Guerre : 1 500 demandes d’indemnisation pour les agriculteurs – 91 M de NIS déjà versés
Sont concernés 2 200 hectares de vergers, vignes et avocateraies situés le long de la frontière libanaise et 150 hectares de vergers et vignes endommagés par des incendies
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
L’administration fiscale a reçu 972 demandes d’indemnisation de la part d’agriculteurs dans l’impossibilité de cultiver leurs terres à cause de la guerre, et a d’ores et déjà versé 91 millions de shekels, a déclaré lundi son porte-parole.
En outre, 578 réclamations ont été déposées pour des dégâts occasionnés aux matériels et autres biens agricoles. Aucune annonce n’a été faite concernant l’indemnisation de ces dommages.
Dans un point d’information sur les dégâts occasionnés au secteur agricole dans le nord d’Israël, le ministère de l’Agriculture a indiqué au Times of Israel que 2 200 hectares de vergers, vignes et avocateraies situés à moins de deux kilomètres de la frontière libanaise n’étaient pas régulièrement cultivés, et que 150 hectares de vergers et vignes avaient été endommagés par des incendies liés aux roquettes.
Les fruits – notamment les pommes, pêches, nectarines, kiwis, grenades et prunes – n’ont pas pu être cueillis entre octobre et décembre, et de nombreux vergers ont été endommagés par des roquettes ou les incendies qu’elles ont déclenchés et des zones entières ont été fermées par l’armée israélienne.
Le ministère a déclaré que l’impossibilité pour les agriculteurs de fertiliser, élaguer et traiter les arbres contre les nuisibles aurait un impact négatif sur les rendements.
Dimanche matin, quinze vaches sont mortes et trois se trouvaient dans un état critique après la chute d’éclats d’une roquette du Hezbollah interceptée sur une laiterie de Moshav Beit She’arim, dans le nord d’Israël.
Cette attaque, dont l’agriculteur Moshe Cohen pense qu’elle visait la base aérienne voisine de Ramat David, souligne la vulnérabilité des fermes du nord à mesure que s’intensifient les hostilités entre Israël et l’organisation terroriste soutenue par l’Iran.
En août, une maison et une grange du Moshav Beit Hillel, non loin de la frontière libanaise, avaient été endommagées et quatre vaches étaient mortes.
Selon le ministère, 26 élevages de poulets ont été touchés ces derniers mois, sans oublier les fumées et bruits de la guerre, qui ont entraîné une baisse de la production d’œufs dans d’autres exploitations.
À Manot et Ramot Naftali, près de la frontière libanaise, des élevages de poulets avec 40 000 volatiles ont été endommagés. Le ministère de l’Agriculture a évacué les animaux encore en vie.
« Les chiffres évoluent quotidiennement, au rythme de la guerre », explique le ministère par voie de communiqué. De nombreux habitants ont été évacués ou empêchés par les forces de sécurité d’accéder à leurs champs, ce qui rend impossible toute estimation fiable des dégâts.
Dans le sud, le long de la zone frontalière de Gaza, des champs de pommes de terre, de blé, d’arachides et de tomates ont été endommagés par des missiles, des incendies ou le passage de véhicules militaires lourds, sans oublier l’utilisation militaire des champs ou l’impossibilité pour les agriculteurs d’y accéder et de les cultiver.
Le ministère a identifié des terres arables dans des secteurs plus sûrs pour les agriculteurs du sud et leur a versé près de 40 millions de shekels pour y planter des tomates, des pommes de terre, des carottes ainsi que du blé pour l’ensilage et du foin pour nourrir le bétail. Il a par ailleurs contribué à la remise en état des serres endommagées, en particulier celles destinées à la culture des tomates et concombres.
Le ministère a récemment annoncé une aide supplémentaire pouvant aller jusqu’à 12 millions de shekels pour augmenter la production de tomates et dix millions de shekels sont allés à l’amélioration des infrastructures pour la culture des tomates, concombres, poivrons et aubergines afin d’assurer un approvisionnement continu tout au long de l’année.
L’armée israélienne continue de lutter contre l’organisation terroriste du Hamas soutenue par l’Iran à Gaza et le Hezbollah au Liban suite au pogrom commis dans le sud d’Israël par le Hamas le 7 octobre dernier. Ces derniers jours, le gouvernement israélien a concentré son action sur la frontière nord, avec une nette augmentation des attaques et contre-attaques entre Tsahal et le Hezbollah.