Khamenei : les étudiants américains qui manifestent « font partie du Front de la Résistance »
Le guide suprême de l'Iran a par ailleurs affirmé que "l'élite sioniste mondiale [...] possède la plupart des sociétés de médias américaines et européennes ou les influence par le biais de financements et de pots-de-vin"
Le guide suprême de l’Iran a fait l’éloge des étudiants qui agitent les campus américains avec des manifestations anti-israéliennes, tout en se livrant à une diatribe antisémitisme.
Dans une lettre ouverte adressée aux étudiants américains, Ali Khamenei a déclaré que les étudiants ont « désormais formé une branche du Front de résistance », faisant référence à une alliance informelle de groupes terroristes et de milices soutenus par l’Iran dans tout le Moyen-Orient et qui cherche à détruire Israël et à tuer les troupes américaines, notamment le Hezbollah libanais, les Houthis du Yémen, la Résistance islamique irakienne et, bien sûr, le groupe terroriste du Hamas.
« Le grand front de la résistance, qui partage les mêmes idées et les mêmes sentiments que vous aujourd’hui, est engagé dans la même lutte depuis de nombreuses années dans un endroit éloigné de vous », a-t-il déclaré.
Il a également assuré que « l’élite sioniste mondiale […] possède la plupart des sociétés de médias américaines et européennes ou les influence par le biais de financements et de pots-de-vin », reprenant ainsi le vieux trope antisémite selon lequel les juifs contrôlent les médias.
I assure you that today the circumstances are changing. The people's conscience has awakened on a global scale & truth is coming to light. Besides you students from dozens of universities in U.S., there have also been uprisings in other countries among academics & general public.
— Khamenei.ir (@khamenei_ir) May 30, 2024
Les manifestations anti-israéliennes ont commencé dans de nombreuses universités, un peu partout dans le monde, le 7 octobre, jour où Israël a déclaré la guerre au Hamas en réaction à l’attaque sans précédent menée par l’organisation terroriste contre Israël, au cours de laquelle 1 200 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées et 252 prises en otage.
Ces manifestations ont particulièrement retenu l’attention en avril dernier, lorsque des manifestants de l’Université Columbia à New York ont établi un campement sur le campus afin d’exiger de leur établissement qu’il rompe toute forme de relation avec Israël.
Inspirés par l’exemple de Columbia, des étudiants d’universités américaines et européennes ont eux aussi établi des campements, dont certains ont été démantelés par les manifestants eux-mêmes, une fois un accord trouvé avec leur université.
Dans certaines universités, les campements ont rapidement donné lieu à des manifestants et des occupations de bâtiments, réprimés par la police.
En dépit de l’apparente importance de ces manifestations, un sondage Generation Lab publié par Axios ce mois-ci a révélé que seule une petite minorité (8 %) d’étudiants aux États-Unis avaient pris part à de telles manifestations, 81 % d’entre eux assumant la responsabilité des dégâts occasionnés ou des règlements enfreints.
La situation au Moyen-Orient se classe au neuvième rang des préoccupations des étudiants, après celles relatives aux soins de santé, au financement de leurs études ou au contrôle des armes à feu.