La FINUL dit « maintenir ses positions » malgré une demande d’Israël d’en déplacer certaines
"Nous exhortons le Liban et Israël à appliquer la résolution du Conseil de sécurité 1701, seule solution viable pour ramener la stabilité dans la région", insiste la FINUL
La Force Intérimaire des Nations unies (FINUL) déployée le long de la frontière entre Israël et le Liban a annoncé samedi « maintenir ses positions », malgré une demande de l’armée israélienne de « déplacer certaines » d’entre elles.
Dans un communiqué, la FINUL indique que Tsahal lui a demandé le 30 septembre « le retrait des Casques bleus de certaines de leurs positions », l’informant « de son intention de mener des incursions terrestres limitées au Liban » contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
« Les soldats de la paix maintiennent cependant leur présence sur l’ensemble des sites », a-t-elle ajouté.
« Nous avons des plans prêts à être activés en cas d’absolue nécessité », ajoute la FINUL.
« La sécurité des soldats du maintien de la paix est primordiale, et nous rappelons à toutes les parties leur obligation de la respecter », selon le communiqué.
« Nous exhortons le Liban et Israël à appliquer la résolution du Conseil de sécurité 1701, seule solution viable pour ramener la stabilité dans la région », insiste la FINUL dont le rôle concret n’est pas très clair depuis le 8 octobre.
Cette résolution, qui avait acté la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules les forces de maintien de la paix et les forces armées libanaises (LAF) soient déployées dans le sud du Liban entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani. Elle prévoit le retrait des forces armées non-étatiques, donc du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, qui a maintenu une présence dans le sud du pays après la fin de la guerre.
Quelque 10 000 Casques bleus de l’ONU sont déployés dans le sud du Liban pour surveiller le maintien de la paix dans la région.
Les combats entre Hezbollah et Israël se sont intensifiés depuis le début d’incursions terrestres, en début de semaine, de militaires israéliens dans le sud du Liban.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de trente-et-un soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.
Depuis qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le groupe terroriste du Hezbollah lundi, plus de 630 autres morts ont été signalés au Liban, selon le ministère de la Santé du pays.
Au moins un quart des personnes tuées depuis lundi seraient des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires libanaises qui ne font pas de distinction entre les civils et les terroristes. Plus de 2 000 personnes auraient également été blessées. Israël a déclaré que de nombreux terroristes du Hezbollah figuraient parmi les morts.
Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.