Jonathan Pollard sera ramené en Israël avant les élections – source Likud
Netanyahu tente d'obtenir l'émigration de l'espion israélien, qui n'est pas autorisé à quitter les États-Unis en vertu des conditions de sa libération conditionnelle
Après le dévoilement du plan de paix Trump et la libération imminente attendue de l’Israélo-américaine Naama Issachar de sa prison russe, le Premier ministre Benjamin Netanyahu pourrait bientôt sortir un autre lapin de son chapeau, à l’approche des élections à la Knesset : faire rentrer Jonathan Pollard en Israël.
Une source du Likud de Netanyahu a déclaré à Zman Yisrael, le site jumeau en hébreu du Times of Israel, que Netanyahu souhaite que l’ancien espion atterrisse sur le tarmac de l’aéroport Ben Gurion une semaine avant le vote du 2 mars.
Pollard, qui a passé 30 ans en prison pour avoir fourni des renseignements sensibles à Israël, a lancé un appel public à Netanyahu en août et lui a demandé d’intervenir en sa faveur pour inciter le président américain Donald Trump à commuer sa libération conditionnelle, afin qu’il puisse s’occuper de sa femme malade.
Il a déclaré à l’époque à la Douzième chaîne qu’Esther Pollard avait été diagnostiquée pour la troisième fois avec une forme agressive de cancer du sein.
« C’est une question de vie ou de mort, c’est une question très humaine, c’est une crise pour ma femme et moi », avait-il déclaré.
איך נראים החיים של ג׳ונתן פולארד, ולמה יזם את הראיון הנרחב בביתו: הערב במהדורה pic.twitter.com/iLOYSL4Lgl
— יונה לייבזון yuna leibzon (@YunaLeibzon) August 5, 2019
« J’ai demandé à Netanyahu de contacter personnellement le président Trump et de demander un allègement de mes conditions de libération », avait-il déclaré dans l’interview réalisée à son domicile de New York. « Je suis confiant et j’espère que Netanyahu passera cet appel. »
Pollard a déclaré que le bureau de Netanyahu lui avait dit – dans un message transmis par l’ambassadeur israélien à Washington Ron Dermer – que le Premier ministre interviendrait, et a dit qu’il « ne peut pas imaginer Trump refuser » la demande.
Après la diffusion de l’interview, le bureau du Premier ministre a déclaré à la Douzième chaîne que Netanyahu « reste mobilisé » pour le cas de Pollard et « continue à travailler pour le faire revenir en Israël ».
Dans une interview accordée à la Douzième chaîne au début de l’année dernière, M. Pollard critiquait ouvertement le gouvernement israélien pour ce qu’il considérait comme un manque de soutien à sa cause.
Pollard, un ancien analyste civil de la marine américaine, a été condamné à la prison à vie en 1987 pour avoir transmis des secrets à Israël. Son emprisonnement a longtemps été une source de tensions dans les relations israélo-américaines, les dirigeants israéliens et juifs ayant adressé des pétitions à leurs homologues américains pendant des années afin d’obtenir sa libération.
Après sa libération en novembre 2015, M. Pollard a bénéficié d’une période de probation de cinq ans, pendant laquelle il n’était pas autorisé à voyager en dehors des États-Unis. Les conditions de sa libération conditionnelle l’obligent également à rester chez lui à New York de 19 heures à 7 heures du matin, à soumettre tout ordinateur qu’il utilise à une inspection et à porter un dispositif de surveillance GPS en permanence.
Cet homme de 63 ans a obtenu la citoyenneté israélienne en 1995 et dit qu’il veut s’installer dans l’État juif avec sa famille.
En 2017, une cour d’appel fédérale américaine a rejeté la demande de M. Pollard de lever ses conditions de libération conditionnelle.
En novembre 2018, la Douzième chaîne a rapporté que le ministère de la Justice américain avait refusé une demande formelle d’Israël pour permettre à Pollard d’émigrer. Netanyahu aurait également demandé à Trump de laisser Pollard s’installer en Israël.