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Gaza : En quête d’une meilleure chance dans les pays musulmans et en Europe

42 % des Palestiniens de l'enclave voudraient émigrer en raison de "la politique, la sécurité et l'économie", avec un chômage, chez les jeunes, qui frôle les 70 %

Des palestiniens rassemblés au point de passage de Rafah alors qu'il attendant pour se rendre en Egypte après que le passage a été ouvert pour trois jours pour des cas humanitaires, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 avril 2018.  (AFP PHOTO / SAID KHATIB)
Des palestiniens rassemblés au point de passage de Rafah alors qu'il attendant pour se rendre en Egypte après que le passage a été ouvert pour trois jours pour des cas humanitaires, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 avril 2018. (AFP PHOTO / SAID KHATIB)

Un haut-responsable israélien a expliqué lundi que l’Etat juif était prêt à assumer les coûts nécessaires pour aider les Gazaouis à émigrer et qu’il réfléchissait aussi à les laisser utiliser un terrain d’aviation, proche de Gaza, pour leur permettre de rejoindre leurs nouveaux pays d’accueil, a déclaré l’officiel, faisant apparemment référence à des bases des forces aériennes. Initiative dénoncée par l’Autorité palestinienne comme « dangereuse » et comme un « nettoyage ethnique » par la députée arabe israélienne, AIda Touma Slimane.

Un habitant de Gaza City âgé de 26 ans a indiqué au Times of Israel qu’un nombre croissant de Palestiniens quittaient Gaza en raison du manque d’opportunités d’emploi. Le territoire étroit et surpeuplé est contrôlé depuis 2006 par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

« Les gens partent parce qu’il y a très peu de travail. Ils souffrent et ils ont le sentiment de n’avoir aucun avenir ici », a déclaré ce résident qui a demandé à conserver son anonymat auprès du Times of Israel. « Ils pensent qu’ils auront plus de chances de réussir à l’étranger ».

Un certain nombre de Gazaouis ayant émigré se sont installés en Turquie, en Indonésie et dans d’autres pays à majorité musulmane, mais également dans des pays européens comme la Belgique.

Plus de 1 000 Palestiniens ont traversé la mer Méditerranée en 2019 pour se rendre en Europe, a fait savoir l’Organisation internationale des migrations à la Radio publique nationale au mois de juillet.

Interrogé sur les propos tenus par le responsable israélien, le résident de Gaza répondu : « En ce qui me concerne, il a fait cette déclaration pour glaner plus de votes de la droite, qui nourrit des visions racistes des Palestiniens », en référence au scrutin israélien du 17 septembre.

Il a ajouté qu’il luttait pour trouver un emploi dans sa profession d’avocat mais qu’il ne prévoyait pas de quitter Gaza pour rester proche de sa famille.

Le chômage des jeunes, au sein de l’enclave côtière, s’élève à plus de 70 %, selon la Banque mondiale.

Des enfants palestiniens transportent des bidons d’eau dans le camp de réfugiés d’al-Shati dans la ville de Gaza le 4 janvier 2018 (Crédit : AFP PHOTO / MOHAMMED ABED)

Quarante-deux pour cent des Palestiniens de la bande voudraient émigrer en raison de « la politique, la sécurité et l’économie » tandis que 18 % seulement des Palestiniens de Cisjordanie souhaiteraient partir, selon un sondage mené par le Centre palestinien de recherche politique et d’enquêtes, basé à Ramallah, au mois de juillet 2019.

Les médecins s’en vont

Mahmoud Daher, chef du sous-bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Gaza, a indiqué que tandis que le phénomène de l’émigration des médecins existe depuis des décennies, le nombre de professionnels du secteur quittant le territoire a augmenté depuis l’ouverture plus régulière par l’Egypte du poste-frontière de Rafah.

« Cette émigration a un impact significatif sur le secteur de la santé », dit Daher dans un appel téléphonique. « De nombreux médecins partent suivre des formations, des cours, ou partent voyager à l’étranger et ils ne reviennent jamais ».

Il a ajouté que certains médecins ayant quitté l’enclave côtière possèdent des compétences particulières qui sont impossibles à remplacer du jour au lendemain.

« Des chirurgiens du cœur et du cerveau, des pédiatres, des oncologues et autres spécialistes sont partis à l’étranger », a-t-il dit, et « cela prend souvent plusieurs années pour former d’autres personnes qui puissent les remplacer ».

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