore détenus à Gaza.

« Au cours des deux dernières semaines, tous les gros titres concernaient l’Iran. Mes frères et sœurs ont été mis de côté », a déclaré Albag, faisant référence à la récente guerre de douze jours entre Israël et la République islamique, achevée mardi par un cessez-le-feu négocié par les États-Unis. « Cinquante âmes, Cinquante mondes – et il est temps de les ramener. »

Albag a raconté les détails poignants de sa captivité, notamment le fait d’avoir été déguisée en Palestinienne et promenée dans les rues de Gaza avant d’être enfermée avec cinq autres femmes et filles dans une cage souterraine de deux mètres carrés, à peine assez haute pour se tenir debout.

Rassemblement pour la libération des Israéliens retenus en otages par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la « Place des Otages », à Tel Aviv, le 28 juin 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

« On nous donnait un quart de pita, une datte et un demi-bol de riz par jour », a-t-elle expliqué.

« Chaque seconde est une éternité. Voilà la réalité des otages. »

Albag s’est adressée directement à Netanyahu et Trump : « Vous avez pris une décision courageuse concernant l’Iran. Maintenant, prenez une décision courageuse pour mettre fin aux combats à Gaza et ramener tout le monde… Parce que c’est notre devoir moral en tant que nation. »

Sharon Alony Cunio, survivante de la captivité et épouse de l’otage David Cunio, est également montée sur scène et a prononcé un plaidoyer très émouvant.

« Chaque soir, les filles me posent la même question encore et encore : ‘Maman, quand est-ce que papa rentre à la maison ?’ Et je n’ai pas de réponse », a-t-elle déclaré.

« Et je vous demande : y a-t-il quelqu’un ici qui puisse me donner une réponse ? Pour mes filles ? Comment est-il possible que près de deux ans se soient écoulés et que David, l’amour de ma vie, le père de mes enfants, soit toujours là-bas ? »

« Les filles se souviennent encore de David, mais comme tout souvenir, cela s’estompe », a-t-elle poursuivi.

« Et je ne veux pas que David devienne un souvenir. Parce que David est vivant. Et j’ai besoin de vous à mes côtés, à nos côtés. J’ai besoin que ma voix devienne la vôtre. Battez-vous avec moi. Ne laissez pas cette situation perdurer un jour de plus, une semaine de plus, un mois de plus. Parce qu’il peut revenir. Ils peuvent tous revenir. Maintenant. Pas par étapes, pas par phases, pas dans le cadre d’un accord partiel. Tous. Maintenant. »

Rassemblement pour la libération des Israéliens retenus en otages par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la « Place des Otages », à Tel Aviv, le 28 juin 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Plus tôt dans la soirée, les familles des otages ont publié une déclaration conjointe dans laquelle elles demandent la fin immédiate de la guerre et la conclusion d’un accord global permettant de ramener leurs proches à la maison.

« Ils sont en sursis, ils peuvent être sauvés », a déclaré Einav Zangauker, la mère de l’otage Matan Zangauker.

Yehuda Cohen, père du soldat otage Nimrod Cohen, a repris cet appel : « Il y a un accord sur la table. Nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion. Le moment est venu de conclure un accord global, c’est la volonté du peuple et c’est dans l’intérêt d’Israël », a-t-il déclaré en s’adressant ensuite à l’attention de son fils.

« Nimrod, nous sommes dans la dernière ligne droite. Tiens bon, mon garçon. »

Des personnes participant à une manifestation pour réclamer la fin de la guerre et la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, et contre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Tel Aviv, le 28 juin 2025. (Crédit : Ariel Schalit/AP)

Ailleurs à Tel Aviv, environ 1 500 manifestants se sont rassemblés à l’entrée de la rue Begin, près des quartiers généraux de l’armée de la Kirya. Un missile iranien a frappé les lieux au début du mois. Les commerces locaux qui prospéraient autrefois pendant les manifestations, notamment une boulangerie et un café situés à proximité, sont restés fermés en raison des dégâts causés par les débris.

Itzik Horn, père de l’otage Eitan Horn et de l’ex-otage Iaïr Horn, a profité du rassemblement pour condamner ce qu’il a qualifié d’échec continu du gouvernement depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023.

« Malgré ce que nous avons fait en Iran, qui était une chose formidable… nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas », a-t-il déclaré.

« Depuis le 7 octobre, aucun ministre ni membre de la Knesset issu de la coalition ne m’a adressé la parole. »

Horn a également rejeté le dernier accord proposé par les États-Unis par l’envoyé spécial de la Maison Blanche, Steve Witkoff, qui prévoit un cessez-le-feu de 60 jours au cours duquel le Hamas relâcherait progressivement environ la moitié des otages vivants et morts.

« Selon le cadre proposé par Witkoff, la moitié des otages resterait en rade », a-t-il déclaré, comparant cette libération progressive à la « sélection » nazie qui avait condamné à mort certains détenus des camps de concentration.

« Il est impossible d’expliquer pourquoi le Premier ministre choisit toujours de libérer les otages au compte-gouttes », a ajouté Horn.

Certains estiment que le Hamas exige ces libérations progressives afin de s’assurer qu’Israël respecte ses engagements.

Ces manifestations étaient les premières manifestations hebdomadaires du samedi organisées depuis trois semaines, les rassemblements ayant été interrompus en raison de la guerre entre Israël et la République islamique et de l’interdiction des grands rassemblements dans un contexte d’attaques répétées de missiles.

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