Gantz à Washington pour rencontrer à nouveau le chef du Pentagon
Les réunions porteront probablement sur la vente d'avions de chasse F-35 aux Emirats arabes unis et sur l'impact potentiel de cette vente sur l'avantage militaire d'Israël
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le ministre de la Défense Benny Gantz s’est envolé mercredi soir pour les États-Unis pour une « réunion de sécurité » avec le secrétaire américain à la Défense Mark Esper, ainsi que pour des discussions avec d’autres responsables du Pentagone, a déclaré le bureau de M. Gantz.
Les réunions porteront probablement sur la proposition de vente d’avions de chasse F-35 aux Emirats arabes unis et sur l’impact potentiel qu’aura cette vente sur l’avantage militaire qualitatif d’Israël, ou QME, sa supériorité militaire dans la région, que les Etats-Unis sont légalement obligés de maintenir.
Gantz a prévu de revenir en Israël vendredi, a déclaré son bureau.
Ce serait le deuxième voyage du ministre de la Défense à Washington en un mois, ce qui semble refléter l’empressement de la Maison Blanche à faire progresser rapidement la vente controversée. En effet, cette transaction a suscité des inquiétudes quant à la capacité d’Israël à préserver son avantage militaire au Moyen-Orient.
Bien que les responsables impliqués dans cette affaire assurent que le contrat de vente de l’avion de chasse furtif F-35 aux Émirats arabes unis n’est pas directement lié à la normalisation des liens entre Abou Dhabi et Israël, les responsables américains ont définitivement indiqué que l’accord avec Jérusalem ouvrait la voie à la vente d’armes, qui devrait inclure non seulement les F-35 mais aussi des drones perfectionnés.
Lors de la visite de Gantz aux États-Unis le mois dernier, Esper s’est engagé à maintenir l’avantage militaire d’Israël.
Selon un article de Reuters paru le mois dernier, les Etats-Unis espéraient conclure un accord pour vendre les avions de combat furtifs aux EAU d’ici décembre, mais ils cherchent également des moyens de rassurer Israël qui craint que sa sécurité ne soit compromise par la vente de ces avions.
La vente de l’avion de combat F-35, à la pointe de la technologie, pourrait être compensée soit en fournissant aux Émiratis une forme d’avion moins performante, soit en vendant à Israël des systèmes encore plus puissants.
Gantz a déjà exprimé son opposition à la vente des F-35 aux Émirats arabes unis, bien qu’il ait admis que le choix revient en fin de compte aux États-Unis.
Si l’opposition israélienne peut compliquer une vente d’armes américaine, Jérusalem n’a pas véritablement de droit de veto sur les ventes d’armes américaines.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.