Herzog à l’implantation d’Ariel : Israël doit la garder
Le leader de l'opposition appelle à la contruction d'une barrière pour séparer les blocs d'implantations des populations palestiennes
Poursuivant son apparent virage à droite, le leader de l’opposition Isaac Herzog s’est rendu mardi à l’implantation de la ville d’Ariel en Cisjordanie et a déclaré qu’elle devrait être conservée par Israël dans le cadre de tout accord de paix futur, avec le Gush Etzion dans le sud de Jérusalem et Maale Adumim à Jérusalem-Est.
Forte d’une population de près de 20 000 habitants, Ariel est la quatrième plus grande implantation (après Modiin Illit, Beitar Illit et Maale Adumim) et est située au cœur du nord de la Cisjordanie.
Herzog, qui a récemment exhorté à un plan de séparation unilatérale après avoir déclaré qu’une solution à deux Etats est actuellement impossible à mettre en place, a déclaré lors de la visite que les résidents d’Ariel ont les mêmes droits à la sécurité que ceux de Tel Aviv.
Il a ajouté qu’une clôture séparant les grands blocs d’implantations de la population palestinienne permettrait d’éviter l’infiltration de terroristes et dessinerait une ligne rouge au-delà de laquelle Israël ne pourrait pas construire. « La clôture autour d’Ariel n’est pas un luxe », a déclaré Herzog. « C’est une obligation de sécurité que l’Etat doit à ses citoyens ».
Réitérant sa position sur les perspectives de paix, Herzog a déclaré : « s’il est impossible aujourd’hui de parvenir à un accord avec les Palestiniens, il est au moins possible de séparer les deux peuples. Nous devons créer une limite au-delà de laquelle il n’y a pas de construction, sinon le conflit ne fera qu’empirer ».
Le mois dernier Herzog, qui préside le parti Union sioniste de centre-gauche, a surpris de nombreux observateurs avec ce qui est considéré comme un évident virage à droite, en annonçant que la solution à deux Etats, longtemps préconisée par son parti, était actuellement irréaliste et que la meilleure façon de progresser était de mettre l’accent sur des arrangements sécuritaires plutôt que de se concentrer sur un accord avec les Palestiniens.
« Il y a une nécessité à prendre des mesures de sécurité qui correspondent à la réalité sur le terrain et cela signifie la séparation avec les Palestiniens », avait-t-il alors déclaré à la radio militaire.
Le 7 février, le parti travailliste (qui fait partie de l’Union sioniste avec Hatnua) a officiellement adopté la proposition de Herzog de se désengager de la Cisjordanie.
Son plan fait écho à une proposition similaire lancée par un autre chef du parti centriste Yesh Atid, Yair Lapid, plus tôt dans l’année.