GB : Le Labour confronté à un bloc musulman révolté et rival anti-Israël
Le soutien à Israël dans la guerre de Gaza cause des frictions au sein du parti, et poussent certains électeurs vers l'antisioniste radical George Galloway - mais est-il une véritable menace ?
LONDRES – La tempête s’annonce parfaite pour le Parti travailliste britannique, actuellement dans l’opposition.
Les électeurs musulmans, qui représentent d’ordinaire un bloc fidèle au parti de centre-gauche, sont en pleine révolte face à la ligne résolument pro-israélienne adoptée par le leader du parti, Sir Keir Starmer.
Un siège parlementaire est devenu vacant à Rochdale, une circonscription du nord-ouest de l’Angleterre où les musulmans représentent près de 27 % de l’électorat, entraînant la tenue d’une élection partielle le 29 février.
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Ajoutez à ce mélange explosif l’implosion, cette semaine, de la campagne du Parti travailliste pour ce siège, à la suite de fuites d’enregistrements de son candidat se livrant à des remarques antisémites sur le massacre du Hamas du 7 octobre, au cours duquel 1 200 personnes ont été assassinées dans le sud d’Israël et 253 ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza. Et enfin, combinez tout ça avec George Galloway, le critique britannique le plus éminent et le plus virulent de l’État juif.
Populiste d’extrême gauche, Galloway, qui a été décrit comme « l’une des figures les plus dérangeantes de la politique moderne », apparaît aujourd’hui comme le favori de l’élection spéciale de Rochdale.
« Que se passe-t-il à Rochdale ? Cette élection partielle ne montre pas la politique britannique sous son meilleur jour », a déclaré un porte-parole de la Campagne contre l’antisémitisme au Times of Israel.
Le Parti travailliste, qui mène les sondages avec plus de 20 points d’avance sur le Parti conservateur au pouvoir, semble se diriger vers une victoire écrasante lors des élections générales prévues dans le courant de l’année. Jeudi dernier, il a réussi à renverser d’importantes majorités conservatrices lors de deux élections spéciales. L’un des vainqueurs, l’ancien maire de l’arrondissement londonien de Lewisham, Damien Egan, s’est converti au judaïsme en 2018 et est marié à un Israélien, Yossi Felberbaum.
La position de Starmer sur la guerre de Gaza lui a toutefois valu une série de maux de tête politiques. En novembre, des dizaines de ses députés l’ont défié et se sont rebellés lors d’un vote parlementaire appelant à un cessez-le-feu immédiat. Cette semaine, le leader travailliste a été à nouveau sous pression, avec le nouveau vote sur le cessez-le-feu, organisé par le Parti national écossais (SNP), qui a conduit au chaos à la Chambre.
Menant avec un avantage de près de 10 000 voix en 2019, le Parti travailliste aurait dû être en mesure de rester en tête dans la circonscription de Rochdale. Ces espoirs sont partis en fumée dimanche suite à la diffusion d’un enregistrement de son candidat, Azhar Ali, qui a déclaré lors d’une réunion locale du parti l’année dernière que l’attaque du Hamas était un complot visant à donner à Israël le « feu vert pour faire tout ce qu’il veut » à Gaza. Après la présentation des excuses d’Ali, le Parti travailliste a, dans un premier temps, maintenu sa candidature, conscient qu’il ne pouvait pas légalement remplacer son nom sur le bulletin de vote. Toutefois, de nouvelles révélations indiquant qu’Ali avait évoqué des « personnes issues de certains cercles juifs dans les médias » ont contraint Starmer à retirer sa candidature lundi soir et à mettre un terme à toute campagne du Parti travailliste en sa faveur.
Il y a encore une chance qu’Ali remporte l’élection avec la rose rouge du Parti travailliste à côté de son nom lorsque les électeurs se rendront au bureau de vote. Mais même s’il l’emportait, le Parti travailliste ne l’autoriserait pas à rejoindre son groupe parlementaire, ce qui l’obligerait à siéger en tant qu’indépendant à la Chambre des communes.
Le refus des Travaillistes de céder
La décision initiale du Parti travailliste de conserver Ali était largement motivée par la crainte que, faute de pouvoir présenter un nouveau candidat pour le remplacer, le siège ne revienne à Galloway. Cette crainte a été exacerbée par des sondages montrant une forte baisse du soutien apporté par les électeurs musulmans au parti.
