La campagne en soutien à Amiram Ben-Uliel fustigée par un proche des victimes
Le grand-père de l'enfant qui avait survécu à l'incendie criminel qui avait tué la famille Dawabsha a appelé le Premier ministre à stopper "une campagne d'incitation à la haine"

Un proche de trois Palestiniens qui avaient perdu la vie dans l’incendie criminel de leur habitation, dans un village de Cisjordanie, en 2015, a fait savoir qu’il attendait du Premier ministre Benjamin Netanyahu qu’il mette un terme à « la campagne d’incitations à la violence et à la haine » lancée par les membres de la coalition d’extrême-droite – et par le fils du Premier ministre – en soutien au terroriste juif qui avait été reconnu coupable de ces meurtres.
Amiram Ben Uliel purge actuellement trois peines de prison à vie plus vingt années d’incarcération pour l’incendie criminel qui avait eu lieu il y a huit ans à Duma, où Riham et Saad Dawabsha avaient été tués aux côtés d’Ali Saad, leur fils de 18 mois. Seul le fils de cinq ans du couple, Ahmed, avait survécu avec de graves brûlures sur tout le corps.
Ben Uliel avait été reconnu coupable en 2020 de trois chefs d’accusation de meurtre, de trois chefs d’accusation de tentative de meurtre, d’incendie criminel et de conspiration en vue de commettre un crime raciste dans le cadre d’un « acte terroriste »
Hussein Dawabsha, le père de Riham et grand-père de l’enfant survivant, a déclaré au quotidien Israel Hayom dans un article publié samedi que « ceux qui soutiennent le meurtrier sont complices de son crime et ils encouragent le terrorisme contre les Palestiniens ».
Il a ajouté que « les membres de la Knesset et les gens, à droite, qui le soutiennent moralement, financièrement ou autre et qui réclament que sa sanction et ses conditions d’emprisonnement soient allégées – ils sont eux-mêmes des Amiram Ben Uliel. »
« Nous devons stopper cela pour empêcher le prochain meurtre », a continué Dawabsha.

Cette semaine, alors que des personnalités d’extrême-droite de la coalition et d’autres ont fait part de leur soutien à Ben Uliel, une collecte de fonds prônant sa libération a rapporté une somme supérieure à un million de shekels. Parmi les donateurs, des personnalités de premier plan du mouvement pro-implantation israélien.
La députée du parti d’extrême-droite Limor Son Har-Melech, qui s’est exprimée à l’occasion d’un événement organisé mardi dernier et qui s’intitulait « Amiram mérite lui aussi qu’on lui rendre justice », a défendu le terroriste juif en évoquant « un homme vertueux, » s’attirant les foudres des États-Unis.
Le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu a semblé, lui aussi, apporter son soutien à Ben Uliel vendredi, en partageant un post sur les réseaux sociaux qui défendait le terroriste condamné alors qu’il se trouvait au discours prononcé par son père au siège des Nations unies à New York.