Jake Sullivan prévient d’une « escalade » et d’une possible « implication de l’Iran »
Selon le conseiller à la Sécurité nationale, "il existe un risque d'ouverture d'un second front au nord" ; un 2e porte-avions est déplacé en Méditerranée orientale
Les États-Unis craignent que le conflit entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas ne connaisse une « escalade », a affirmé dimanche le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, disant également redouter une possible « implication de l’Iran ».
« Il existe un risque d’escalade à ce conflit, d’ouverture d’un second front au nord, et bien sûr de l’implication de l’Iran », a déclaré Jake Sullivan lors d’une interview à la chaîne CBS.
Le conseiller de Joe Biden a affirmé que les États-Unis ne pouvaient pas « écarter l’hypothèse que l’Iran décide de s’impliquer directement d’une manière ou d’une autre ».
« C’est un risque, et c’est un risque dont nous sommes conscients depuis le début » du conflit, a-t-il ajouté.
« C’est pourquoi le président a agi aussi rapidement et de manière résolue pour déplacer un porte-avions en Méditerranée orientale, pour avoir des avions dans le Golfe, car il a envoyé un message très clair à tout État ou entité qui chercherait à tirer profit de cette situation », a expliqué le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a annoncé samedi l’envoi par les États-Unis d’un second porte-avions en Méditerranée orientale, afin de « dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre ».
L’USS Eisenhower et ses navires d’escorte rejoindront un premier porte-avions – l’USS Gerald R. Ford – déployé dans la région après l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a également affirmé dimanche que les États-Unis étaient « inquiets » à propos de ce conflit.
« Nous ne voulons pas voir un autre groupe terroriste comme le [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah l’étendre et ouvrir de [nouveaux] fronts », a-t-il déclaré dans une interview à Fox News.
Tout puissant au Liban, le Hezbollah pro-iranien a revendiqué plusieurs tirs sur des positions israéliennes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas – des tirs qui ont fait un mort côté israélien.
« Bien sûr, l’Iran est largement complice, et cela a permis au Hamas de fonctionner et d’être capable de mener les attaques terroristes qu’ils ont menées », a ajouté le porte-parole.
Kirby a cependant réitéré que les États-Unis n’avaient pas de renseignements permettant d’indiquer « une participation précise de l’Iran dans l’attaque » du Hamas le 7 octobre.