Une étude menée par l’institut de sondage Survation et publiée au début du mois a révélé que le soutien au Parti travailliste parmi les électeurs musulmans avait chuté de 26 points pour s’établir à 60 %. Le réseau musulman du Parti travailliste a fait savoir que la réaction du parti à la guerre de Gaza avait été « inacceptable et profondément offensante pour les musulmans de Grande-Bretagne ». Les électeurs musulmans, a averti le groupe de pression, « ne soutiendront aucun parti politique qui ne s’opposera pas fermement aux crimes commis contre le peuple de Gaza ».
La plus ancienne députée musulmane du Parti travailliste, la secrétaire d’État à la justice Shabana Mahmoud, a admis dans une interview à la BBC que les électeurs musulmans avait « perdu confiance ».
Mais il y a également eu des heurts au sein du parti. Des conseillers municipaux travaillistes à Oxford, Burnley, Blackburn et Walsall ont démissionné, mettant dans certains cas le contrôle du parti sur les mairies des grandes villes en péril.
Un nouveau site web, The Muslim Vote, a été lancé. Il répertorie actuellement tous les sièges en Grande-Bretagne où les musulmans représentent au moins 10 % de l’électorat, et indique si le député en exercice a soutenu un cessez-le-feu immédiat lors du vote parlementaire de novembre.
Le Parti travailliste semblerait également inquiet des retombées politiques potentielles de sa position dans les circonscriptions aisées et penchant à gauche, notamment dans les villes de Bristol, dans le sud-ouest du pays, et de Brighton, sur la côte sud, où il fait face au parti vert pro-palestinien. En Écosse, les chances du Parti travailliste de ravir des dizaines de circonscriptions au SNP, très critique à l’égard d’Israël, semblent également compromises.
Lors des élections générales de 2005, le soutien de l’ancien Premier ministre Tony Blair à l’invasion de l’Irak menée par les États-Unis avait également plongé le Parti travailliste dans une situation politique similaire, enregistrant une chute brutale de son soutien parmi les électeurs musulmans et les électeurs de gauche. Le parti centriste libéral-démocrate, qui s’était fermement opposé à la guerre en Irak, en avait récolté les fruits électoraux. Mais les électeurs actuellement en colère contre la position de Starmer sur Israël n’ont que peu d’exutoires politiques pour exprimer leur courroux. Les conservateurs, qui sont profondément impopulaires après 14 ans au pouvoir, sont résolument pro-Israël et les libéraux-démocrates n’ont pas défini de position distincte sur la guerre de Gaza.
Les Travaillistes surveillent toutefois de près les rumeurs concernant les candidats indépendants anti-Israël qui contestent les sièges où leurs députés n’ont pas soutenu le cessez-le-feu. Le député travailliste Wes Streeting, étoile montante du parti centriste, est actuellement menacé par l’activiste palestinienne Leanne Mohammad dans sa circonscription du nord-est de Londres. Streeting a été élu dans la circonscription d’Ilford North, où 27 % des électeurs sont musulmans, par un peu plus de 5 000 voix en 2019. Leanne Mohammad a été soutenue par le site web The Muslim Vote.
Si Starmer a adouci sa rhétorique, il n’a toutefois pas changé de position : il a rejoint le gouvernement britannique en refusant de soutenir un cessez-le-feu immédiat. Le chef du Parti travailliste a renvoyé des députés de premier plan qui avaient refusé de suivre la ligne de conduite lors du vote sur le cessez-le-feu en novembre. Il a exclu un certain nombre de députés du groupe parlementaire pour des propos jugés inacceptables sur la guerre. Starmer a également récemment suspendu l’ancien député Graham Jones, qui avait été choisi pour disputer un siège lors des élections législatives, pour les propos qu’il avait tenus lors de la même réunion à laquelle Ali avait assisté.
Une haine passionnée pour Israël
Tout ceci plaît énormément à Galloway.
« S’il s’était agi d’un scénario, il aurait été considéré comme tiré par les cheveux : me voir ici dans une élection partielle alors que le Parti travailliste est en train d’exploser dans une querelle sur l’antisémitisme », a-t-il indiqué au quotidien The Times la semaine dernière.
Le discours de Galloway à Rochdale n’avait rien de subtil. Les documents de campagne l’appellent « Gaza George Galloway » et disent aux électeurs que l’élection est « un choix direct entre George qui se battra pour la Palestine… et Keir Starmer qui se battra pour Israël ». Les tracts de Galloway affirment également que Starmer est « dans la poche d’Israël ». George Galloway a été soutenu par le site web The Muslim Vote.
