La Défense réexamine sa décision sur les acronymes religieux sur les tombes des soldats
L’affaire intervient alors que des efforts sont en cours pour enrôler les Haredim à l’armée ; Rothman a qualifié le refus "d’équivalent à se tirer une balle dans le pied"
Suite à un tollé, le ministre de la Défense Yoav Gallant a chargé mercredi un groupe ministériel d’examiner la possibilité d’autoriser un acronyme pour l’expression « que Dieu venge son sang » sur les pierres tombales militaires.
Cette décision, rapportée par Ynet, fait suite à la controverse suscitée par le refus du ministère d’autoriser la famille du capitaine Yisrael Yudkin, un soldat haredi tombé à Gaza le mois dernier, à ajouter sur sa pierre tombale dans un cimetière militaire, les lettres hébraïques Hey, Yud et Daled, qui forment l’acronyme de Hashem Yikom Damo, une formule standard utilisée dans la religion juive pour les juifs qui ont été tués ou qui ont perdu la vie aux mains d’autres personnes en raison de leur confession religieuse.
Le refus initial du ministère provient de la réglementation limitant le texte autorisé sur les pierres tombales des soldats par souci d’uniformité, selon les porte-parole du ministère.
La question est à présent examinée par la commission publique du ministère pour la commémoration des soldats, un organe composé de responsables de l’establishment de la Défense et de représentants des familles endeuillées.
Un projet de loi autorisant la formulation est en cours d’examen à la Knesset, à l’initiative de Yulia Malinovsky (Yisrael Beytenu). Simcha Rothman, député de la coalition, fait partie des hommes politiques qui ont critiqué ce refus, le qualifiant de « l’équivalent à se tirer une balle dans le pied ».
Sa remarque fait allusion aux efforts déployés pour encourager l’enrôlement des soldats haredim, qui profitent d’une exemption générale – annulée mardi par la Haute Cour de justice – pour les étudiants ultra-orthodoxes des yeshivot. Certains partisans de l’exemption affirment que, outre les autres complications liées au recrutement des Haredim, l’armée ne fait pas assez d’efforts pour répondre à leurs besoins particuliers.