Grimaldi, Kahn, Frydman, et 168 autres médecins appellent à voter Macron
Initiée par André Grimaldi, diabétologue à la Pitié-Salpétrière à Paris la pétitio, a récolté 171 signatures de médecins. L'Ordre des médecins a, lui, expliqué vouloir resté "impartial"

Cent soixante-et-onze médecins, dont des praticiens célèbres comme la pneumologue Irène Frachon ou le gynécologue René Frydman, appellent à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, en fustigeant « la haine de l’autre » portée par Marine Le Pen et le Front National.
« Notre République repose sur un socle de valeurs fondamentales représentées par sa devise: liberté, égalité, fraternité. Ces valeurs sont aux antipodes de l’autoritarisme, de la haine de l’autre et de la discrimination prônés par Marine Le Pen et le Front National », écrivent les signataires de ce texte dévoilé sur le site du journal Le Parisien.
« Il est de notre devoir (…) de voter et d’appeler à voter, quels que soient notre sensibilité et notre vote du premier tour, pour Emmanuel Macron », poursuit l’appel initié par le professeur André Grimaldi, diabétologue à la Pitié-Salpétrière à Paris.
Parmi les signataires, l’immunologue Alain Fischer (le médecin des « bébés-bulle »), la pneumologue brestoise Irène Frachon, qui a contribué à faire éclater le scandale du Médiator, le gynécologue René Frydman (« père » du premier bébé-éprouvette français) ou le généticien Axel Kahn.
Selon Le Parisien, « cette prise de position fait suite à une semaine d’intense débat, notamment au sein de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris », pour savoir si les médecins pouvaient ou non s’affranchir de l’obligation de réserve.
Par ailleurs, l’Ordre des médecins a publié jeudi un communiqué dans lequel il évoque le second tour de dimanche.
Dans ce texte, l’Ordre assure ne pas vouloir « se départir de (sa) position d’impartialité » et n’appelle pas à voter pour l’un ou l’autre des candidats.
Il rappelle cependant des « principes essentiels à l’exercice de la médecine »: « Nos règles déontologiques (…) nous amènent à rejeter toute discrimination par l’origine, par la culture, par la religion, par la condition sociale ».
« L’Ordre national des médecins sait que les médecins défendront ces principes dans les choix citoyens qui les attendent », conclut le communiqué.