Galloway, député travailliste jusqu’à son expulsion en 2003 pour avoir déclaré que les troupes britanniques en Irak devraient « refuser d’obéir à des ordres illégaux », est depuis longtemps une épine dans le pied du parti. En 2005, il s’est présenté aux élections dans la circonscription de Bethnal Green and Bow, dans l’est de Londres, qui compte l’un des plus grands nombres d’électeurs musulmans du pays, pour le parti Respect. Ce parti alliant les islamistes et l’extrême gauche était opposé à la guerre en Irak et avait adopté une position farouchement anti-Israël. Soutenu par l’Association musulmane de Grande-Bretagne, Galloway a réussi à battre la députée travailliste juive noire sortante, Oona King.
Galloway a infligé d’autres revers à son ancien parti. Il a remporté une élection spéciale à Bradford West, une circonscription du nord de l’Angleterre où l’électorat musulman avoisine les 55 %, et a battu le candidat travailliste avec l’un des plus grands écarts de l’histoire politique moderne de la Grande-Bretagne.
Les questions relatives au Moyen-Orient – en particulier son opposition à Israël – sont depuis longtemps au premier rang des priorités politiques de Galloway.
« George Galloway voue une haine implacable et passionnée à Israël, exprimée ouvertement. Il en exacerbe parfois l’effet par le langage qu’il utilise pour l’exprimer et par le ton employé », explique David Hirsh, directeur académique et directeur général du London Centre for the Study of Contemporary Antisemitism (Centre londonien pour l’étude de l’antisémitisme contemporain). « Il décrit Israël comme une puissance maléfique mondiale et comme étant capable de corrompre d’autres pays. »
Pendant la guerre du Liban en 2006, Galloway a soutenu le Hezbollah contre « l’injustice monstrueuse » d’Israël ». « Je glorifie le mouvement de résistance nationale du Hezbollah », avait-il proclamé a l’époque.
Deux ans plus tard, il s’est exprimé lors d’une manifestation contre la guerre de Gaza en 2008-2009 : « Aujourd’hui, le peuple palestinien de Gaza est le nouveau ghetto de Varsovie, et ceux qui l’assassinent sont l’équivalent de ceux qui ont assassiné les Juifs à Varsovie en 1943 ». Peu après la fin du conflit, Galloway a dirigé un convoi d’aide à Gaza, où il a reçu un passeport palestinien des mains du chef du Hamas, Ismail Haniyeh.
Galloway a suscité une nouvelle controverse pendant la guerre de Gaza de 2014 lorsqu’il a déclaré publiquement que la ville de Bradford était « une zone sans Israël ».
« Nous ne voulons pas de marchandises israéliennes, nous ne voulons pas de services israéliens, nous ne voulons pas que des universitaires israéliens viennent à l’université ou au collège, nous ne voulons même pas que des touristes israéliens viennent à Bradford… Nous rejetons cet État illégal, barbare et sauvage qui se fait appeler Israël », avait-il déclaré.
Le soutien de Galloway au mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) est si sévère qu’en 2013, il a quitté en trombe un débat à l’Université d’Oxford après avoir découvert que son adversaire, l’étudiant Eylon Levy, était Israélien. Galloway a par la suite expliqué sa décision sur les réseaux sociaux : « La raison est simple : pas de reconnaissance, pas de normalisation. Juste le boycott, le désinvestissement et les sanctions, jusqu’à ce que l’État d’apartheid soit vaincu. » Levy, qui est aujourd’hui porte-parole du gouvernement israélien, possédait la double nationalité britannique et israélienne.
Il va sans dire que Galloway était un fervent partisan de l’ancien leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn, qu’il a vigoureusement défendu contre les accusations d’antisémitisme, les qualifiant de « mensonge goebbellien », en référence au ministre de la propagande nazie Josef Goebbels.
Bien qu’il soit aujourd’hui le favori, Galloway n’est pas un candidat incontournable à Rochdale. Comme l’a fait remarquer le professeur John Curtice, la communauté musulmane de Rochdale n’est pas aussi importante que celle de Bradford West, aussi devra-t-il également parvenir à rallier des sympathisants travaillistes qui ne sont pas de confession musulmane.
De nombreux membres de la communauté juive sont préoccupés par la perspective d’une victoire de Galloway.
« Ses opinions sont dangereuses et il importe des conflits internationaux dans la politique nationale », a souligné un haut responsable de la communauté juive, qui a demandé à ne pas être nommé. « Sa position particulière sur le conflit au Moyen-Orient et les alliés qu’il a choisis, tant au niveau national qu’international, ne sont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, des amis des Juifs. C’est un Corbyn sous stéroïdes. »
Les musulmans resteront-ils fidèles au Parti travailliste malgré Gaza ?
