Israël accuse Pretoria d’utiliser la CIJ avec « cynisme »
L'Afrique du Sud a demandé mercredi à la Cour d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël face à ce qu'elle a décrit comme une "famine généralisée" résultant de l'offensive israélienne à Gaza

Le gouvernement israélien a accusé jeudi l’Afrique du Sud de faire une « exploitation cynique » de la Cour internationale de Justice (CIJ) à qui Pretoria a demandé d’imposer à Israël de nouvelles mesures conservatoires face à la crise humanitaire à Gaza.
« Les demandes répétées de mesures conservatoires formulées par l’Afrique du Sud afin d’aider le Hamas sont une nouvelle exploitation cynique de la Cour internationale de Justice », a écrit Lior Haiat, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, dans un message publié sur X (anciennement Twitter).
« L’Afrique du sud continue d’agir comme le bras juridique du Hamas », a-t-il ajouté.
L’Afrique du Sud a demandé mercredi à la CIJ d’imposer de nouvelles mesures d’urgence à Israël face à ce qu’elle a décrit comme une « famine généralisée » résultant de l’offensive israélienne à Gaza.
Pretoria a exhorté la juridiction à ordonner un « arrêt immédiat » des combats, la libération de tous les otages, la fin des restrictions israéliennes Gaza et la fourniture d’une aide d’urgence.
Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine dans le territoire palestinien.
C’est la deuxième fois que l’Afrique du Sud demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l’ONU depuis que cette dernière, déjà saisie par Pretoria, avait appelé Israël en janvier à prévenir tout éventuel acte de génocide et à permettre l’accès de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
La première demande datant de février a été rejetée.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 30 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.
Les ordonnances de la CIJ, qui règle les litiges entre Etats, sont contraignantes mais elle n’a aucun moyen de les faire appliquer. Elle a par exemple ordonné à la Russie de stopper son invasion en Ukraine, toujours en cours.