Journée internationale des droits de la femme : Une conférence à l’Institut français sur le 7 octobre
L'évènement reviendra sur les crimes et les violences sexuelles subies par les femmes le 7 octobre - et encore aujourd’hui par les otages
La Journée internationale des droits de la femme a lieu chaque 8 mars. Cette année, en Israël, les crimes et les violences sexuelles subies par les femmes le 7 octobre – et encore aujourd’hui par les otages – seront dans toutes les mémoires.
À cette occasion l’Institut français de Tel Aviv et l’ambassade de France en Israël proposent une conférence « certes difficile mais nécessaire », qui sera suivie de questions du public.
L’évènement aura pour thème « les violences sexuelles issues du 7 octobre contre les femmes » et aura lieu le vendredi 8 mars, de 10h à midi, à l’Institut français d’Israël (7, boulevard Rothschild, Tel Aviv).
Il aura pour intervenantes : Orit Sulitzaenu, directrice exécutive de l’Association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël, qui vient de publier un rapport très détaillé sur les violences sexuelles commises par le Hamas ; la docteure Viviane Chetrit-Vatine, présidente de la Société de psychanalyse d’Israël, qui intervient auprès des survivants du massacre du 7 octobre, des familles des otages et des militaires du front à Gaza ; et la professeure Nitsa Nacash, psychiatre et spécialiste du post-traumatisme à l’hôpital Sheba, qui intervient comme psychiatre principale dans l’unité de traumatologie auprès des handicapés de Tsahal et des victimes civiles de traumatismes.
Le débat sera modéré par Astrid von Busekist, professeure de théorie politique à Science Po-Paris et membre fondatrice du Cercle des Humanités politiques, communauté interdisciplinaire de recherche.
Pour participer à l’évènement, les réservations sont obligatoires sur ce lien.

Les groupes féministes à l’international ont été vivement critiqués ces derniers mois pour avoir ignoré les preuves de l’instrumentalisation de la violence sexuelle par le Hamas.
Il aura fallu huit semaines à ONU Femmes, groupe de défense des droits des femmes placé sous la tutelle de l’ONU, pour publier, puis supprimer peu après, une condamnation de l’attaque du 7 octobre.
Une semaine plus tard, l’agence a enregistré l’existence de « rapports inquiétants de violences sexuelles et à caractère sexiste commises le 7 octobre ».
La réponse tardive a suscité l’indignation des groupes féministes juifs et israéliens, qui se sont ralliés au hashtag « #MeToo_UNless_UR_A_Jew » et ont accusé le silence de l’organe de l’ONU d’être motivé par l’antisémitisme.
La campagne a pris de l’ampleur en décembre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président des États-Unis Joe Biden ayant tous deux fustigé publiquement les groupes internationaux de défense des femmes pour avoir ignoré les preuves de plus en plus nombreuses que le Hamas avait utilisé le viol comme arme de guerre. Plus tard dans le mois, le New York Times a publié un article accablant sur l’ampleur des violences sexuelles commises lors des attaques du 7 octobre.
Certaines voix pro-palestiniennes ont tenté de minimiser l’ampleur des violences sexuelles commises par le Hamas. Lors d’une interview accordée en décembre à CNN, la représentante Pramila Jayapal, présidente du groupe progressiste du Congrès américain, a éludé à plusieurs reprises les questions de la journaliste Dana Bash sur l’instrumentalisation du viol par le groupe terroriste palestinien, déclarant : « Je pense que cela arrive dans les situations de guerre » mais que « nous devons rester équilibrés lorsque nous évoquons les outrages commis contre les Palestiniens ». D’autres commentateurs ont osé affirmer qu’Israël avait fabriqué des allégations de violences sexuelles massives pour justifier sa guerre dans la bande de Gaza.