Dans quelle mesure les Travaillistes devraient-ils s’inquiéter d’une victoire ou d’une bonne performance de Galloway ?
« Les statistiques nationales ne sont pas d’une grande aide », prévient Peter Kellner, expert en sondages. « Les sièges avec une proportion significative d’électeurs musulmans sont en grande majorité des sièges travaillistes sûrs ; et les sondages qui enregistrent une baisse du soutien des musulmans au Labour montrent que les voix se déplacent vers les libéraux-démocrates et les verts, et non vers les conservateurs. »
« George Galloway a cependant réussi à démontrer à deux reprises qu’une campagne organisée dans la circonscription, soutenue par les leaders musulmans locaux, peut battre le Labour », a indiqué Kellner. « Concrètement, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir s’il existe des sièges ou des campagnes locales similaires qui pourraient aujourd’hui battre le Parti travailliste. »
D’autres experts partagent l’avis de Kellner. Ils estiment qu’avec le maintien d’une forte avance du parti dans les sondages nationaux, le poids de la majorité travailliste dans les sièges où le vote musulman est important pourrait atténuer l’impact électoral de la position de Starmer sur la guerre de Gaza.
« Le soutien de la communauté musulmane est important pour le Parti travailliste pour de nombreuses raisons, mais compte tenu de la tendance nationale à se détourner des conservateurs, il est peu probable que la désillusion des musulmans à l’égard du Parti travailliste ait un impact électoral significatif lors des prochaines élections », a indiqué le groupe de réflexion More in Common dans une analyse réalisée en novembre dernier.
Cette conclusion a été renforcée par une analyse détaillée publiée par le Times cette semaine sur l’impact de l’enquête Survation, qui a révélé une baisse de 26 points du soutien au parti. L’analyse conclut que, si le Labour perd des « milliers de voix » pour les sièges qu’il détient dans l’est de Londres, à Bradford et à Birmingham, où le vote musulman dépasse les 40 %, il ne perdra pas pour autant tous ces sièges. La baisse du soutien musulman aurait toutefois pour effet de priver le Parti travailliste de la possibilité de s’emparer de huit circonscriptions détenues par les conservateurs dans le reste du pays.
Le sondage Survation a également révélé que, si un grand nombre d’électeurs musulmans considèrent le conflit israélo-palestinien comme une question « très importante » pour décider de leur vote lors des prochaines élections, il se classe derrière d’autres préoccupations – qui sont plus largement partagées par les Britanniques dans leur ensemble – notamment le coût de la vie, l’économie et le service national de santé (NHS). En outre, les côtes de popularité de Starmer et du Parti travailliste dépassent de loin celles du Parti conservateur et du Premier ministre Rishi Sunak.
Un changement de position du Parti travailliste vers une position plus anti-Israël pourrait plaire à de nombreux électeurs musulmans, mais ne serait pas nécessairement bénéfique pour le parti auprès de l’ensemble de l’électorat.
« En 2019, des millions de Britanniques ont rejeté l’antisémitisme et la complaisance envers les terroristes du Parti travailliste de Corbyn et ils accueilleront favorablement la position de principe de Keir Starmer en faveur d’Israël », indiquait une source travailliste juive. « La grande majorité du pays reconnaît la barbarie des attaques terroristes du Hamas et la nécessité de soutenir nos alliés dans leur lutte contre ceux qui cherchent à détruire tout ce qui nous est cher. La réponse du Parti travailliste n’a pas seulement été bonne d’un point de vue moral, elle l’est aussi d’un point de vue électoral. »
Ce sentiment sera renforcé par de nouveaux sondages qui indiquent que peu d’électeurs pensent que, malgré les progrès réalisés, Starmer n’a pas encore réussi à nettoyer le Parti travailliste de l’antisémitisme qui a marqué les cinq années de Corbyn à la tête du parti.
Comme le directeur de More in Common, Luke Tryl, l’a affirmé, « il n’y a guère de preuves que le conflit façonne la politique intérieure ». La priorité absolue de la majorité des Britanniques, note-t-il, est la protection des vies civiles israéliennes et palestiniennes et « un accord de paix à long terme. » Les électeurs ne veulent surtout pas que le conflit devienne un enjeu politique et tiennent à ce que les partis travailliste et conservateur continuent à « présenter une position unifiée ».
S’il parvient à entrer au Parlement à la fin du mois, Galloway se heurtera très certainement à ce « consensus de façade ». Et, malgré la pression qui pourrait accompagner le résultat de Rochdale, Starmer ne semble guère enclin à briser le front uni en faveur d’Israël.
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