La famille d’une Française détenue en Iran depuis 500 jours a « peu de nouvelles » d’elle
Cécile Kohler, Jacques Paris, le consultant Louis Arnaud et un autre Français dont l'identité n'a jamais été rendue publique sont toujours détenus en Iran
La famille de Cécile Kohler, une enseignante française détenue en Iran depuis 500 jours mardi, a « peu de nouvelles » d’elle et « aucune info » quant à un éventuel procès, a dit sa sœur Noémie à l’AFP.
La justice iranienne a annoncé la semaine dernière que l’enquête sur Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, arrêtés en mai 2022 pour « espionnage » alors qu’ils faisaient du tourisme en Iran, était terminée, ouvrant la voie à un éventuel procès.
« On n’a aucune info, aucune date, aucune échéance, rien… », a réagi auprès de l’AFP Noémie Kohler, « on attend de voir ce qui va suivre ».
La famille de cette professeure agrégée de lettres modernes et syndicaliste originaire de Soultz (est) n’a que des contacts sporadiques avec elle.
« On a peu de nouvelles de Cécile, toutes les cinq à six semaines en moyenne. La connexion est mauvaise, les appels sont très courts et elle parle sous surveillance », a poursuivi Noémie Kohler.
La dernière conversation remonte au « 23 août », un appel de « quelques minutes, de très mauvaise qualité ». « Elle fait bonne figure, mais on se doute que c’est très difficile », a témoigné sa sœur.
La famille réclame « qu’elle soit libérée parce qu’elle est innocente ».
A l’occasion de son 500e jour de détention, le comité de soutien de Cécile Kohler diffusera un message sur les réseaux sociaux.
« Rien ne justifie la détention » des « ressortissants français dans les prisons et dans des conditions inadmissibles en Iran », avait martelé le président français Emmanuel Macron dans un discours le 28 août.
Outre Cécile Kohler et Jacques Paris, deux autres Français sont toujours détenus en Iran, le consultant Louis Arnaud, arrêté le 28 septembre 2022 à Téhéran, et un autre dont l’identité n’a jamais été rendue publique.
Un autre Français, Benjamin Brière, et un ressortissant franco-irlandais, Bernard Phelan, ont été libérés en mai pour « raisons humanitaires ».
La République islamique d’Iran retient au total plus d’une dizaine de ressortissants occidentaux. Lundi, cinq Américains ont été libérés dans le cadre d’un échange de prisonniers avec Washington.