France : Robert Faurisson condamné pour « discrimination raciale »
"Le prétendu Holocauste des Juifs est un mythe, c'est-à-dire une croyance entretenue par la crédulité ou l'ignorance », avait déclaré le négationiste
Robert Faurisson, figure du négationnisme français, a été condamné, le 27 septembre, à 4 mois de prison avec sursis et au versement de 4 000 euros d’amende pour « diffamation raciale », rapporte L’Express.
Cette condamnation fait suite à des propos tenus par Robert Faurisson en 2006 à Téhéran lors d’une conférence qui avait pour objectif de nier l’existence de la Shoah.
Il avait ainsi déclaré que « le président Ahmadinejad a eu le mot juste, le prétendu Holocauste des Juifs est un mythe, c’est-à-dire une croyance entretenue par la crédulité ou l’ignorance ».
« Les prétendues chambres à gaz hitlériennes et le prétendu génocide des Juifs forment un seul et même mensonge historique, qui a permis une gigantesque escroquerie politico-financière dont les principaux bénéficiaires sont l’État d’Israël et le sionisme international et les principales victimes sont le peuple allemand (…) et le peuple palestinien tout entier », avait ajouté Faurisson.
Robert Faurisson a également était condamné à verser 3 000 de dommages et intérêts à la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) qui était partie civile au procès.
« Selon le jugement, l’imputation faite aux Juifs d’exploiter un mensonge historique, celui des chambres à gaz et du prétendu génocide, pour permettre une escroquerie politique et financière, présente à l’évidence un caractère diffamatoire. »
Lors de son procès, le négationniste n’a pas cherché à démentir les propos tenus lors de la conférence de Téhéran, il y a dix ans. Au contraire, il a utilisé le tribunal afin de réaffirmer son idéologie négationniste.
Le 16 juin 2015, au tribunal correctionnel de Paris, Robert Faurisson, avait été condamné à six mois de prison avec sursis et à 10 000 euros d’amende.
D’autre part en avril 2016, il déclarait au banquet Rivarol, « Auschwitz 1, excusez-moi, mais c’est un éclat de rire » avant d’ajouter « dans le secteur de Birkenau, qu’on appelle camp d’extermination, ce qui est bizarre pour un camp qui avait un terrain de volley, un terrain de foot, un camp d’hommes, un camp de femmes, un camp des familles. »