Gal Hirsch : la pression internationale réduit les chances de voir le Hamas accepter un accord
Le responsable gouvernemental des otages a affirmé que le Hamas considère les actions menées contre Israël comme "un aboutissement de l'attaque du 7 octobre"
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Il existe un « lien direct et immédiat entre la pression exercée sur Israël et l’appétit du Hamas pour les négociations » sur la prise d’otages, a déclaré Gal Hirsch, le responsable gouvernemental des otages, faisant allusion aux récentes décisions de la France et du Royaume-Uni.
« Lorsqu’une pression internationale s’exerce sur nous, aux Nations unies par exemple, au Conseil de sécurité, de la part de différents responsables gouvernementaux, de la Cour pénale internationale, de la Cour internationale de justice, dans l’espoir de profiter des tensions entre nous et l’Iran, ou entre le Hezbollah… et nous, l’idée de ‘pas de divergence entre nous et nos alliés’ est importante. Très importante », a déclaré Hirsch à l’université Reichman.
« Le Hamas identifie chaque ‘divergence’, chaque parcelle de lumière, et chaque fois qu’il identifie des idées telles que ‘nous ne vous donnerons pas de munitions’, des embargos sur les armes, la levée des réserves sur la CPI, cela ne nous aide pas à parvenir à un accord sur les otages. »
« Et je l’ai dit avec modération », dit-il en montrant des signes de colère.
Il a affirmé que le Hamas considère les actions menées contre Israël aux Nations unies, devant les tribunaux internationaux de La Haye et dans d’autres pays comme « un aboutissement de l’attaque du 7 octobre ».
Il a également dénoncé les fuites, les « fake news » et les « deep fakes » sur les négociations qui « torturent les familles » et rendent le succès plus difficile.
S’adressant aux otages détenus par le Hamas à Gaza, Hirsch a déclaré : « Je sais que vous êtes en enfer, que le chemin est dur et tortueux, et qu’il est malheureusement long, trop long. »
« Nous travaillons sans relâche pour vous ramener », a-t-il dit, en espérant que certains otages ont pu entendre la retransmission de la conférence. « Nous n’abandonnerons jamais. Nous continuerons à remuer ciel et terre. »
« Même s’il semble que l’attention se porte sur de nombreux fronts, que la guerre est vaste et que nous sommes attaqués de partout, nous ne vous perdons pas de vue, frères et sœurs », a-t-il promis.
Hirsch a affirmé que les tentatives de négociations d’Israël pour libérer les otages – qui ont lieu en permanence, y compris aujourd’hui – se heurtent à de « grandes difficultés ».
Il a expliqué qu’il aimerait que tous les otages soient libérés en même temps, même si le plan A reste la proposition présentée par le président américain Joe Biden.
« Mais nous sommes incapables de mener des négociations efficaces avec le Hamas, qui torpille sans cesse les discussions », a avancé l’ex-général. « Je suis heureux que nos amis américains, y compris le secrétaire d’État américain [Antony] Blinken, [l’envoyé du Moyen-Orient] Brett McGurk et d’autres, le disent publiquement. »
Bien qu’il ait déploré les pressions exercées sur Israël en mars « par nos amis », Hirsch a parlé longuement des contributions américaines aux négociations sur les otages.