D’importantes frappes à Beyrouth visent le Hezbollah ; des missiles surface-surface tirés sur Haïfa
Tsahal, qui a émis de nouvelles alertes à l'évacuation pour 25 zones du sud-Liban, a ciblé un bâtiment près de l'aéroport libanais et un autre utilisé par la chaîne Al-Manar, liée au Hezbollah
L’armée israélienne a poursuivi sa campagne de frappes aériennes au Liban dimanche, en déclarant avoir mené une série d’attaques ciblées sur des cibles du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah à Beyrouth au cours de la nuit, notamment plusieurs dépôts d’armes et d’autres infrastructures terroristes.
Les frappes ont provoqué d’importantes boules de feu et d’énormes panaches de fumée dans la banlieue sud de la capitale libanaise. La fumée s’échappait encore du site à l’aube. Le ministère de la Santé libanais n’a pas communiqué d’informations sur les victimes.
Les frappes auraient visé un bâtiment situé près d’une route menant à l’aéroport international du Liban, ainsi qu’un autre bâtiment anciennement utilisé par la chaîne de télévision Al-Manar, dirigée par le Hezbollah.
L’armée a précisé que les frappes avaient été précédées d’un grand nombre de mesures visant à éviter de blesser des civils, y compris des avertissements en amont.
Tsahal a accusé le Hezbollah de placer ses sites de stockage et de production d’armes sous des immeubles résidentiels de la capitale libanaise, mettant ainsi en danger la population, et a promis de continuer à frapper avec force les installations armées du groupe terroriste chiite libanais.
Dimanche matin, les médias libanais ont fait état d’une nouvelle frappe israélienne d’envergure à Beyrouth. L’armée n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.
#الشويفات شهدت ليلة هي الأعنف منذ بدء الاعتداءات الإسرائيلية على #بيروت#الضاحية #بيروت_تايم pic.twitter.com/l72PFhgEQ7
— Beirut Time (@beiruttime_leb) October 6, 2024
Le ministère de la Santé libanais a déclaré dimanche que les frappes israéliennes auraient fait 23 morts à travers le pays la veille. Quatre-vingt-treize autres personnes auraient été blessées, selon le ministère, sans compter les victimes des frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth après minuit. Les chiffres du ministère de la Santé ne font pas de distinction entre les civils et les terroristes.
Tsahal a indiqué qu’une frappe aérienne avait tué le commandant de compagnie du Hezbollah dans le village de Kafr Kila, dans le sud du Liban, qui était responsable d’une attaque meurtrière au missile antichar en janvier. Hader Ali Tawil était derrière l’attaque qui a tué Barak Ayalon, 45 ans, et sa mère Miri Ayalon, 76 ans, lorsqu’un missile antichar a percuté leur maison à Kfar Yuval, selon Tsahal.
Ces frappes ont eu lieu alors que le Liban continuait de tirer des roquettes et de lancer des drones sur le nord d’Israël dimanche.
Deux missiles tirés sur la plaine côtière du nord ont été abattus par les défenses aériennes, a indiqué l’armée. Les missiles sol-sol ont déclenché des sirènes d’alerte entre Haïfa et Hadera, le long de la côte.
בצה"ל מעדכנים על ההתראות הנרחבות מלבנון עד זכרון יעקב- חדרה- חיפה- בנימינה והאזור: שני טילי קרקע- קרקע ששוגרו מלבנון יורטו בהצלחה על ידי חיל האוויר. לא ידוע על נפגעים pic.twitter.com/AqB3VOr56V
— איתי בלומנטל ???????? Itay Blumental (@ItayBlumental) October 6, 2024
Aucun blessé ni dégât n’a été signalé dans cette attaque.
En outre, plusieurs drones présumés lancés depuis le Liban ont été abattus par les défenses aériennes israéliennes, a indiqué Tsahal.
Selon l’armée, les « cibles aériennes suspectes » n’ont pas traversé l’espace aérien israélien.
Samedi, plus de 110 roquettes ont été tirées sur le nord d’Israël depuis le Liban, et 30 autres ont été tirées pendant la nuit sur Kiryat Shmona.
Les combats se sont poursuivis dans le sud du Liban et Tsahal a émis de nouvelles alertes à l’évacuation pour les habitants d’environ 25 régions du sud du Liban, leur demandant de se rendre immédiatement au nord de la rivière Awali.
Parallèlement, le Premier ministre intérimaire libanais Najib Mikati a appelé à « faire pression sur Israël » pour obtenir un cessez-le-feu, alors que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah continue de tirer des roquettes et de lancer des drones sur Israël. Mikati a déclaré qu’il soutenait les efforts américains et français en vue d’une trêve.
Le Liban a déclaré que le début de la nouvelle année scolaire était reporté au 4 novembre en raison de l’escalade des combats.
Le ministre de l’Éducation, Abbas Halabi, a déclaré que la date de début des cours pour plus d’un million d’élèves serait reportée en raison de « risques pour la sécurité ».
Israël affirme avoir élargi les opérations contre le Hezbollah pour permettre le retour en toute sécurité dans leurs foyers, dans le nord, de quelque 60 000 civils israéliens qui ont été évacués lorsque le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran a commencé à tirer des roquettes le 8 octobre, affirmant qu’il le faisait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien et, sans compter les soldats tués lors de l’opération terrestre, la mort de vingt-deux soldats et réservistes de l’armée israélienne.
Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Le bilan de l’opération au sol de Tsahal contre le Hezbollah au Liban s’élève à neuf morts.
Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.
Depuis qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le groupe terroriste du Hezbollah lundi, plus de 630 autres morts ont été signalés au Liban, selon le ministère de la Santé du pays, qui ne fait pas de distinction entre terroristes et civils.
Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.