Halevi : La guerre contre le Hamas est loin d’être terminée, malgré le retrait des troupes
Le chef d'état-major de l’armée israélienne affirme que Tsahal est entièrement prêt à faire face à l'Iran "en attaque et en défense"
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a déclaré dimanche que, malgré le retrait de la bande de Gaza, la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas se poursuivait et était loin d’être terminée.
Il a également affirmé que Tsahal saurait comment reprendre le combat en cas de trêve dans le cadre d’un accord pour la libération des otages et que le retour de ces derniers était une question plus urgente que tout autre objectif.
« Nous menons cette guerre différemment, elle est différente des précédentes », a déclaré dans un communiqué de presse marquant les six mois écoulés depuis l’assaut barbare du Hamas le 7 octobre sur le sud d’Israël.
« La guerre à Gaza s’est poursuivie et nous sommes loin de l’avoir finie. De hauts responsables du Hamas se cachent toujours. Nous les atteindrons tôt ou tard. Nous progressons, nous continuons à tuer des terroristes et des commandants et à détruire des infrastructures terroristes, et notamment la nuit dernière », a-t-il ajouté.
« Nous ne laisserons pas les brigades du Hamas actives dans quelque partie que ce soit de la bande de Gaza. Nous avons des plans et nous agirons quand nous le déciderons. Parallèlement à l’effort offensif, nous autorisons l’introduction de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. L’intérêt du Hamas est de favoriser une crise humanitaire à Gaza, pour faire pression en faveur de la fin de la guerre », a souligné Halevi.
Il a ajouté que « le Hamas tente de prendre le contrôle de l’aide humanitaire et d’empêcher sa distribution, afin de retourner dans la bande de Gaza et de la contrôler, ce qui ne devrait pas se produire ».
« C’est pourquoi nous continuons à démanteler les capacités militaires et gouvernementales du Hamas, afin d’apporter la stabilité à la région », a poursuivi Halevi.
« Nous aurions tous aimé qu’il revienne vivant. Nous n’y sommes pas parvenus », a-t-il déclaré au sujet de l’opération visant à récupérer le corps de l’otage Elad Katzir.
« Nous continuerons à agir de toutes les manières possibles. Nous poursuivrons nos efforts, sur le plan du renseignement et sur le plan opérationnel, pour retrouver tous les otages le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.
« En tant que chef d’état-major, je me sens personnellement responsable de leur retour, tout comme les autres commandants de Tsahal et ses soldats », a-t-il poursuivi.
Halevi a déclaré que les négociations sur les otages devraient être « menées de manière responsable et prudente et que les détails devraient être laissés aux bonnes personnes ».
« Tsahal est suffisamment fort pour que l’État d’Israël sache comment payer le prix du retour de ses fils et de ses filles. Nous avons un devoir moral envers eux et Tsahal saura résister même à un prix difficile et saura également revenir et se battre avec force », a-t-il déclaré.
« Lorsque nous sommes entrés en guerre au début, nous savions et avions dit que cela durerait longtemps, pour atteindre les objectifs. Nous avons obtenu des résultats très importants dans les combats à Gaza, mais les objectifs n’ont pas encore été pleinement atteints : le retour de tous les otages, le retour de tous les habitants du nord et du sud dans leurs maisons en toute sécurité et le démantèlement du Hamas dans l’ensemble de la bande de Gaza, de manière à permettre la mise en place d’un gouvernement qui ne soit pas celui du Hamas dans la bande de Gaza », a expliqué Halevi.
« Cette réalité est extrêmement complexe et il n’y a pas de solutions simples. Nous menons la guerre avec responsabilité et détermination. Nous ne devons pas nous faire d’illusions », a-t-il poursuivi.
« Comme nous l’avons dit, certains objectifs prendront beaucoup de temps, et nous ne relâcherons pas nos efforts jusqu’à ce que nous les atteignions. Le retour des otages est important et urgent, et son calendrier est différent de celui des autres objectifs », a affirmé Halevi.
En ce qui concerne les menaces de l’Iran de répondre à l’assassinat attribué à Israël d’un officier supérieur du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en Syrie, le chef d’état-major de Tsahal a déclaré que l’armée israélienne était parfaitement préparée.
Il a déclaré qu’Israël était « engagé dans une guerre sur plusieurs fronts ».
« Il n’y a aucune raison de paniquer, mais il n’y a pas non plus de place pour la complaisance. Nous devons être conscients de la situation et toujours prêts », a poursuivi Halevi.
« Les troupes de Tsahal sont prêtes et opèrent dans tous les secteurs, au sud, au nord, en Judée et Samarie et dans des domaines plus éloignés. Tsahal sait également comment faire face à l’Iran, en attaque et en défense », a-t-il averti.
« Nous nous y sommes préparés, nous avons de bons systèmes de défense, nous savons comment agir puissamment contre l’Iran dans des lieux proches et lointains. Nous travaillons en coopération avec les États-Unis et nos partenaires stratégiques dans la région », a poursuivi Halevi.
Il a ajouté que depuis le début de la guerre à Gaza, « l’Iran a essayé de se désavouer et de se cacher de toute implication directe, mais nous savons qu’il active, dirige, finance et transfère des connaissances à tous ses mandataires dans la région, du [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah au Yémen, en passant par la Judée et la Samarie ».
« L’Iran ne menace pas seulement Israël, mais l’ensemble du monde occidental et arabe. L’Iran est un problème mondial, il était et reste le grand problème », a-t-il insisté.
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