La famille d’Agam Berger, otage à Gaza, marque son 20e anniversaire en musique
Cette violoniste en herbe venait à peine de commencer son service en tant que soldate de surveillance à la base militaire de Nahal Oz lorsqu'elle a été enlevée par le Hamas à Gaza
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
Vendredi, la famille et les amis ont célébré le 20e anniversaire de l’otage Agam Berger, l’une des soldates de surveillance – ou tazpitaniyot – capturées le 7 octobre par des terroristes palestiniens du Hamas sur la base militaire de Nahal Oz.
La famille d’Agam, y compris ses parents, sa sœur jumelle Li-Yam, ainsi qu’une autre sœur et un frère plus jeunes, se sont réunis au musée du peuple juif Anu de Tel Aviv pour organiser une sorte de célébration en l’honneur de la soldate captive.
En l’honneur d’Agam, musicienne en herbe, l’événement était centré sur la musique, que la jeune femme, aujourd’hui âgée de 20 ans, a étudiée intensivement au lycée, en se concentrant sur le violon.
Le groupe de country folk Jane Bordeaux s’est joint à l’événement et a interprété deux des chansons préférées d’Agam. La chanteuse Etti Ankri a pris brièvement la parole et le violoniste Yaïr Dalal et ses filles ont interprété au violon, au piano et à l’oud quelques-uns des morceaux préférés d’Agam.
Les spectacles et discours d’anniversaire ont été décrits comme un événement de Kabbalat Shabbat, reliant les chants spirituels et les vœux prononcés et chantés par les membres de la famille et les amis lors de la réunion d’anniversaire durant l’office hebdomadaire traditionnel du vendredi soir, au moment où commence le Shabbat.
Meirav Berger, la mère d’Agam, portant un tee-shirt à l’effigie du visage désormais connu de sa fille, s’est exprimée brièvement et sans larmes, offrant des mots de prière et d’espoir pour qu’Agam revienne à la maison, pleine d’esprit et d’âme.
« Tu es loin de nous le jour de ton anniversaire, dans l’obscurité, mais toujours si proche de nous », a déclaré Meirav.
« Tu es en territoire ennemi, loin de la maison familiale, et je prie pour que tu sois protégée, pour que tu aies la force de résister à tout ça », a-t-elle ajouté. « Ne leur permets pas de te dominer, aujourd’hui et dans les jours à venir. »
Meirav a vu sa fille pour la dernière fois le 5 octobre, lorsqu’elle et son époux Shlomi, ont amené Agam à la base militaire située le long de la frontière avec Gaza, où elle avait entamé son service.
Agam, qui a d’abord passé un an dans un programme de préparation à l’armée, espérait être affectée à un poste d’officier de formation de base. Lorsqu’elle a été affectée à un poste de tazpitanit, elle avait tenté en vain d’obtenir un changement d’affectation et avait fini par dire à ses parents qu’elle ferait de son mieux.
Agam a été affectée dans la zone de « l’enveloppe de Gaza » – région connue en hébreu sous le nom d’Otef Azza – et à la base militaire de Kerem Shalom, avant d’être transférée à la base militaire voisine du kibboutz Nahal Oz vers la fin de sa formation.
Elle avait terminé son stage de soldate de surveillance le mercredi 4 octobre et, le jeudi, ses parents l’ont conduite à Nahal Oz, sachant qu’elle y passerait le week-end.
Le samedi 7 octobre, Agam a appelé sa famille à 6 h 30 lorsque les sirènes ont commencé à retentir à la base, mais à partir du téléphone d’une amie, car elle avait oublié le sien lorsqu’elles ont couru se réfugier dans l’abri anti-atomique.
Cette amie, la caporale Shirat Yam Amar, a été tuée plus tard lors de l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur la base militaire. Vingt minutes plus tard, Agam a rappelé ses parents pour leur dire que les terroristes leur tiraient dessus, mais qu’elle n’avait pas peur.
Plus tard, la famille a vu des images d’Agam et des autres jeunes femmes faites prisonnières sur des vidéos prises par les terroristes du Hamas et découvertes par Tsahal.
Les images montrant les jeunes femmes, blessées et en captivité, ont ensuite été rendues publiques par les familles.
Le 26 novembre, la famille a pris des nouvelles d’Agam Goldstein-Almog, qui a été emmenée en captivité le 7 octobre du kibboutz Kfar Aza avec sa fille et ses deux fils, après que son mari et sa fille aînée ont été tués dans leur maison.
Goldstein-Almog et ses enfants ont été gardés en otage pendant une partie du temps avec Agam et les autres tazpitaniyot dans un tunnel de Gaza. Lorsqu’il est apparu que les Goldstein-Almog allaient être libérés, Agam leur a donné les numéros de téléphone de sa famille.
À l’époque, Goldstein-Almog a dit aux Berger que leur fille priait beaucoup, observait le Shabbat et était de bonne humeur malgré de nombreux moments difficiles.
C’est la dernière fois que la famille Berger a eu des nouvelles d’Agam.