Jacques Neno : un candidat franco-palestinien pour la 8e circonscription
Issu du monde associatif franco-palestinien, résidant à Bethléem, il met en avant la 'cohabitation harmonieuse' entre chrétiens et musulmans dans sa ville
Le compteur du nombre de candidats à la 8e circonscription des Français de l’étranger, s’emballe. Ils sont aujourd’hui 17 à briguer le poste de député des expatriés de la zone incluant Chypre, Grèce, Israël, Malte, Turquie, Italie, ainsi que le Vatican et Saint Marin.
Parmi eux, Jacques Neno, seul candidat à se présenter comme « franco-palestinien ». Issu du monde associatif, travaillant pour l’éducation des enfants palestiniens, il affirme dans son clip de campagne, vouloir représenter « l’autre voie : celle de l’humanisme et du vivre-ensemble ».
Jacques Neno ancre sa candidature, à l’instar de la majorité des autres candidats, à l’Orient de sa circonscription. Il parle dans son clip depuis « Bethléem, devant l’Eglise de la nativité, un haut lieu symbolique pour l’humanité ». Bethléem est aussi la ville où il a grandi et où Neno a créé un centre d’animation pour les enfants réfugiés.
Engagé dans le militantisme pro-palestinien durant ses années parisiennes (1988-1993), il crée à son retour, après l’association, une école laïque à Bethléem et s’affiche comme « indépendant de tous partis, communautés, ou puissance étrangère ».
On y apprend que Bethléem, est un haut lieu de mémoire pour la France : la ville a vu l’intronisation d’un roi français, « Beaudoin 1er en 1100 » et fut le cadre d’une visite en 1941 du Général de Gaulle, venu visiter les soldats de la France libre blessés et soignés ici.
Le 4 juin prochain, Jacques Neno fera face au député sortant, Meyer Habib (LR-UDI), qui retrouvera lui-même une candidate qu’il avait déjà affronté lors des précédentes législatives en 2012, Daphna Poznanski-Benhamou, qui se présente aujourd’hui sous l’étiquette divers gauche.
Parmi les autres candidats en lice, on retrouve également Florence Drory (LREM, ex-PS) et Benjamin Djiane (PS).
En tout, ces 17 candidats se partageront les quelques 10 000 voix qui s’expriment habituellement lors de cette votation, sur les 110 000 inscrits.