Israël en guerre - Jour 533

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Jean-Yves Le Drian salue le nouveau gouvernement, met en garde contre l’annexion

Le Quai d’Orsay a affirmé qu’une annexion israélienne ne pourrait être sans conséquence sur les relations de l’Union européenne et la France avec Israël

Jean-Yves Le Drian à gauche et Benjamin Netanyahu à droite, le 26 mars 2018. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Jean-Yves Le Drian à gauche et Benjamin Netanyahu à droite, le 26 mars 2018. (Crédit : capture d'écran YouTube)

Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a félicité aujourd’hui dans un communiqué l’investiture du nouveau gouvernement israélien, diffusé mardi après-midi.

« La France adresse ses félicitations à M. Benjamin Netanyahu et M. Benjamin Gantz, pour leur investiture et celle de leur gouvernement », a écrit le bureau du ministre. « Dans l’esprit d’amitié et de coopération qui préside aux relations franco-israéliennes, elle réaffirme sa volonté de continuer à travailler avec le nouveau gouvernement israélien dans la lutte contre la pandémie du Covid-19 et dans les nombreux domaines qui font la richesse de notre relation, ainsi que son attachement indéfectible à la sécurité d’Israël et son engagement aux côtés d’Israël pour la sécurité régionale. »

Le Quai d’Orsay a ajouté « qu’à cet égard, la France réaffirme son engagement en faveur d’un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien ». Ainsi, Paris « appelle les autorités israéliennes à s’abstenir de toute mesure unilatérale qui conduirait à l’annexion de tout ou partie des Territoires palestiniens ».

Le communiqué avance que, « comme l’a dit le Haut Représentant de l’Union européenne, M. Josep Borrell, une telle décision serait une violation du droit international et une grave remise en cause de la solution des deux États ».

L’annexion envisagée par les responsables israéliens « ne pourrait être sans conséquence sur les relations de l’Union européenne avec Israël. La France reste pleinement disposée à accompagner tout effort en vue d’une reprise des négociations entre les parties, seule voie vers la paix, la sécurité et la stabilité régionale », ajoutait le communiqué.

Le chef de la politique étrangère européenne Josep Borrell au Parlement européen à Bruxelles, le 7 octobre 2019. (Crédit : AP Photo/Virginia Mayo)

Ce lundi, Josep Borrell avait lui aussi mis en garde Israël contre l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie, déclarant que le bloc ne reconnaîtrait aucune modification des lignes de 1967 non convenues dans un accord de paix entre Israël et les Palestiniens.

M. Borrell a déclaré que l’UE considérait l’engagement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à faire progresser l’annexion comme « très préoccupant ».

Les déclaration de M. Borrell et de M. Le Drian ont été faites plusieurs jours après la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE pour discuter des réponses possibles si Israël annexe les implantations de Cisjordanie et la vallée du Jourdain.

Au début du mois, onze ambassadeurs européens avaient eux aussi déjà mis en garde contre l’annexion de la Cisjordanie.

Plusieurs nations européennes, la France en tête, dont l’Irlande, la Suède, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg, auraient exprimé leur soutien aux menaces d’actions punitives afin de dissuader le nouveau gouvernement israélien de procéder à l’annexion avec le feu vert de Washington.

Le bloc de l’UE est le plus grand partenaire commercial d’Israël. Il lui accorde un statut commercial privilégié et l’aide à financer la recherche et le développement scientifiques israéliens grâce à son vaste programme Horizon 2020.

Les mesures proposées consistent notamment à annoncer qu’Israël serait empêché de conclure des accords commerciaux avec le bloc, de recevoir des subventions de l’UE ou de participer à d’autres formes de coopération avec l’union. Il n’est pas clair si ces mesures s’appliqueraient aux futurs accords ou si elles gèleraient les accords existants.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, et le président américain Donald Trump se serrent la main au Musée Israël à Jérusalem, le 23 mai 2017. (AP/Sebastian Scheiner)

Le projet de Netanyahu d’annexer des parties de la Cisjordanie a été sévèrement critiqué par la quasi-totalité de la communauté internationale, y compris les alliés européens de Washington et les principaux partenaires arabes. Le plan de paix du président américain Donald Trump au Moyen-Orient prévoit la possibilité d’une reconnaissance américaine de ces annexions à condition qu’Israël accepte de négocier dans le cadre de la proposition qui a été dévoilée en janvier.

Selon le plan proposé, les États-Unis reconnaîtront une application israélienne de la souveraineté sur certaines parties de la Cisjordanie après l’achèvement d’une étude menée par un comité de cartographie conjoint États-Unis-Israël et l’acceptation par Israël à la fois d’un gel de quatre ans des zones réservées à un futur État palestinien et d’un engagement à négocier avec les Palestiniens sur la base des termes de l’accord de paix de Trump.

Seule parmi la plupart des gouvernements, l’administration Trump a déclaré qu’elle soutiendrait l’annexion du territoire de Cisjordanie revendiqué par les Palestiniens pour un éventuel État, tant qu’Israël acceptera d’entamer des pourparlers de paix.

L’ambassadeur américain en Israël David Friedman et le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une réception pour le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, le 14 mai 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a déclaré ce mois-ci que Washington est prêt à reconnaître la souveraineté israélienne sur certaines parties de la Cisjordanie si elle devait être déclarée dans les semaines à venir.

Présentant son nouveau gouvernement dimanche, Netanyahu a déclaré que la loi israélienne devrait être étendue aux territoires de Cisjordanie à partir du 1er juillet, une démarche qui devrait bénéficier du soutien d’une majorité de députés à la Knesset.

« Ces régions sont le berceau du peuple juif. Il est temps d’étendre la loi d’Israël sur elles. Cette mesure ne nous éloignera pas davantage de la paix, elle nous en rapprochera. La vérité est, et tout le monde le sait, que les centaines de milliers d’habitants juifs en Judée et en Samarie resteront toujours sur place dans tout accord futur », a-t-il déclaré.

Bien que l’on pense que Gantz soit opposé à une action unilatérale, il a acquiescé à la demande de Netanyahu de permettre que la question soit soumise à un vote au Parlement.

L’annexion des implantations et de la vallée du Jourdain a été l’une des principales promesses de campagne de Netanyahu et de son parti, le Likud, lors des dernières élections.

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