Estonie : des mémoriaux de la Shoah incendiés et tagués
Des monuments rendant hommage aux Juifs estoniens assassinés en 1942 et situés à proximité de la capitale ont été endommagés et recouverts de graffitis antisémites
Des individus non identifiés ont tagué des slogans et des symboles antisémites sur des monuments rendant hommage aux victimes de la Shoah en Estonie.
L’incident s’est produit la semaine dernière dans le village de Kalevi-Liiva, dans le comté de Harju, à proximité de Tallinn, la capitale de l’Estonie, a rapporté jeudi le site Internet News-Front.
Les monuments érigés sur des sites où des Juifs ont été tués durant la Shoah ont également été endommagés à l’aide d’un chalumeau.
Un monument a été tagué d’une croix gammée ; sur un autre était inscrit « Juden », « Juif » en allemand. Sur un troisième, étaient inscrits les mots « Sieg Heil », une salutation nazie.
La quasi-totalité des 4 500 Juifs qui vivaient en Estonie avant la Shoah ont été assassinées en janvier 1942 – date à laquelle le pays est devenu le premier d’Europe à être déclaré comme « libéré des Juifs » par les nazis.
#Holocaust victim memorials vandalised at Kalevi-Liiva #Estonia #vandalism #antisemitism https://t.co/MP82AJt7zU pic.twitter.com/1ebsMrgcwr
— ERR News (@errnews) August 22, 2018
Par ailleurs, aux Pays-Bas, un homme de 23 ans qui a tagué ce qui s’apparentait à une croix sur le principal monument commémoratif de la Shoah à La Haye le jour de l’anniversaire d’Adolf Hitler, le 20 avril dernier, a été condamné à 20 heures de service communautaire.
L’homme, identifié dans les médias locaux sous le nom de Jordi A., a nié avoir ciblé le monument en raison de sa signification, a rapporté le média AD. Les procureurs avaient réclamé une peine d’un mois de prison.
Jordi A. « a été reconnu coupable d’une infraction similaire dans le passé », ont écrit les juges dans leur condamnation prononcée jeudi. Mais « des signes suggèrent qu’il est atteint de troubles psychiatriques ou de personnalité », ont-ils ajouté.
L’organisation juive fédérative des Pays-Bas s’est prononcé contre ce qu’elle a qualifié de « peine légère ».
« C’est une peine indulgente qui appelle à de nouveaux vandalismes antisémites. C’est embarrassant », a écrit le groupe sur Twitter.