Isracard licencie 250 employés, soit 12 % de ses effectifs
La principale société de cartes de crédit d’Israël devrait ainsi réaliser des économies annuelles de l’ordre de 55 à 65 millions de shekels
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
Isracard, principale société de cartes de crédit d’Israël, va licencier 250 employés, soit 12 % de ses effectifs, dans le cadre d’un plan visant à rationaliser ses coûts et ses opérations.
Dans le cadre du plan approuvé, mardi, par le conseil d’administration d’Isracard, 250 emplois seront supprimés d’ici la fin de l’année 2023, a annoncé mercredi le fournisseur de services financiers dans un document déposé à la Bourse de Tel Aviv.
La réduction des effectifs est le résultat de changements dans la structure de la société et de la rationalisation des procédures.
Isracard dépensera de 30 à 35 millions de shekels avant impôt en dédommagement des licenciements, somme qui sera incluse dans les résultats financiers de la société en 2022. La mise en œuvre de ce plan devrait permettre d’économiser de 55 a 65 millions de shekels par an, a fait savoir la société.
Suite à l’annonce, les actions d’Isracard ont augmenté de plus de 2 % dans les échanges intrajournaliers à Tel Aviv.
« Conformément à la stratégie du groupe et à l’évolution du marché sur lequel nous opérons, nous devons rendre l’entreprise plus flexible, efficace et ciblée afin qu’Isracard dispose d’un avantage concurrentiel significatif et domine le marché », a déclaré le PDG d’Isracard, Ran Oz.
« Malheureusement, dans le cadre de ce processus, la réduction du nombre d’employés est un mal nécessaire. »
Isracard a déclaré que le plan était mis en œuvre en plein dialogue avec le syndicat des travailleurs et comprenait plusieurs programmes d’assistance pour les employés tenus de quitter l’entreprise.
« Les premiers fruits du plan stratégique sont déjà visibles sur le terrain, sous la forme d’une croissance à deux chiffres des portefeuilles de crédit pour les clients privés et le secteur des entreprises, d’une baisse de diverses dépenses d’exploitation et de l’accent mis sur les affaires », a déclaré Isracard dans un communiqué.
Les réductions d’effectifs interviennent moins d’un mois après la publication par Isracard de ses résultats financiers pour le troisième trimestre, affichant un bénéfice de 60 millions de shekels, en baisse de 40 % par rapport au même trimestre de 2021.
Lior Shilo, analyste des services financiers chez IBI investment house, a commenté cette annonce en confirmant que ce programme était une bonne décision, car les sociétés de cartes de crédit ont tardé à adopter la transformation numérique pour leurs outils et services, qui leur permet pourtant de réduire leurs dépenses opérationnelles et être plus efficaces par rapport au secteur bancaire en Israël.
« Isracard a encore du chemin à faire pour améliorer son efficacité », explique Shilo au Times of Israel.
En 2019, la réglementation israélienne avait exigé que Bank Hapoalim se sépare d’Isracard, dans le but de renforcer la concurrence sur le marché du crédit en séparant les banques des sociétés de cartes de crédit.
Les actions de la société de cartes de crédit ont commencé à s’échanger à Tel Aviv en 2019 après la vente par Hapoalim de sa participation à hauteur de 65,2 % dans l’entreprise.